Les trois

chap 14

« Tout va bien Marina ? me demanda mon père soudainement inquiet
- Oui pardon excuse moi. Qu’est ce que tu disais ?
- Je te parlais de la soirée que je voulais faire le week-end prochain. Tu es sur que ça va ? Tu veux en parler ? Ça a un rapport avec ta mère , Un garçon ? Des amis ?
- Un garçon oui, mais je ne veux pas en parler...» le coupais-je pour qu’il arrête de me poser des questions.

Il me jeta un regard de compréhension avant de reparler de sa fête. Elle était prévue dans une semaine, je pouvais y amener quelqu'un, mon père sous-entendait mon petit ami, mais il ne sait pas que je suis en trouple et que j'ai donc deux compagnons...

Enfin, si tu l'es toujours !

« La ferme toi ! M'écriais je a l'intention de ma petite voix dans ma tête
- Pardon ? Demanda mon père ébahit
- Hein ? Ho Excuse moi, c'est pas a toi que je parlais...»

Mon père allait ouvrir la bouche mais fut interrompu par quelqu'un qui m'appela, je me retournais et vis Nicolas me faire un grand sourire et se diriger vers notre table puis son regard se posa sur mon père.

«Excuse moi, je n'avais pas vu que tu avais de la compagnie...
- Ne t'inquiète pas. Nicolas, je te présente mon père.»

Ce dernier se leva, me jeta un regard avant de se recentrer vers le jeune homme, ils se serrèrent la main et je vis discrètement Nicolas se masser la main après... Cette réflexion me fit sourire.

Mon père reçut un appel, il sortit de la salle pour le prendre et revient quelques instants plus tard me disant qu'il devait y aller, il devait aller remplacer un collègue au travail qui venait de tomber malade. Je fronçais les sourcils, mais avant que je puisse lui dire quoi que ce soit, il partit.
Nicolas prit sa place a table. Mon téléphone sonna, c'était un message de Léo, je ne l'ouvris pas et remis mon téléphone dans ma poche. Les larmes me piquèrent immédiatement les yeux.

Je me rendais compte au fur et a mesure des jours que je les aimais plus que tout au monde mais qu'ils m'avaient fait beaucoup de mal et je ne savais toujours pas si j'étais prête a les pardonner.

«Tu va bien ? Me demanda soudainement Nicolas inquiet
-Je... Je sais pas." Dis-je avec une voix étranglée

Il me regarda, le regard plein de tristesse et posa sa main sur les miennes. Ce geste ne m'étonna qu'a moitié, depuis la trahison de Raphaël et Léo, on c'était beaucoup rapprocher.

« Tu veux en parler ?
- Non pas vraiment, je veux juste oublier.» dis-je épuisée

J'aimerais vraiment lui parler de mes relations avec les deux garçons, il comprendrait pourquoi je me sens si mal mais je n'étais pas sur qu'il comprenne et accepte le concept du trouple...

« Ce... Ces un problème de... De garçons ? Demanda t-il soudainement tendu
- Oui.»

Son visage se ferma.

« Et tu dis que tu veux l'oublier... Est ce que la nuit que nous avons passé ensemble...C'était juste pour l'oublier ?»

Il semblait de plus en plus tendu, et vexé. Mais sa question m'a prise de court. Je ne m'étais jamais totalement pose la question. Certes, je l'avais embrassé pour qu'il se taise sur ces délires de la vie sexuelle de sa sœur et j'ai culpabilisée le lendemain mais est ce que ça voulait dire que je l'avais utilisé ? Parce que maintenant, je ne regrette pas du tout et je me suis déjà surprise d'y repenser...

« Je... Je ne sais pas honnêtement. Mais sache que je ne la regrette pas le moins du monde... Tu sais, si il n'y  pas ce... Ce gars que je veux oublier, tu m'aurais plus, énormément même..."

J'étais sincère dans mes mots, Nicolas avait tout pour me plaire. Je le trouvais très beau et on s'entend bien, enfin, beaucoup mieux qu'a son retour.

Je vis qu'il essayait de retenir un sourire et il releva timidement les yeux vers moi.

« Tu sais, tu me plais beaucoup aussi... Et c'était le cas bien avant notre nuit..." dit-il en passant sa main dans ses cheveux

Je le regardais étonné, jamais je n'avais pensé que je lui plairait ! Il baissa les yeux face a mon étonnement.

« J'avais prévu de te le dire dans les jours qui arrivaient... Je voudrais... Enfin, j'aimerais bien que... Tu vois... Qu'on sorte ensemble...» bégayait-il

Je ne savais pas quoi répondre a ça, j'étais trop abasourdie pour dire quoi que ce soit.

« Tu as dit que je te plaisait non ?»

Je hochais la tête.

« Et que tu voulais oublier ce gars...»

Je hochais de nouveau la tête.

« Ça ne me dérange pas d'être...
- Non. Je refuse de t'utiliser comme ça ! Comment peut tu me demander ça comme ça ?!
- Calme toi et écoute moi avant de me donner ta réponse. Je sais que tu ne vas pas bien et que tu souhaite l'oublier. Tu sais que tu me plaît et si on doit passer par la pour que tu l'oublie, ça ne me dérange pas. Bien au contraire si c'est moi qui arrive a te le faire oublier, j'en serais heureux car tu irais mieux. Je ne veux pas te forcer a me répondre tout de suite, dis le moi quand tu sauras si tu veux oui ou non l'oublier.»

Sur ce, il se leva et partit a son tour.

C'est vrai que si je sortais avec Nicolas, Raphaël et Léo seraient jaloux et m'en voudraient beaucoup mais je ne pense pas réussir a les oublier avec Nicolas... Je tiens trop a eux...

Oui mais tu pourrais arrêter d'être attacher a eux avec lui...

Mais je ne veux pas utiliser Nicolas de la sorte ! C'est horrible !

Oui mais c'est lui qui te l'a proposer et il est d'accord pour ça...

Je ne savais pas quoi faire, mais je ne voulais pas y penser maintenant, je sortis a mon tour du café et allais chez moi, enfin, chez Raphaël. Ils n'étaient pas la.

Dès que je rentrais dans ma chambre, mes yeux se posèrent sur mes valises. Quand j'ai appris qu'ils m'ont trompé, j'ai fais tout mes sacs, je voulais partir d'ici mais je n'ai pas pu, je n'ai nul part ou aller.

Je ne peux pas aller chez ma mère a cause d'Adam et je ne peux pas aller chez mon père a cause de l'histoire du gang, j'avais peur que si je vais y habité, je sois enrôlé dans ce gang.

Soudain, j'entendis rire dans la pièce d'à côté, un rire féminin... Mon cœur se brisa encore plus qu'il ne l'était.

Je m'approchais de la porte, je voulus entrer mais ils pensaient que je n'étais pas la, autant les prendre sur le fait mais juste avant que ça ne dégénère, je ne veux pas les voir comme la dernière fois. Le rire recommença, c'était Lana.

Pour entrer, il me fallait une bonne excuse, je suis censé leur faire la tête, je ne peux donc pas rentrer comme ça. Je descendis et trouva un tee-shirt. J'ai mon excuse !

Je remontais, ouvris la porte sans toquer. Lana était allonge sur le dos, Raphaël était sur son côté et Léo sur ses genoux. Ils se figèrent, les larmes me montèrent aux yeux.

J'ouvris la bouche mais la referma immédiatement, je laissais tombe le tee-shirt et sortis de la pièce. Mais pourquoi faut-il que je n'ai que des mauvaises idées c'est temps ci ?

J'entendis la porte d'entrée se fermer, Lana avait sûrement été congédié. Les garçons sont sûrement en train d'élaborer une bonne histoire a me raconter et vont venir me voir d'ici une dizaine de minutes. Il fallait que je parte, maintenant.

Je sortis en courant, mes pieds m'amenèrent directement a la falaise.