BODYGUARD [T1]

- XVIII -

BODYGUARD - TOME 1
Dix-septième partie : « La Vache Ivre  »

Trois heures plus tard , nous nous retrouvons à nous promener tranquillement dans un parc local.
C'est incroyable ! Je n'aurais jamais imaginé qu'une si petite ville puisse renfermer tant de trésors cachés.Il y a quelque d'incroyablement paisible à se retrouver dans ce parc , si loin du bruit de la ville.

— Surprenant , n'est-ce pas ? J'ai toujours aimé cet endroit.

— Il y a de quoi.

On arrive à entendre le chant des oiseaux , sans le boucan du trafic en fond.

— C'est vraiment quelque chose qui me manque quand je travaille en ville , pour tout t'avouer.

— Depuis quand est-ce que tu vis ici ?

— Depuis toujours , pour être franc.Ma mère et moi sommes venus ici de Californie quand j'avais à peu près cinq ans.Le chalet a été ma première et unique maison ici.

Au moment où j'allais lui demander ce qui était arrivé à sa mère , il pointe du doigt un bâtiment.

— C'est un de mes amis qui tient le bar.Est-ce que tu veux aller manger un bout ?

— Ça me tente bien.

En nous rapprochant , je ne met pas longtemps à remarquer le panneau et le nom du restaurant.

— La Vache Ivre ?

— Faut pas chercher.

Je ne peux m'empêcher de sourire , comme il me tient la porte.La première chose que je remarque en entrant est que l'endroit semble plutôt ... vide.À l'exception d'un autre couple assis au bar.Les murs auraient bien besoin d'être repeints et les tabourets sont un peu bancal , mais à part ça , l'endroit est sympa.C'est très accueillant.

— C'est le meilleur bar à des kilomètres à la ronde.

Au moment où il dit ça , un grand homme  imposant s'approche de nous avec un immense sourire et adresse une grande claque virile au dos de Warren.

— Hé , faut pas l'écouter.C'est le meilleur bar du pays tout entier , c'est moi qui vous l'dit , ma p'tite dame !

Warren renâcle.

— T'exagères à peine.

— Mais non ! Tu m'trouves un autre bar qui te paye un verre de bienvenue direct dès que t'arrives ?

Il nous verse à chacun une bière pression qu'il nous fait glisser sur le bar , et il m'adresse un clin d'œil.

— Cadeau de la maison , poupée.Et il peut y en avoir d'aut' autant qu'tu veux.

— Jack , on paye nos consommations, arrête.

Le barman secoue la tête.

— Pas moyen , j'laisse pas mon meilleur ami payer quoi qu'ce soit ici.Et les gens qui l'accompagnent non plus.