Chapitre 29 MADISON

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MADISON


Il est fou!! Là, il me fait carrément peur!

- non, non, il n'en est pas question! Dans le monde réel, quand on a un gagne pain, on ne l'envoie pas balader pour tirer un coup!!!

- 'tirer un coup' ce n'est pas ce que je veux, Madison, je ne veux pas te perdre, tu es la seule chose qui a du sens dans mon monde de fou.

- et crois moi tu l'es autant que tous les autres!! je ne marche pas, je ne serais pas responsable de ta ruine!! Je m'en vais et c'est tout. Je passe voir ton assistante et je te fais le virement de ce que je te dois... et merci, puisque j'ai compris que vos clics vont me rapporter de l'argent... en plus de coquards et de bleus...

Je recule et j'attrape mon sac. Mon épaule meurtrie me fait un mal de chien quand je le passe mais je tiens bon, comme toujours.

Et je m'en vais... je laisse mon cœur dans ce bungalow mais c'est un moindre mal... Je me traîne jusque devant chez Debbie. Il faut que je m'égosille un bon moment avant qu'elle m'ouvre.

- je m'en vais, donne moi les papiers du compte que tu as ouvert pour moi, s'il te plaît.

- il est trop tôt.

- oui et hier il était trop tard pour moi, on ne vit pas sur la même planète mais je ne vous embêterai plus.

Elle comprend et pâlit.

- le compte en banque?

- oui s'il te plaît. Je veux faire le virement pour Taïs.

Elle me donne mes identifiants, et sur son PC portable, je constate qu'elle n'avait pas menti, je suis très riche... elle me montre comment virer les 147 345 euros que je dois à son boss. Je réfléchis et j'en fais un autre de 2000 avec mention «Pour les fringues, le week-end et le séjour de Mathis. Merci».

- voilà merci et bonne continuation.

- et pour le boulot?

- trouve une personne qui vous correspond mieux, je ne bois pas, ne me drogue pas et je travaille pour gagner ma vie... et tu sais quoi? J'en suis fière. Et vous n'avez pas le droit de me juger. Au revoir.

- tu vas briser Taïs.

- ben voyons. Il y a assez de connasses ici pour qu'il pense à autre chose. Allez salut.

Décidément, ce sac me détruit...

Tu parles d'un week-end, je reviens défigurée, démolie et le cœur brisé... mais plus riche, voilà soyons vénale, malgré tout ce que je viens de rembourser, j'ai encore un peu plus de 20 000 euros sur ce compte...

J'arrive à l'entrée du complexe, il faut que je prenne un taxi mais j'ai pas de liquide... ah oui, mon compte habituel est bien plein lui aussi, je dois juste trouver un distributeur de monnaie...

Soudain, mon sac ne pèse plus sur mon épaule.

- je t'en supplie ne pars pas Mad...

Oh Taïs... Il va rendre tout si compliqué...

Je ne croyais pas si bien dire, le voilà avec sa mine de chiot battu et frigorifié qui met un genou à terre devant moi, là au bord du chemin.

- je t'aime Madison Bargemon, je suis terriblement sincère quand je te dis ça, je t'aime de toute mon âme et je te demande solennellement de bien vouloir devenir ma femme, pour le meilleur et pour le pire, pour toute la vie et même la suite sauf si tu te réincarnes en crotte de caniche...

QUOI????????

Et il me tend la main, je n'y crois pas: il me tend une bague????????????????????

Pouvoir y croireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant