Après avoir laissé Thalia avec son père, qui n'est d'autre que le rappeur PLK soit dit en passant, j'ai rejoint le cours de sport. Malheureusement j'ai perdu toute notion du temps et lorsque je suis arrivé, il ne restait que cinq minutes de cours. Ils étaient déjà tous rassembler pour écouter le prof parler.
Évidemment, mon arrivée à fait parler et monsieur Marchal ne s'est pas fait prier pour en rajouter une couche.
- Achille, tu crois que c'est un camp de vacances ici ? On part et on revient quand on veut ? Ça marche pas comme ça mon grand, la prochaine fois, c'est une heure de colle.
- Une heure de colle parce que je fais votre taff gratuitement et que je vais aider une élève qui se sent mal à cause de l'harcèlement que d'autres lui font subir, pendant que vous êtes là à discuter dans votre coin sans faire attention à ce qui se passe ? Vous êtes super culotté.
- Tu me parles sur un autre ton, je ne suis pas ton copain.Je m'apprête à répondre et l'assainer d'une nouvelle réplique cinglante mais Violette me lance un regard noir, signe qu'il est préférable que je me taise et que j'arrête d'attirer l'attention sur moi. Je me tais juste pour lui faire plaisir, parce qu'en réalité ça me démange, les mots sont sur ma langue, prêt à bondir. Qu'il me mette cinq heures de colle même si ça lui chante, je m'en tape complètement.
Deux minutes, plus tard, il finit enfin son discours inutile et je n'attends pas une seconde de plus pour rejoindre les vestiaires. Thomas et Lucas me suivent à la trace. Une fois arrivés, les deux garçons me demandent des comptes.
- Wesh, c'est quoi le délire Achille, t'es tendu de ouf la veine sur ton front elle va exploser.
- Vous avez tous très bien vu et entendu les mêmes choses que moi, me demander pas, c'est quoi le problème. Je réponds à Thomas, qui commence à m'énerver aussi.- Elle va bien la petite ? me demande Lucas
- Pas trop non.
- Quel chien ce Charlie, je l'ai jamais aimé de toute manière.Je ne réponds rien et récupère mes affaires avant de quitter le vestiaire sans prendre la peine de me changer où de saluer mes amis. Comme j'aurai pu m'en douter. Violette m'attend à la sortie du gymnase, l'air contrarié.
Elle s'apprête à parler, mais Charlie et un de ses amis passent par là au même moment et j'entends la phrase de trop.
- Quel chanceux cet Achille, trente minutes aux toilettes avec la petite blonde vous avez dû en faire des choses, j'espère que c'est bientôt mon tour.
Je ne connais absolument pas le prénom du petit brun qui vient d'ouvrir sa bouche, mais une chose est sûre, c'est le même qui a fait pleurer boucle d'or.
Pris d'un élan de colère, je me jette sur lui et le plaque contre le mur du gymnase, attrapant le haut de son tee-shirt de chaque côté. Je crois qu'il ne s'y attendait pas puisqu'il lève les deux mains au-dessus de ses épaules.
- Eh, je rigolais, calme toi mec.
- Je suis pas ton collègue, tu me dis pas ce genre de connerie et tu manques plus de respect à Thalia comme ça. Que j'apprenne que t'as recommencé et je jure sur la vie de ma mère que je t'éclate, c'est bon maintenant, on s'est compris ?
- Ouais, respire, c'est bon.Je le lâche et ils rentrent tous les deux directement aux vestiaires.
J'enclenche le pas sans faire attention à Violette qui énumère ses meilleures insultes à l'égard des deux garçons.
En deux enjambées, elle me rattrape, m'assénant de questions pour la deuxième fois de l'après-midi. Si c'était quelqu'un d'autre, je me serais sûrement énervé, mais je suis incapable de m'énerver contre Violette.- Elle est où la fille ?
- Son père est venu la chercher.
- Oh, d'accord, elle allait bien ?
- Non, elle a fait une crise de panique.
- Merde la pauvre...
- Ça me fout la haine le prof il me fait des réflexions en mode j'allais la laisser faire une crise toute seule dans son coin pour faire des tours de terrains, c'est un baisé.
- Calcule même pas, il s'en tape complètement les réflexions de gros beaufs ça le faisait rire.
- J'ai le démon elle était tellement mal.
- Mais quand elle est partie elle allait un peu mieux ?
- Oui, elle s'est calmé puis j'ai appelé son père et quand il est arrivé elle allait beaucoup mieux, enfin en apparence je veux dire, dans sa tête je sais pas.
- Bon tant mieux alors, mais la pauvre quand même.Je ne réponds rien, me contentant de marcher à ses côtés, cherchant quoi dire pour relancer la conversation.
- Je lui ai donné mon numéro. Genre comme ça si y a un truc qui va pas elle me prévient et je débarque, ou juste si elle veut parler.
- T'as fait d'une pierre deux coups quoi. Opération super héros et dragueur en même temps, t'es doué Achille.Elle rigole et m'arrache un sourire, c'est vrai que vu sous cet angle, je dirai pas non. Physiquement, elle me plaît, et mentalement, j'ai envie d'apprendre à la connaître, elle m'a l'air d'être incroyable. Puis combien de talent elle cumule ? Elle dessine comme une déesse et la voilà maintenant qui prend des photos ? Ma mère s'entendrait bien avec elle en plus, on fait d'une pierre trois coups comme ça. Manquerait plus qu'elle chante, joue d'un instrument, soit sportive et je pourrai mourir pour elle.
Ce a quoi, j'aurai pu penser, c'est d'enregistrer son numéro dans mon téléphone et je me sens terriblement bête de ne pas l'avoir fait. Il faut se rendre à l'évidence, elle ne m'enverra jamais un message pour me dire qu'elle ne va pas, ou du moins elle ne le fera jamais d'elle-même. Je ne la connais pas, mais elle m'a l'air très renfermée sur elle-même et j'ai eu du mal à lui arracher un "oui" alors je vais sûrement ramer pour qu'elle me fasse confiance et me partage son mal-être. Je souffle fasse à mon manque de réflexion.
Je dis au revoir à Violette une fois arrivés devant chez elle et je continue mon chemin jusqu'à mon appartement puis mes pensées divaguent et je n'arrive pas à m'enlever de la tête que nos pères doivent se connaître. C'est certain même, ils ont déjà fait un son ensembles et ils en auraient sûrement fait d'autre si je n'étais pas née et je n'avais pas gâché la carrière de mon père. Ça me fait rire dit comme ça, mais sa fan base doit me détester. Je pense qu'à leur place c'est ce que je ferai.
Une fois arrivé chez moi, j'ai envie de dire à mon père que j'ai rencontré la fille d'un rappeur qu'il connaît, mais j'y renonce très vite, me rendant compte que ça implique de lui parler de la fille en question et je n'en ai pas envie. Je veux garder ça pour moi, je déteste parler de ce genre de sujet avec mes parents, ça me gêne.
Alors je ne parle pas de ma journée, prétextant qu'il n'est rien arrivé d'intéressant et c'est la tête pleine de pensée que je termine la soirée.
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tout recommencer
General FictionAchille avait toujours aimé jouer au superhéros, depuis l'enfance il passait son temps à venir en aide aux autres. Alors lorsqu'il croisa le chemin de Thalia, il ne tenta même pas de lutter contre son envie de devenir son prince charmant. Achille S...