Chapitre 12 - Une leçon éprouvante

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- Sabah el kheir. Je suis votre nouveau professeur de DCFM, Heka Mehytkâ Akhseshat.

Le week-end s'était fini tranquillement ; Hermione avait étudié les pages subtilisées à la bibliothèque et avait pu reconstituer le « ouvre-toi » dont elle aurait besoin pour entrer dans la Chambre des Secrets. Elle s'était couchée rassurée et s'était levée ce matin, plutôt réjouie à l'idée de se rendre en cours, d'autant plus que les Gryffondors commençaient leur semaine avec DCFM, en classe double avec les Serpentards.

- Lors de cette année, je tenterai de vous enseigner des méthodes d'attaque et de défense avancées ainsi que les sortilèges informulés au premier semestre, puis nous enchaînerons au deuxième semestre sur les créatures maléfiques de niveau 5 et les sceaux. Nous terminerons l'année avec les sortilèges de magie noire.

Le programme sembla satisfaire les étudiants. Cependant, les Serpentards furent particulièrement ravis de la dernière partie, tandis que les Gryffondors se renfrognaient, excepté notre voyageuse.

- A voir les réactions d'une partie de la classe, je me doute que vous avez une très mauvaise opinion de la magie noire. Malgré son nom, la magie est neutre, c'est le sorcier qui en l'utilisant décide de faire le bien ou le mal. Oui, Monsieur ... ?

- Sirius Black, Professeur. Je m'en veux de vous contredire, mais tous les sortilèges de magie noire sont utilisés par des gens mauvais. Et j'en sais quelque chose.

Hermione soupira et reçut des regards réprobateurs de la part de ses voisins rouges et or.

- Une remarque à partager, Miss Granger ?

Elle sourit ironiquement à Sirius, qui la fusillait du regard, avant de prendre la parole.

- En effet, merci Professeur. Je me dois de contredire Monsieur Black. La magie blanche peut très bien être utilisée à mauvais escient. Les sortilèges impardonnables sont une manière claire de blesser voire tuer quelqu'un, mais certains sorts des plus basiques peuvent atteindre le même résultat, débita-t-elle. Si vous prenez un simple Diffindo, lancé à pleine puissance, il peut blesser quelqu'un, alors que votre voisin l'utilisera simplement pour réajuster une robe trop longue. Pourtant, ce sortilège appartient à cette branche de la magie dénommée comme « blanche ». Si vous lancez un Accio sur un objet lourd en sachant pertinemment que pour parvenir à vous il assommera d'abord trois étudiants différents, votre acte sera considéré comme mauvais, alors qu'encore une fois quelqu'un d'autre pourra l'utiliser pour faire venir à lui une simple tasse de thé. C'est le sorcier qui décide de la bonté de ses actions.

Hermione s'arrêta, à bout de souffle, les joues rougies. Sirius la regardait d'un air hébété, tout comme James, Remus et Lily, tandis qu'au contraire les Serpentard l'observaient d'un air intéressé, notamment Severus Rogue.

- Eh bien, je n'aurais pas mieux dit, Miss Granger, merci, conclut Heka. J'espère que vous n'aurez plus d'objections, Monsieur Black, à ce que je conduise mon cours comme je l'entends. De toute façon, vous aurez le temps de vous y faire, nous n'aborderons ce sujet qu'en fin d'année. Pour l'heure, nous allons plutôt nous pencher sur le sortilège du Patronus. Quelqu'un peut-il m'en donner la définition ? Monsieur...

- Remus Lupin, Professeur. Le sortilège du patronus est un enchantement destiné à faire apparaître un esprit protecteur prenant la forme d'un animal correspondant à la personne qui l'a lancé. Il permet de repousser certaines créatures maléfiques comme les Détraqueurs, par la formule Spero Patronum, mais nécessite l'appel d'un souvenir heureux ou fort.

- Très bien, Monsieur Lupin. 10 points pour Gryffondor. Qui parmi vous est capable d'en lancer ?

Le regard de Heka se tourna vers la classe, mais seule la main d'Hermione se leva.

Aut vincere, aut moriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant