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Thalia pleurait à chaude larme depuis une bonne heure, n'ayant toujours pas réussis à calmer ses tremblements et ses respirations saccadées. Elle avait été au paradis pendant trop longtemps, jouant avec les anges et les étoiles, et voilà qu'on l'avait pousser hors du jardin d'eden, la laissant s'écraser seule sur la terre ferme, enfermée dans cette ville pourtant immense, rempli de monde mais à la fois froide et sans vie. Parce que sa vie venait de s'envoler, elle venait de monter dans l'avion avec un grand sourire en lui faisant promettre d'être heureuse sans lui. Elle avait promit, sachant pertinemment qu'elle s'effondrerait à l'instant où Achille la quitterait des yeux.

Elle pleurait et sa gorge serrée l'empêchait de respirer correctement, ce gout amer et ce poid au niveau de ses poumons étaient indéniablement les choses qu'elle détestait le plus.

Elle avait essayé de refouler ses sentiments toute la journée, elle les refoulaient depuis des semaines, essayant de rester positive comme ils s'étaient promis pour se rassurer l'un l'autre. Mais maintenant qu'il était partit, elle pouvait enfin redevenir la jeune fille fragile qu'elle était avant de le rencontrer.

Et cette idée la terrifiait bien plus qu'elle n'osait l'admettre.

Et si maintenant qu'il était parti, tout redevenait compliqué ? Et si son monde s'écroulait à nouveau ? Et si sa dernière année de lycée se passait mal ? Et s'il trouvait quelqu'un d'autre ? Et s'il se rendait compte qu'elle n'en valait vraiment pas la peine ? Et s'il arrêtait de penser à elle ? Et s'il l'oubliait ? Elle ne lui en voudrait même pas, elle comprendrait. Elle aurait dû le quitter quand il était encore la. Elle n'aurait pas dû s'attacher à lui, qu'elle affreuse idée elle avait eu de tomber follement amoureuse. Mais comment elle était censé l'éviter ?

Thalia était envahit par ses pensées, se melangeant et créant ce brouhaha incessant dans son cerveau, semblable à une bouilloire qui siffle en continue depuis beaucoup trop longtemps, l'obligeant à se recroquevillée sur elle même, les larmes salés coulant le long de ses jouants, ses yeux fermés, ses mains sur ses oreilles, sa respiration saccadée lui faisant croire qu'elle était sur le point de s'effondrer et ne plus jamais réussir à s'en sortir.

Elle se sentait seule, son lit était froid et la pièce sans vie, peu importe le nombre de photo rempli de souvenir sur ses murs ou les mots doux laissés sur des petits papiers partout dans la chambre, il n'était pas là et elle était seule.

Et putain que c'était dur, et le poid sur son coeur lui faisait un mal de chien, à tel point qu'elle se demandait si cela allait passer, ou si elle était condamnée à ressentir ce sentiment jusqu'à ce qu'Achille repose ses yeux bruns empli de vie sur les siens, avec son regard qui transpire l'amour et l'affection, ce regard qui l'a fait se sentir incroyablement chanceuse et heureuse.

La première semaine fut vraiment compliquer, malgré la tradition un FaceTime par jour qu'Achille avait absolument voulut intégrer. Thalia se sentait mal et les cours avaient reprit, elle avait recommencé à passer ses journées seule, et elle qui avait toujours préféré la solitude se demandait comment elle avait pu vivre sans longtemps sans Achille à ses côtés.

Mais ils s'appelaient tout de même le plus possible, malgré le décalage horaire de neuf heures entre Paris et Los Angeles. Ce foutu décalage horaire qui les séparait encore plus que la distance.

Ils passaient le plus de temps possible à se raconter leur journée, à se regarder amoureusement et à boire les paroles de l'autre.

Mais le temps commença à passer, creusant un peu plus leur coeur et parfois, ils ne trouvaient pas le temps de s'appeler dans la journée et Thalia devait faire semblant de comprendre que son copain était occupé et qu'il avait rencontré de nouveaux amis, et que non, cette idée ne la rendait pas malade. Elle en était ravie, mais elle avait peur qu'il s'éloigne trop d'elle, parce qu'elle voyait ses yeux brillants lorsqu'il lui racontait une histoire en détails, ou la manière dont il intégrait toujours Sam et Jeff dans ce qu'il disait.

tout recommencerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant