Chapitre 2

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-je vous trouve bien silencieuse Mlle Krotchov! l'homme au regard sombre prenait place à son fauteuil tout en s'assurant que les boutons de sa veste étaient défait. Un claquement de doigt de sa part, la femme qui lui faisait face, relevait son regard sur lui. Je pense que dans votre intérêt, il serait préférable de me dévoiler la raison de votre présence en ces lieux! 

-Je... votre femme, d'une voix tremblante, elle approchait du bureau de son patron, elle extirpait de sa poche une petite bague qu'elle déposait devant lui. D'un regard inquisiteur, il comprenait la raison du comportement de l'assistante de sa femme. Elle demande le divorce. Il éclatait d'un rire sardonique, faisant frissonner son employée qui détournait le regard de son employeur.

-Il a fallut trois ans pour qu'enfin elle daigne se rebeller! concluait il en se dressant, il tirait sur les manches de sa veste et d'un geste totalement entraîné, il attachait les boutons de cette dernière. Avez-vous comme je l'avais demandé, loué la petite maison à coté de la sienne? 

-Oui, et comme convenue, Ivan loge dans cette dernière. précisait elle en l'observant placer des dossiers dans une mallette qu'il s'empressait de refermer.

-Bien, renvoyer tous mes hommes au domaine, je vais enfin rencontrer ma chère épouse! Annonçait l'homme d'une voix déterminée et profonde. Sans donner congé à son employé, il disparaissait de la vue de la jeune femme. Il traversait les couloirs de son entreprise, il ne prêtait pas attention aux femelles qui le regardaient avec envie, il saluait Tatiana d'un mouvement de tête rapide, elle lui offrait un visage pleurnichard. Trois mois qu'il avait mis fin à leur relation, juste du sexe mais cette femme s'était révélé vénale. D'ici deux jours, elle ne serait plus qu'un souvenir, car elle partait pour la Pologne.  IL prenait le volant de sa berline, il se garait devant chez son ami Boris qui l'accueillait les deux bras grands ouverts. Mon ami, clamait t'il en acceptant son étreinte. Je vais être indisponible durant un temps indéterminé, je te laisse les rênes durant mon absence.

-Puis-je connaître la raison de cette absence?

-Ma femme, précisait il en précédant les pas de son ami pour entrer dans la demeure de ce dernier!

-Ta femme! ironisait il tout en conduisant son invité dans un endroit privé. Les deux hommes prenaient place l'un en face de l'autre sans un mot. Boris ordonnait à son employé de servir deux verres d'un nectar ambré et de disparaître de la pièce. Donc tu vas retrouver la jeune fille que tu as épousé et totalement délaissé durant trois ans? questionnait l'homme en sirotant son verre. Il posait son bras sur l'accoudoir de son fauteuil en dardant un  regard curieux vers son ami.

-Effectivement, j'y serais ce soir à la nuit tombée. Accordait il comme réponse en posant sa cheville gauche sur son genoux droit.  Madame a décidé de divorcer!

-Hum, elle en a tous les droits Xander! ne crois-tu pas? Boris adossait confortablement le haut de son corps contre le dossier moelleux de son siège. Il ne quittait pas de ses orbes inquisitrices le visage impartial de son invité. 

-Ce que je crois mon ami n'a pas d'importance, elle est ma femme et jamais sa ne sera autrement! 

-Je suis persuadé qu'elle va te recevoir les deux bras grands ouverts. Le timbre ironique que Boris employait pour converser, harassait Xander. Il liquidait son verre d'une traite avant de se lever , prendre congé de son hôte et enfin affronter les kilomètres qui le séparaient de sa douce. Xander, entonnait son vieil ami, ne soit pas mauvais avec elle. Une femme c'est par le respect qu'on la traite! Et jusqu'à présent, tu n'as guère été respectueux envers elle!

-J'entends ce que tu me dis Boris, mais elle ne doit pas oublier une chose! Si elle part, son père meurt. Concluait il en prenant le volant de sa voiture qu'il démarrait sans attendre. Il sentait la colère en lui, s'immiscer par la faute d'Ambérine, celle qui lui avait obligé à quitter tout ce pourquoi il se battait chaque jours. Il s'engageait sur autoroute sous les coups de klaxons des automobilistes. Allez au diable, crachait il en appuyant sur l'accélérateur.

 Après de longues heures à circuler, il déviait son trajectoire en prenant la route qui le conduirait à sa femme, dans un village pittoresque. Jamais il n'avait compris les raisons qui la poussaient à se rendre dans cet endroit. Il n'y avait qu'une petite épicerie et rien d'autres. Il lui offrait une vie luxueuse, du personnel à foison, elle avait tout ce qu'elle désirait mais la seule chose qu'elle demandait sans cesse, c'était venir dans cette bicoque. Il avait cédé plus pour avoir la paix, du moment qu'il avait accepté sa requête, plus rien ne lui était demandé par sa femme. il savait qu'il avait encore une bonne heure de route devant lui. Il stoppait sa conduite pour s'extraire de la voiture dans le but d'aller se soulager. La nuit était pleine, il regardait sa montre, constatant que dans dix minutes, il serait trois heures du matin. Il se ravisait à vouloir aller sonner à la porte du cottage de sa femme à cette heure tardive. 

  Il s'engageait lentement dans le chemin de terre qui le menait à la maison où était son épouse, il observait avec attention à l'affût du moindre mouvement, mais rien ne s'offrait à sa vue. Il garait sa berline devant la maison. Il s'extirpait de l'habitacle, il récupérait sa valise et sa mallette dans le coffre avant de rejoindre la maison voisine de celle de sa douce.  Il ouvrait la porte et s'immobilisait, Ivan était face à lui, le regard déstabilisé.

-Patron? demandait il avec un léger trémolo dans sa voix. que faites-vous ici? le jeune employé se pressait de recouvrir la prostitué qui était totalement nue et à la vue des deux hommes. Elle se redressait en éjectant le drap pour approcher de Xander. 

-Dégage! crachait l'homme en remarquant la cicatrice qui marquait la hanche de la jeune femme. J'apprécierais Ivan, que tes choix dans tes putes soit un peu plus sophistiqué! Scandait son patron en dardant du dégoût sur la prostitué. Il avançait jusqu'au fauteuil qui trônait à coté de la cheminée, tout était d'une simplicité,qu'il ne fallait guère peu de temps pour faire le tour du propriétaire. Xander portait ses orbes sur la femme qui sortait de la maison accompagné de Ivan. Il portait son corps jusqu'à la cuisine qui présentait le strict minimum, rien n'avait de ressemblance au luxe de sa propre cuisine à lui.  Il avait besoin d'un verre rapidement, il fouillait à la recherche d'une bouteille.

-Dans le frigo! crachait la voix d'Ivan. Il lui jetait un regard avant d'ouvrir la bête blanche qui gardait la carafe que Xander s'empressait de saisir. 

-Ivan, appelait l'homme d'une voix froide. A t'elle bougé?

-Elle est juste sortie pour fermer les volets! déclarait il d'une voix simple en rangeant le foutoirs qu'il avait créé dans la salle. Pourquoi vous êtes ici? il y a un problème avec Madame?

-Rien qui ne te concerne, avouait Xander en posant la bouteille sur le meuble avant de poser son dos contre le mur et porter son regard à travers la vitre pour observer la maison qu'il visiteras dès demain. Demain tu rejoins les hommes au domaine. Je reprendrais contact avec vous. Boris va s'occuper de tout durant mon absence. précisait il d'une voix froide avant de partir rejoindre une pièce qui comportait un lit double et une simple armoire. Aucune fioriture n'entachait la simplicité du lieu. Il s'allongeait en espérant trouver le sommeil qui tardait à venir, il devait se reposer un minimum pour affronter sa diablesse d'épouse.


Dans les bras d'un mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant