Chapitre 34 TAÏS

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TAÏS


Je la soulève dans mes bras, elle se niche contre moi. Elle a encore du se bagarrer mais cette fois, elle ne m'a pas fui...

Pourtant, Debbie n'a rien fait d'autre que de suivre mes directives à la façon de d'habitude...

L'histoire de la console, ça prouve bien qu'elle n'avait pas tort ce matin, on est dans des mondes très différents... mais c'est le sien qui est juste et réel... Je dois faire plus attention... attention à cette merveilleuse femme qui n'arrête jamais le combat...


RESPECT...


Et papa a raison, elle a été battue, son corps est meurtri... et je sens qu'elle souffre...

Arrivés au bungalow, je la dépose sur le lit et je récupère les cachets et la pommade donnés par infirmière.

- tiens, voilà tes médicaments... et de l'eau...

Elle ne dit rien, juste me regarde et obéit... j'aime pas du tout la voir au bout du rouleau...

- allonges toi, tu veux que je te masse?

- on doit parler...

- je suis un mec donc je ne suis pas très intelligent, mais je suis capable de masser en parlant...

- et moi, je ne suis pas très futée non plus...

OK, son mignon petit sourire est de retour...

- est ce que ton cerveau limité de mâle est capable de parler et de câliner en même temps?

- seulement les femelles pas très futées...

Et toc!

- c'est vendu... soupire t elle en me tirant vers elle, me calant sur le lit et se lovant contre moi.

- ben, fais comme chez toi.

- voilà.

- je t'aime Madison, je t'aime je suis fier de toi...

- je t'aime aussi... bisou...

Je m'écarte un peu, il faut que je garde le contrôle de mon corps...

- alors, de quoi on parle? Debbie?

- si tu veux.

- tu as bien fait de la recadrer pour Mathis, moi, je ne sais pas tes limites... je t'avoue que la console ne m'avait pas choqué, mais quand tu as parlé de son age et de s'abrutir devant les écrans, j'ai pensé que tu avais raison... et puis, c'est sûrement... un cadeau important genre de noël ou d'anniversaire... je veux dire... dans la vraie vie... là où on sait la valeur de l'argent...

- exactement...

Et je gagne un bisou tout ému...

- je vais être ferme avec mon équipe, et bien cloisonner ma vie privée... enfin, le mieux possible.

- merci.

Son portable sonne, c'est la Jess du ménage. Elles discutent sol irrémédiablement taché, murs pourris, canapé et matelas gorgés d'urine. Je sens la réticence de Madison.

- laisse Debbie te faire ce cadeau, tu iras la remercier, elle sera contente, vous enterrerez la hache de guerre mais ton message sera passé, je lui chuchote.

- tu as raison, articule t elle en silence.

Et moi, je suis quand même soulagé, Debbie est vraiment importante pour moi, professionnellement et amicalement, je préférerai qu'elles s'entendent bien toutes les deux. Et je suis sur que Debbie n'avait pas de mauvaises intentions. Son air blessé quand je l'ai accusée de comploter avec Mike m'a rassuré...

Pouvoir y croireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant