Rose Potter et la Chambre des Secrets

16. Eau de toilette, par Yves Saint Geignerie

J'ai tapé ma meilleure perspective ⬆️
Le chapitre est nul, clairement, c'est juste un chapitre de transition pour faire avancer l'histoire, tous ceux qui écrivent vont comprendre cette galère 😭

MAIS :

Bonne lecture 💜

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Rose et Théodore étaient restés cachés dans un coin tout en admirant Rosier et Avery immerger de leur stupéfixion. Ils avaient d'abord hurlé et gigoté. Puis ils avaient hurlés et gigotés. Et ensuite ils avaient hurlés et gigotés. Ç'avait été très satisfaisant, enfaite, ç'avait été jouisif, mais ils avaient dû déguerpir en entendant les murmures des élèves infester les couloirs. Rose avait jeté des sortilèges de confusion à tout va, aidée de Théodore, et les tableaux avaient aisément gobé son mensonge. Rose ne savait même pas qu'une peinture pouvait être ensorcelée. C'était une bonne chose à savoir.

Tout ça avait mis Rose de très bonne humeur.

Les quelques jours suivant furent paisibles. Rusard écumait plus qu'à l'habituel, l'habituel ayant déjà été réhaussé après l'incident Miss.Teigne, et à chaque fois que Rose passait, elle lui tirait la langue. Après elle s'enfuyait en courant. Voilà ce qu'on appelle une Serpentard dans toute sa splendeur. Rogue lui avait gentiment recommandé de ne plus faire apparaître des papillons dans les couloirs de l'école. Rose avait gentiment répondu qu'elle ne voyait pas de quoi il parlait.

Et voilà comment une semaine était passée sans que Rose ait de problème.

- Tu n'aurais pas dû attacher Rosier et Avery, secoua la tête Héloïse.

- C'était drôle !, ricana Rose en se roulant au sol.

Elle se redressa et chassa une petite mèche qui rebiquait sur son front. Avec distraction, elle se mit à remuer le polynectar. Il mijotait encore mais bientôt il serait prêt.

- Tu as raison... J'aurai dû les laisser tomber dans le vide.

Héloïse souffla du nez.

- À qui tu parles, Potter ?, demanda une voix criarde.

C'était Mimi Geignarde, qui sortait bruyamment d'un robinet des lavabos.

- Actuellement, à une morte, répondit Rose, qui ne pouvait pas supporter Mimi et ses... Ses geigneries.

Mimi poussa un cri aigu et fit exploser plusieurs canalisations. Les robinets coulaient à flots. Rose soupira et se leva, remerciant silencieusement Merlin parce que les canalisations étaient la seule chose que Mimi Geignarde pouvait détruire. Le polynectar y serait passé depuis longtemps sinon.

- Tu penses que parce que je suis morte je suis dénuée de sentiments ?, hurla fébrilement Mimi Geignarde en tournoyant autour d'elle.

- Pas vraiment, répliqua Rose qui s'approchait discrètement de la sortie des toilettes. Mais la porte se referma sèchement.

- Tu te penses au-dessus de tout parce que tu es vivante !, continua d'hurler Mimi en pointant un doigt accusateur sur elle.

Rose tira sur la porte, sans succès. Il fallait croire que les toilettes étaient vraiment l'empire de Mimi Geignarde.

- Pas vraiment, souffla Rose qui essayait de rester patiente.

Mais ça n'était qu'un fantôme... Qu'est-ce qui pourrait lui arriver ?

- Tu te crois au-dessus de moi parce que tu es plus belle ? Parce que personne ne se moque de toi en disant que tu as un bouton sur le nez !?

- C'est vrai que je suis plus belle et que mon nez est parfaitement lisse, admit Rose en se caressant le bout du nez. Mais...

Un nouveau cri strident s'échappa de la bouche de Mimi.

*

- Bah alors Potter, on est allé faire un tour dans le lac Noir ?, se moqua Malefoy.

Blaise cacha sa tête derrière un oreiller pour masquer son rire.

- La ferme, grommela Rose en passant devant lui.

Elle trainait des pieds jusqu'à son dortoir, mouillée de la tête aux pieds. Ainsi, elle semblait squelettique. Sa cape pesait lourdement sur ses épaules, et ses cheveux étaient plaqués contre son crâne. À chaque pas, sa jupe se collait entre ses cuisses et ses chaussures faisaient un petit clapotis suivi d'un bruit de succion. C'est vrai ça, qu'est-ce qu'un fantôme pourrait bien lui faire ? Hein ?

- Mais qu'est-ce qui s'est passé ?, s'écria Pansy en réprimant un rire.

Rose grimaça :

- Asseeez ! Plus de cris ! Plus de questions ! Je veux du silence !, geignit-elle.

Ses tympans. Ses tympans saignaient.
Pansy leva les mains, l'air de dire « comme tu veux », et l'escorta jusqu'aux dortoirs. Théodore la regarda d'un air curieux jusqu'à ce qu'elles disparaissent dans les escaliers.

- Tu crois qu'elle a vraiment plongé dans le Lac Noir ?, gloussa Blaise en serrant le coussin contre lui.

- Elle en serait capable, fit dédaigneusement Malefoy.

Théodore replongea dans la lecture de son livre, ses pensées vagabondant. Est-ce que Rose était capable de se jeter toute habillée dans le Lac Noir ?

- Elle aurait retiré ses vêtements, dit-il en toute praticité.

- Théodore je te pensais pas comme ça, murmura Blaise en enfonçant une sucette dans sa bouche.

- C'était une remarque purement pratique, riposta Théodore.

- C'est vrai que Potter serait trop paresseuse pour changer tous ses vêtements, admit Drago.

D'un geste agile, il vola le paquet de bonbons de Blaise.

*

- Mimi Geignarde ?, s'étonna Pansy en plaquant ses mains contre sa bouche.

Personne n'était assez fou pour s'en prendre à Mimi Geignarde. Cette fille était une plaie. Encore plus pullulente que la face de Millicent Bulstrode.

- Chuut !, grogna Rose en faisant passer son pull au-dessus de sa tête.

Elle avait vraiment besoin de silence. Tout ce temps passé dans les toilettes à écouter Mimi Geignarde hurler, crier, à se faire déchiqueter les oreilles en petits morceaux... Mais à part ça, qu'est-ce qu'un fantôme pouvait lui faire.

- Pardon, fit d'une toute petite voix Pansy qui sortait des vêtements secs à Rose.

- C'est toujours trop fort.

Pansy leva les yeux au ciel et balança les affaires de Rose sur son visage. Elle les rattrapa avant. Elle rattrapait toujours tout. Pansy se laissa aller contre son matelas dans un soupir alors que Rose se changeait rapidement derrière les rideaux de son lit.

- Tu as une deuxième robe ?

- Oui ! Maintenant arrête de parler. Je sens le sang s'écouler de mes oreilles.

Rose surgit de son lit avec la mine la plus maussade que Pansy ne lui ait jamais vu. Elle farfouilla dans sa malle à la reherche de sa deuxième robe et la trouva dans un cri d'exclamation silencieux. Elle l'enfila en frissonnant et l'ajusta du mieux qu'elle le pouvait sur ses épaules. Même si la robe datait de l'année dernière, elle était encore trop grande pour Rose.

- Tu devrais grandir, on dirait un gobelin, commenta Pansy sans pouvoir s'en empêcher.

Rose lui jeta un regard haineux alors qu'elle passait ses mains dans ses poches pour les replacer. Une expression de surprise détendit ses traits alors que ses doigts cognaient contre quelque chose.

La boîte.