La récupération du diadème dans la Salle des Objets Perdus fut un jeu d'enfant. Hermione s'empara de l'artefact caché dans le coffret poussiéreux et le mit en sécurité dans sa chambre, non sans avoir auparavant sécurisé sa malle avec divers sortilèges de protection. Il faudrait qu'elle trouve néanmoins rapidement une autre cachette pour ne pas risquer d'être découverte. Elle passa une bonne partie de la journée à la bibliothèque à réviser son cours de potions avec Remus qui l'avait rejointe, puis se rendit dans la Salle sur Demande pour s'entraîner au sortilège de désillusion. Elle avait tenté de prendre la cape d'invisibilité dans le dortoir des garçons, mais elle n'était pas parvenue à se faufiler sans éveiller les soupçons. Après maints essais, elle réussit son sortilège, mais il ne dura qu'une dizaine de minutes. Elle devrait donc se faufiler dans les couloirs dans la plus grande discrétion, et ne jeter le sortilège qu'à son arrivée à la réserve.
Le soir venu, elle se coucha avec les filles qui lui souhaitèrent bonne nuit, et attendit les douze coups de minuit. Elle se redressa doucement, se vêtit de sa cape noire et se glissa hors du dortoir. La Grossa Dame grogna lorsqu'elle la réveilla en passant le tableau, mais elle l'ignora et poursuivit son chemin jusqu'au quatrième étage. Aucun signe de Miss Teigne jusque-là. Se jetant le sortilège de désillusion, elle ouvrit silencieusement la lourde porte de la bibliothèque et se faufila entre les rayonnages, avant d'atteindre la porte de la réserve. Après un Alohomora parfaitement réalisé, elle poussa la grille et accéda à la partie interdite aux étudiants sans autorisation de la Bibliothèque de Poudlard. Elle se dirigea directement à l'endroit où elle avait trouvé lors de leur sixième année Les Grandes Noirceurs de la magie de Godelot, qui contenait la mention des horcruxes. Fouillant l'étagère, elle dénicha exactement ce qu'elle cherchait : Grands Langages Noirs du monde magique, par S. T. Hewitt. La jeune femme souleva la lourde couverture en cuir et commença à feuilleter les différents chapitres, parcourant les lignes calligraphiées. Chapitre 16 : Fourchelang, bases et applications. Gagné. Ne pouvant pas ressortir de la réserve avec le lourd ouvrage, elle inspira profondément et déchira les pages du chapitre. Elle savait qu'elle n'avait pas le choix, mais l'action en elle-même lui hérissa le poil. Elle s'excusa mentalement envers Mme Pince, fourra les feuilles du crime dans une poche de sa cape, se hâta de replacer le livre, rebroussa chemin, verrouilla la porte de la réserve et s'éclipsa. Mais alors qu'elle allait marchait dans le couloir pour rejoindre les escaliers, elle entendit un miaulement familier. Miss Teigne. Rusard allait arriver d'un moment à l'autre. Hermione courut pour s'éloigner au plus vite, et descendit le premier escalier qu'elle trouva. Arrivée au troisième étage, elle se souvint du passage de la sorcière borgne et tenta de l'atteindre au plus vite. Mais dans sa course elle buta contre un torse musclé qui n'aurait pas dû se trouver au milieu du couloir en plein nuit. Sirius Black la regardait, haussant les sourcils.
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- Bon, Patmol, des idées ? C'est notre début d'année, il faut vraiment montrer aux Serpentards que nous allons leur faire regretter d'être des graines de Mangemorts. Je pensais partir sur un de nos classiques, la langue de vipère, mais je sens que cette année étant notre dernière, il faut marquer le coup et redoubler d'ingéniosité gryffondoresque.
Cela faisait maintenant trente minutes que James essayait de fomenter un plan machiavélique contre les verts et argent, mais Sirius n'avait absolument pas la tête à cela. Remus avait abandonné l'idée de retenir James dans son flux d'idées plus démentes les unes que les autres, tandis que Peter, comme à son habitude, approuvait la moindre parole qui sortait de la bouche de son modèle. Il était maintenant 23h40, et Sirius avait plus envie de se retrouver seul face à lui-même devant la cheminée que de rejoindre James dans sa future blague contre les Serpentards. Il était toujours prêt d'ordinaire à les ridiculiser, notamment Servilus, mais il était préoccupé par autre chose. Depuis qu'il avait échangé avec Hermione sur sa famille et qu'il l'avait ensuite vue fraterniser avec leur ennemi en Potions, il avait d'abord été en colère contre la lionne, puis ses pensées s'étaient tournées vers son petit frère. Regulus. Lorsqu'il s'était enfui, il l'avait abandonné, seul face à leurs parents. Depuis leur enfance, Regulus l'avait toujours protégé comme il le pouvait, tentant d'apaiser la colère de leur mère lorsque Sirius en faisait les frais, ou le soignait comme il le pouvait après les démonstrations de haine maternelle qu'il subissait, récompense pour un mauvais comportement, indigne d'un sang-pur. En retour, Sirius avait toujours eu une affection particulière envers son petit frère, essayant de lui donner l'amour qu'ils n'avaient jamais eu de la part de leurs géniteurs.
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Aut vincere, aut mori
FanfictionLorsque la Résistance est défaite à la Bataille de Poudlard, Hermione n'a plus qu'une seule option : remonter à l'Epoque des Maraudeurs, et espérer détruire le Seigneur des Ténèbres avant qu'il ne soit trop tard... Arrivera-t-elle à ses fins, tout...