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Le soleil brille de mille feu sur sa peau nue. C'est comme s'ils se trouvaient au paradis. La fenêtre est ouverte pourtant il n'y aucun bruit, il est trop concentré sur elle pour entendre quoi que ce soit. A cet instant, il aimerait que le temps s'arrête. Il aimerait rester avec elle toute la vie, caresser son corps toute la nuit, la voir frémir sous ses gestes durant des heures entières, qu'ils restent seulement deux pendant toute une éternité. Les autres, il n'en a rien à faire, c'est elle qu'il aime, elle qu'il désire.

Sa main caresse sa clavicule saillante, avant de rejoindre sa mâchoire du bout des doigts. Il penche la tête en arrière tandis que ses doigts continuent à danser le long de son corps, c'est lui qui frémit maintenant.

- Achille Samaras !

Un grand bruit se fait entendre, le garçon sursaute et tombe nez à nez avec sa professeure d'histoire, les sourcils froncés et le visage dur, elle vient de lâcher un livre sur sa table, le faisant sortir de sa rêverie.

- Désolé, je, j'ai révisé tard hier. Il balbutie.

C'est faux, il a passé la nuit devant son écran, comme les nuits précédentes depuis un bon nombre de jours, ce qui explique ses cernes creusés et son teint cadavérique.

- Je m'en moque !

Elle fait demi tour et retourne se placer devant son bureau, laissant le garçon grogner de mécontentement et fourrer sa tête dans ses bras pour rejoindre Morphée une nouvelle fois.

Mais Violette tire sur son bras et son visage vient s'écraser contre la table, il souffle.

- Laisse moi reprendre mon rêve...

Elle lève les yeux au ciel et se concentre sur son cahier qu'elle rempli d'encre noir.

Vingt minutes plus tard, le cours se termine enfin et Achille sort de la salle en baillant. Son sac à dos sur l'épaule gauche et son téléphone dans la main droite, il se dirige vers le réfectoire, suivit de près par Violette qui s'apprête à lui faire la morale, il le sent.

- T'as dormis combien d'heure cette nuit ?

- Huit, je suis en pleine forme.

- C'est ça moque toi de moi.

Il ne prête plus attention à Violette, qui radote pour la énième fois qu'il ne va pas réussir à tenir le rythme, qu'il doit dormir plus et se reconcentrer en cours. Il le sait déjà cela, mais il préfère penser à Thalia. Depuis quelques semaine il a remarqué son changement de comportement, elle n'essaye plus de l'éviter et quand ils se croisent elle paraît toujours indifférente et heureuse et cela à le don d'énerver Achille.

Ne vous méprenez pas, il adore la voir heureuse. Ce qu'il déteste c'est la raison qui la rend heureuse. Il en est sûr c'est un garçon, il en était certain mercredi dernier quand elle est arrivée en jupe au lycée, il aurait pu le jurer, elle était même maquiller.

Thalia n'est pas le genre de fille qui aime être "féminine", quand elle s'habille pour elle même, elle préfère le confort. Les pantalons large, les chemises d'homme et les gros pull. C'est ça qu'elle aime.

Non, le maquillage, la jupe et le petit haut ce n'était pas pour son propre plaisir, ce n'est pas Thalia, ou du moins, c'est une Thalia qui veut plaire. Plaire à un homme qui ne mérite clairement pas les efforts qu'elle fait.

- Arrête de la regarder comme ça. T'as deux choix, tu vas renouer le contact ou alors tu trace ton chemin. Mais y a pas d'option, "je te regarde bizarrement quand je te croise parce que je t'aime encore et que tu me manque beaucoup trop"

tout recommencerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant