chap 4

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Je montais et mis mon sac sur le siège a côté de moi, ils comprirent que je ne voulais pas leur parler. J'étais perdue dans ma musique quand quelqu'un me lança mon sac dessus. Je me tournais pour voir qui c'était en sachant que ça ne pouvait pas être Raphaël, il était trop doux et Léo, il ne pourrait pas faire ça non plus, il pourrait si il est vraiment énervé mais ce n'était pas le cas. Je rencontrais les yeux bleu de Nicolas. Il s'assit a côté de moi. J'allais ouvrir la bouche pour lui dire quelque chose mais il me coupa :

« Non, tu te tais. C'est moi qui parle ce matin, t'en a assez eu hier. Je suis vraiment désolé si le surnom que je t'ai donné il y a quelques années est toujours en service. Vraiment. Mais je veux aussi que tu sache que j'ai changé et que je ne suis plus le même gamin qu'au collège. Je sais que ce sera long pour que tu me pardonne mais je suis prêt a attendre et a faire des efforts pour que tu connaisse le vrai Nicolas et que tu remarque a quel point j'ai changé.»

Je le regardais tout en réfléchissant a ses paroles. J'avais envie de le croire. J'avais presque envie de lui pardonner aussi.

«Je veux bien essayer mais ne t'attends pas a se que je devienne ta meilleure amie dans les jours qui arrivent.» dis-je sur le ton de la plaisanterie

Il me fit un grand sourire et on descendit du bus. Je n'attendis pas les garçons et Lana mais j'entrais dans le lycée tout en discutant avec Nicolas.
J'ignorais royalement Léo pendant toute la matinée et pendant notre dernière de cour du matin, le directeur toqua :

«Bonjour excusez moi de vous déranger en plein cour mais je viens chercher une élève...
- Marina, il est la pour toi viens. Dit Nicolas en passant la tête dans la classe
- Merci Nicolas pour cette intervention. En effet, je suis la pour chercher Marina. Prends tes affaires, tu ne reviens pas en cour cette après-midi.» continua le directeur

Toute la classe se tourna vers moi et je me hâtais de rager toutes mes affaires. Je croisais les regard de Léo et haussai les épaules.

« Si je ne retourne pas en cour cette après-midi, je peux passer a mon casier ?» demandais-je

Le directeur hocha et lui, Nicolas et moi nous nous dirigeâmes vers mon casier.

« Tu sais ce qu'il me veut ? chuchotais-je a Nicolas qui venait de s'appuyer sur mon casier pendant que je prenais mes manuels.
- Non, je ne sais pas.
- Et toi ? Pourquoi t'es la ?
- La routine, une heure de colle en plus.
- Pourquoi ? dis-je en souriant
- Je séchais et je me suis fais chopé.» dit-il

On repartit en direction du bureau du directeur mais avant, on accompagna Nicolas en salle d'étude pour sa colle.

« Excusez nous de vous avoir fait attendre.» dit le directeur en entrant dans la pièce.

Je n'étais jamais venue ici auparavant, c'était une petite pièce sombre avec un grand bureau au centre et juste deux chaise devant, derrière, il y avait plusieurs étagères qui débordaient de papier.

Un homme était assis sur une chaise et je vis au fond de la pièce, une jeune fille qui lisait tranquillement. L'homme était plutôt grand, brun aux yeux marron, il était en uniforme de militaire. L'homme se leva et quand je le reconnus, je fis tomber tout mes manuels de mes bras tellement j'étais en état de choc.

Mon père.

Je n'avais certes pas beaucoup de souvenirs de lui mais j'avais plusieurs photos de lui et moi et aussi avec ma mère, je savais donc a quoi il ressemblait.

Mes yeux se remplirent de larmes et je mis ma main devant ma bouche. Le directeur lui aussi était ému, il avait une petite larme au coin de l'œil.
Mon père s'avança et me prit dans ses bras, je m'accrochais a lui et pleurais toutes les larmes de mon corps. Il me caressait les cheveux d'un geste doux et quand on mit fin a notre étreinte, je vis qu'il pleurait lui aussi.

« Tu es tellement belle, c'est fou ce que tu ressemble a ta mère. Enfin, en brune mais tu lui ressemble beaucoup. Tu m'as tellement manqué.»

Je ne dis rien a propos de ma mère, ce n'était pas le moment.

« Je te dispense de cour pour le reste de la journée. Je pense que vous avez beaucoup de chose a vous dire.» nous informa le directeur

On le remercia et je ramassais mes manuels et on sortis du lycée. La jeune fille nous avait suivis, je ne savais toujours pas qui c'était.
Mon père nous amena dans un restaurant proche du lycée.

« Ou tu étais ?» demandais-je finalement

Il prit une profonde inspiration et commença son récit :

« J'ai été envoyer en mission et j'ai été capturer, j'ai passé plusieurs mois en prison, quand je suis sortis, j'ai réussi a retrouver un soldat qui était dans mon équipe. Elle m'a appris que notre équipe était parti, elle nous pensais mort. Il n'y avait aucun moyen de sortir, on ne pouvait pas prendre le risque de se faire arrêter, on ne pouvait pas passer les frontières ou prendre un avions ou quelques moyen de transport. On a du se faire petit dans ce pays ennemis et on a commencer une nouvelle vie. Je ne pensais pas revenir ici un jour et encore moins de revoir ta mère et toi. Peu a peu, Alice et moi sommes devenu proche et on a eu Juliette. Vous êtes demie-sœur toutes les deux.»

Je me tournais vers la jeune fille qui me lança un petit sourire timide et je le lui rendis immédiatement.

J'ai une demie-sœur.

« Et il y a quelques temps, on a croiser des soldats, on a immédiatement signalé notre position et une équipe de secours est venu nous chercher. Malheureusement, Alice était malade et n'a pas survécu jusque ici.
- Je suis désolé. dis-je immédiatement
- Merci. On est d'abord passer chez ta mère mais elle n'y était pas, je suppose que vous avez du déménager.
- Oui. On a déménager il y a quelques temps.» dis-je soudainement tendue.

Tout ça faisait beaucoup d'information d'un coup, il fallait que je prenne le temps de digéré tout ça.

« Raconte moi ce que j'ai manqué, qu'est ce qui c'est passé pendant toutes ses années ? me demanda t-il avec un grand sourire

- Euh... Quand tu as disparut, c'était très dur, on a eu des mauvaises passes mais on a réussis a remonter la pente. Maman très rapidement voulut déménager, elle disait que c'était trop dur de rester dans cette maison. Je te donnerais son adresse si tu veux la revoir.
- Oui je voudrais bien. Il y a eu des problèmes avec elle ? demanda t-il en fronçant légèrement les sourcils.
- Oui.»

Je détournais le regard.

Les troisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant