13.

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« Je me suis embrouillée avec mon père»

Quand j'ai envoyé ce message en pleurs à Achille, je ne m'attendais pas à ce qu'il me réponde dans la minute.

« Ça va ? Je suis pas encore arrivé chez moi, tu veux que je fasse demi-tour pour venir te voir ? »

Ce petit message avait réchauffé mon cœur, mon état l'inquiétait donc au point de ne pas rentrer chez lui ?

J'ai longuement hésité. Évidemment, ma journée avec Achille avait été douce et je l'avais apprécié. Mais partir maintenant, après cette discussion houleuse avec mon père, ce serait sûrement une erreur. Il s'inquiéterait encore plus, c'est sûr, et lorsque je rentrerai, il m'enfermerait à double tour. Indéniablement, c'était une mauvaise idée. Voyant que je prenais trop de temps à répondre, Achille envoya un nouveau message.

« Ok, tu réponds pas alors je viens te chercher »

« Mon père veut plus que
je te vois :(  »

« Et toi, tu veux continuer à
me voir ? »

« Oui »

« Tu veux dormir chez moi ? »

« Quoi ? Mais tu veux ma mort ? »

« Je veux la même joie qu'aujourd'hui sur ton visage !! »

« J'ai jamais dormi chez quelqu'un... Puis je me suis vraiment embrouillé sévère avec mon père. Genre il veut que je fasse l'école à la maison, juste pour plus que je te vois parce que t'as une mauvaise influence sur moi. »

« Si tu peux plus me voir au lycée va falloir venir me voir chez moi alors ! Je suis en bas de ton immeuble ;) »

Je fronce les sourcils, il est vraiment sérieux ? Je me lève et passe ma tête à travers la fenêtre. Effectivement, il est là, la tête vissée sur son portable. Cette vision me fait sourire et je l'appelle, il répond directement, je lui demande de lever la tête.

- Oh Thalia ! Tu viens alors ?

- C'est pas une bonne idée
- C'est quoi cette voix toute triste ? T'as pleuré ?
- Un peu.
- Bon prend tes affaires rejoins moi, je rigole pas.
- Mais je te dis que je peux pas...
- D'accord tant pis t'aura ma tristesse sur la conscience, je vais rentrer chez moi et pleurer toutes les larmes de mon corps.
- Non tu vas rentrer chez toi et tes parents vont te trucider parce qu'il est 18 h 30 et que t'es toujours pas rentré alors que t'as séché toute la journée.
- Oui bon t'as pas tort..

Je l'entends rire à l'autre bout du téléphone et je souris à mon tour.

La porte de ma chambre s'ouvre laissant apparaître mon père, le visage dur et les yeux embués.

- Tu parles à qui Thalia ? Il demande fermement, connaissant sûrement déjà la réponse.
- Personne.
- Fous-toi de ma gueule t'as raison. Donne-moi ce téléphone.
- Quoi ? Tu vas me le confisquer genre ?
- Oui. Donne-le-moi, j'ai pas envie de m'énerver.

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