Chapitre 10

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Ambérine observait l'arme posée au sol. Comment avait il pu lui proposer de mettre fin à ces jours? Elle sentait une colère grandir en elle, une amertume si âpre qu'elle avait un goût de vengeance. Elle frôlait de ses doigts d'un geste léger le revolver.  Elle admirait les gravures qui se présentait à elle. Elle penchait son visage en arrière en soufflant, elle observait la pièce avant de porter son regard sur la porte. La jeune femme restait ainsi durant de longues minutes à attendre. Elle prenait place sur la chaise, elle posait ses coudes sur ses genoux et jouait avec le pistolet qu'elle tenait fermement.

-Ca y est, j'ai une idée! crachait elle victorieuse. Crois moi Xander, après cela, tu vas me l'offrir le divorce! scandait elle machiavéliquement.  Elle pointait l'arme sur son pieds, elle fermait un œil pour viser droit. Ca va faire mal, tampis au grand mot les grands remèdes! ricanait elle en appuyant sur la détente. Connard! hurlait elle sous le ricanement de Xander qui venait d'ouvrir la porte.

-Me crois-tu si stupide pour te laisser une arme chargée! sifflait il en s'adossant contre le chambranle. Tu as une piètre opinion de moi! pourquoi une balle dans le pied? demandait il par curiosité!

-Jamais tu ne le sauras! scandait elle en balançant l'arme sur le torse de son mari qui le récupérai sans problème. Pousse toi, j'ai besoin d'une douche! rétorquait elle les lèvres plissées. Xander ne la quittait pas des yeux. il soulevait sa lèvre supérieur en suivant Ambérine. Il se faisait silencieux dans sa démarche, il écoutait la jeune femme jurer comme jamais. Il se demandait comment une fille comme elle, qui avait reçu une des meilleures éducations pouvait être aussi vulgaire. Exaspéré par le parlé de son épouse, il entrait dans son bureau pour enfermer l'arme en lieu sur. Il se servait un bourbon avant de prendre place sur son canapé qui ornait l'angle de la pièce, il savourait ce nectar depuis de longues minutes quand sa porte s'ouvrait sur Ambérine qui n'avait revêtu une légère chemise qui arrivait à la hauteur de son intimité. Xander cessait de respirer de voir pour la première fois les cuisses de sa femme entièrement dénudé. Pour cacher son trouble, il portait son verre à ses lèvres.

-Xander, serait il possible que je regagne le cottage de ma grand-mère? demandait elle en venant s'assoir face à lui. Je sais que ma présence te gêne pour exercer ton métier. dévoilait elle en croisant ses jambes sous le regard épieur de l'homme, au moins là-bas, je serais tranquille!

-A quoi joues-tu? questionnait il en ancrant son regard dans le sien. Je sais que tu joues en ce moment même. Jamais tu ne serais venue vers moi dans cette tenue!

Ambérine se relevait rapidement, jouant la femme vexée.

-Sérieusement, eh ben voilà, j'accepte ma condition d'épouse et toi tu oses m'insulter! qu'est ce qui faut pas entendre! Et si j'ai envie de parler à mon mari dans une tenue des plus simple, cela est-il interdit?

-Non cela n'est pas interdit, mais jouer avec le feu finit toujours par brûler, fais attention à toi, tu risquerais de te consumer sans t'en rendre compte. Avouait il en dardant ses orbes de la tête au pied sur la jeune femme. Pour répondre à ta question, tu retournera dès demain dans ton coin paumé! Youri sera avec toi. concluait il en se levant pour raccompagner sa femme à la porte.

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Trois semaines venaient de s'écouler depuis son retour dans le cottage, Ambérine rayonnait de joie. Elle avait conduit le vélo à André avec Youri comme chauffeur. Elle appréciait le garde du corps, il était amical, curieux de tout ce qu'Ambérine lui faisait découvrir dans les tréfonds de la campagne. Xander téléphonait à son homme de main deux fois par jour et cela agaçait la jeune femme. Ce soir, Youri et elle, avait décidé de se faire une soirée pizza. Tout était paré pour que la soirée débute, Youri devait retourner au cottage voisin car il avait oublié le dessert. Pressé de gouter leurs pizzas maison, il en oubliait son téléphone sur la table.

 Ambérine observait l'appareil quand elle percevait le nom de son mari dessus qui téléphonait. 

-Han Youri, oui, c'est bon, c'est oh mon dieu, simulait elle avant de raccrocher. Elle ricanait dangereusement quand Youri revenait avec les crêpes!

-Pourquoi riez-vous ambérine?

-J'ai pensé à quelques chose de stupide, ce n'est rien. moi j'ai faim! lançait elle victorieuse envers Xander. La soirée s'achevait trop rapidement à son goût. Youri regagnait son cottage sous le regard de la jeune femme. Elle s'empressait de ranger tout en mangeant une crêpe. Elle montait à l'étage pour se glisser sous la douche, elle entourait son corps d'un peignoir aussi doux que du coton et s'étalait de tout son long sur son lit. 

 Elle grognait quand elle entendait des coups d'une puissance féroce frapper à sa porte. Elle ouvrait les yeux pour les poser sur son réveil, quatre heures du matin.

-Mais qui est cinglé pour m'emmerder à cette heure là! scandait elle 

-Ouvre moi cette putain de porte Ambérine! hurlait Xander. 

 -Oh putain, paniquait elle, jamais elle n'avait cru un seul instant qu'il débarquerai ici.

-Ambérine! je vais la défoncer! criait il quand la jeune femme lui ouvrait la porte. Elle reculait de trois pas quand elle percevait le visage de Xander. Ses traits étaient tirés, ses muscles bandés accentuait la ligne de sa mâchoire. Xander n'avait rien de plaisant dans son regard. Où il est?

-Qui? demandait elle en s'éloignant de lui.

-Youri! hurlait il. Jamais il ne devait te toucher!

-Il n'est pas là! lui faisait elle constater. Tu es jaloux qu'un autre homme que toi aurait pu poser ses mains sur moi?

-Non loin de là, mais cette règle est la première à respecter.

-Xander! scandait elle, toi tu as le droit de t'envoyer en l'air avec qui tu veux, alors que moi non? disait elle en resserrant les pans de son peignoir. C'est degueulasse! Je n'y crois pas...

-Ambérine ne commence pas! lui ordonnait il en approchant. Tais-toi!

-Alors là non, ici tu es chez moi dans ma maison, si quelqu'un doit la fermer, c'est toi! tu débarques sans prévenir, tu hurles contre Youri qui n'est même pas là! tout cela pour quoi, car j'ai simulé que je couchais avec lui lors de ton appel! mais bordel, Xander je suis une femme, durant trois putains d'années, je n'avais que mes doigts comme partenaire sexuels, crois moi au bout d'un moment c'est lassant! alors écoute moi bien, si j'ai envie de me faire sauter pour entretenir la tuyauterie, je le ferais mais pas avec un homme de ton clan, je ne suis pas assez conne pour le faire tuer! détaillait elle les bras croisé devant elle. Le souffle court par son monologue à Xander qui avait enregistré chaque mot qu'elle lui avait dévoilé....

Dans les bras d'un mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant