Les trois

chap 2

« Alors, qu’est ce que vous devenez tout les trois ?» demanda Lana

On se regarda tour a tour.

« Mes parents sont parti vivre a l’étranger, et on habite tout les trois maintenant du coup. D’ailleurs en parlant de mes parents, je les ai eu toute a l’heure, ils viennent passez quelques temps ici. Ils arrivent demain matin.»

Je relevais la tête vers Raphaël. Ses parents ? Ils étaient certes très sympathique mais ils étaient surtout pas au courant de notre relation... Aucun de nos parents ne l’ai. Mais si ils viennent, ça veut dire que l’on va devoir faire comme si nous étions seulement des amis chez Raphaël aussi...
Je soupirais.

« Va falloir faire le ménage alors...»

Mes deux hommes hochèrent de la tête. Cette phrase était une sorte de code, elle signifiait «chacun sa chambre»...

« Pourquoi est ce que vous habitez ensemble ? demanda Nicolas en fronçant les sourcils
- Parce qu’on en avait envie.» répondit sèchement Léo

La cloche sonna, pendant le cour suivant, Lana nous reposa la question de son frère.

« Je sais que vous n’avez pas dit la vérité, je ne sais pas si c’est a cause de mon frère ou si c’est a cause de nous deux, mais sachez que vous pouvez encore tout me dire.»

Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.

« En toute honnêteté, je ne sais pas si on peut encore te faire confiance. Après tout, tu es partis sans même dire au revoir et tu te repointe trois ans plus tard. Je ne sais plus qui tu es alors si tu as espoir de reprendre ta place dans le groupe, essaye, je ne vais pas t’y empêcher mais ne me demande pas de te raconter ma vie alors que tu es la depuis cinq minutes.
- Je suis désolé.» dit-elle simplement

Une fois dans le bus le soir, je remarquais qu’il y avait aussi Lana et Nicolas, je m’assis et ils se mirent derrière moi. Léo me rejoignit et Raphaël se mit devant nous.

« Écoutez, je sais que ça fait longtemps et que je ne vous ai jamais donnez de nouvelle mais sachez que j’aimerais vraiment redevenir amie avec vous. Alors si on faisait simplement comme si nous étions des petits nouveaux ici et qu’on recommence tout depuis le début ? proposa Lana
- Et ça compte pour moi aussi.» renchérit Nicolas

On se regarda tout les trois.

« D’accord.» dit finalement Raphaël

Elle lui sourit et on descendit a notre arrêt. Une fois dans la maison, on s’activa a tout ranger, parce que cette maison est vraiment sans dessus dessous et qu’il faut aussi que l’on remette toutes nos affaires dans nos «vraies chambres». On a chacun notre chambre normalement mais on dort tout les trois dans la chambre de Raphaël parce que c’est la plus grande mais pendant un temps indéterminé pour le moment, on va devoir dormir chacun dans son lit... Et c’est triste. Très triste.

Je fis a manger pendant que les deux garçons s’installaient sur le canapé. Je les trouvais allonger dans les bras l’un de l’autre. Léo m’ouvrit ses bras pour que je vienne aussi mais comme c’était moi la dernière arrivé, si un bougeait, je m’écrasais par terre.

« Les gars, je vous aime. Dis-je soudainement
- Moi aussi. dit Léo en me faisant un bisou sur le derrière de la tête
- Moi aussi je m’aime.» répondit Raphaël

On se tourna vers lui et il nous fit un grand sourire.

« Oh ça va ! Je vous aime aussi mais vous n’avez aucun humour.»

Je me réveillais seule. Je soupirais et m’allongeais en étoile de mer. D’habitude, nous étions trois dans un lit deux places alors maintenant, avoir un lit de place rien que pour moi, ça fait grand. Trop grand, je me sens seule.

On a préféré se coucher chacun dans nos chambre, on ne savait pas a qu’elle heure les parents de Raphaël arrivait alors on voulait éviter qu’ils nous trouvent ensemble. Et je crois qu’on a eu raison de le faire, j’entendais des bruits en bas et d’habitude, c’était moi la première debout.
Je me levais et m’habillais et en effet, je trouvais la mère de Raphaël devant le frigo a regarder dedans, je vis son père assis a table en train de lire le journal.

J’allais descendre quand deux bras m’attrapèrent et m’amenèrent dans une chambre. On m’embrassa. Raphaël, j’ouvris les yeux et en effet, le blondinet se trouvait en face de moi. Je vis Léo arrivait par la salle de bain, ils ont la salle de bain mitoyenne.

On descendit tout les trois.

Raphaël prit sa mère dans ses bras et salua ensuite son père. On se mit a table pendant que Camille et Samuel, les parents de Raphaël nous racontaient leur voyage.

Dans le bus, Lana vient se mettre a côté de moi, elle me fit un grand sourire que je lui rendis, après tout, on voulait tout recommencer alors autant commencer maintenant.

Elle me raconta quelques anecdotes de son ancien lycée et elle me parla aussi de ses amis.

On sortis du bus et Nicolas me jeta un regard et un sourire. Bon, OK, on avait dit qu’on allait essayer mais il fallait pas trop m’en demander d’un coup. Je détournais le regard et avançais vers l’entrée du lycée.

Le midi, ils vinrent tout les deux manger avec nous, Nicolas s’assit encore à côté de moi.

« Je sais que tu ne m’apprécie pas mais j’ai changé, je ne suis plus le même qu’au collège. me chuchota t-il a l’oreille
- Et alors ? répondis-je froidement
- Laisse moi te montrer que je ne suis plus le même. J’aimerais vraiment être ami avec toi.
- Bonne chance alors.» dis-je

Je n’attendis pas sa réponse et me levais sous le regard interrogateurs des autres. Je me dirigeais vers mon casier et une main vint s’écraser sur la porte en métal m’empêchant de l’ouvrir.

« Je veux vraiment te le prouver. dit-il
- Pourquoi ?» demandais-je

Je me retournais, mais je fus surprise par sa proximité, nos visage était a une dizaine de centimètre l’un de l’autre.
Deux garçons passèrent devant nous.

« T’es sur que c’est elle ? dit l’un en me regardant de la tête aux pied
- Oui, c’est Vache des Mers ! ria le second
- Non, je te crois pas, elle est trop belle cette fille pour que ce soit l’autre intello !» lui répondit le premier

Nicolas se tourna vers eux, menaçant. J’en profitais pour m’éclipser mais dès que je fus arriver dehors, je sentis une main m’attraper le bras.

« «Vache des mers» ? C’est quoi ça ? me demanda Nicolas
- De quoi c’est quoi ça ? demandais-je ahurie
- Ce surnom ?
- Je te demande pardon ? m’écriais-je presque
- Pourquoi ils t’ont appelé comme ça ?
- Tu te fous de moi ? dis-je en m’énervant
- Euh...
- J’y crois pas ! Il s’en souviens plus.» Dis-je ahurie

Il me regarda sans comprendre la situation ou la conversation.

« C’est un surnom qu’on m’a donné, il me suit depuis des années. J’en ai beaucoup souffert. Surtout que depuis peu, je recroise celui qui en ai a l’origine. Dis-je
- Je suis désolé pour toi. Je peux faire quelque chose ? Tu veux que j’aille voir ce gars ?
- Le gars en question se trouve devant moi.»

Il se figea et me regarda tout en fronçant les sourcils.

« C’était lors de ta dernière journée ici, en quatrième, quand j’ai découverts que tu me trompais. Tu te souviens vraiment pas de ce que tu m’as dit ce jour la ?
- Si. Ça me revient. Je suis désolé. Vraiment. Je ne pensais pas ce que j’ai dis et je ne pensais pas que ce surnom aller te suivre. Je suis désolé.
- Ça ne sert plus a rien de t’excuser, le mal est déjà fait. Mais ne me demande pas de l’oublier ou de te le pardonner aussi facilement.» dis-je en tournant les talons, la cloche venait de sonner et je ne voulais pas être en retard a cause de cet imbécile.