Chapitre 17 | Dilemme (1)

699 64 0
                                    

—Qu'est-ce que tu fous là, Ricci ? s'énerve Lisandro en m'ignorant royalement.

Comme si j'avais disparu, Thomas sort de la cabine de l'ascenseur mécontent et s'approche dangereusement de Lisandro. Avant que les deux ne s'étripent, je m'interpose entre eux.

—Lisandro, le supplié-je en posant mes mains sur son torse dans le but de l'apaiser. Je te jure que rien ne s'est passé. Je te le promets.

—Et c'est par hasard que vous êtes retrouvés dans le même ascenseur ?

Il est vrai que dit ainsi, cela paraît louche. Cependant, j'essaye d'expliquer calmement la situation :

—Oui, c'est vraiment une coïncidence. En appelant l'ascenseur, je...

—Arrête de mentir Cassandra, me crie Lisandro. Tu ne peux pas t'empêcher d'être avec cet abruti !

—Qui est-ce qui tu traites d'abruti ? intervient Thomas les poings serrés.

De nouveau, je semble avoir disparu de la scène. Les deux hommes sont proches du front contre front. J'ai beau tenter de les écarter, cela ne sert à rien, ils sont beaucoup plus forts que moi et leur animosité l'un envers l'autre est bien trop intense.

L'atmosphère qui règne est lourde, très lourde. La testostérone semble guider les décisions des deux mâles, peu importe ce qui est bien ou pas. On se dirait dans un affrontement de deux animaux sauvages, pour une femelle.

—A ton avis Ricci, tu n'as pas changé, le provoque mon fiancé.

Je sens Thomas se tendre, alors je pose mes mains sur son torse et chuchote :

—Je t'en prie Thomas, calme-toi. Cela n'en vaut pas la peine.

Comme si je venais de prononcer une formule magique, Thomas de détend instantanément et je sens son rythme cardiaque revenir à la normale. Son regard se plonge dans le mien et sans avoir besoin de dire quoique ce soit, je le calme.

Nous sommes soudainement interrompus par Lisandro qui me tire, sans violence, l'épaule et me sépare de Thomas.

—Cassandra, laisse-nous régler ça entre hommes, me crache presque Lisandro.

Il me pousse derrière lui, afin que je reste hors du conflit. Mais il m'en est impossible, j'en suis la cause même.

—Lisandro, tenté-je d'une petite voix.

Il ne réagit pas.

—S'il te plaît, Lisandro... retenté-je un peu plus fort.

Toujours aucune réaction.

Les deux hommes de ma vie sont à deux doigts d'en venir aux mains. Si un regard pouvait tuer, je parie que le hall dans lequel nous nous trouvons ne serait qu'une immense marre de sang. On dirait deux taureaux enragés, prêts à charger. Il faut que j'apaise les choses et vite.

—Stop !

J'ai crié. Même hurlé. Mais au moins cela a marché, les garçons semblent être descendus d'un cran et sont à l'écoute. L'animosité qui régnait a disparu, du moins quelques instants.

A présent, il faut que je choisisse les bons mots pour, d'une part pas blesser Thomas et d'autre part, pour pas que Lisandro balance notre secret.

—Je... Et bien...

Lisandro me lance un regard dur, s'impatientant d'entendre la suite de ma phrase. Attend-t-il peut-être que je dise ce qu'il souhaite entendre, pour lâcher sa bombe ?

Quant à Thomas, son regard est plus doux et encourageant. Il m'apaise à l'instant où je le capte, ce qui me permet de remettre mes pensées dans l'ordre.

—Arrêtez de vous comporter ainsi, reprends-je plus calme. Vous n'êtes pas des animaux !

—Cassandra ne te mêle pas de ça ! m'ordonne Lisandro.

—Ne lui parles pas comme si c'était ton chien ! me défend Thomas.

Alors que la tension monte de nouveau, je m'interpose encore entre les deux et affirme :

—Lisandro calme-toi, il ne s'est rien passé entre Thomas et moi.

Mon fiancé analyse mon visage et mon regard. Il cherche à prouver à la véracité de mes propos. Je garde une mine neutre et qui se veut confiante, afin de ne laisser paraître aucune émotion qui me brûle à l'intérieur. La peur me quitte doucement, quand Lisandro défronce ses sourcils et me dit :

—D'accord.

Il dégonfle son torse, mais garde les poings serrés lorsqu'il s'adresse à Thomas :

—Tout cela est de ta faute Ricci. Tu n'avais rien à faire à New-York, à cause de toi, notre vie est sens dessus-dessous.

Honnêtement, c'est faux. Lisandro a commencé à dérailler avant le retour de Thomas, mais je ne pense pas avoir intérêt à faire cette remarque à voix haute. Enfin, Thomas, lui, ne se gêne pas pour la faire à ma place :

—Tu penses vraiment que je suis à la base de tes problèmes de couple ? Mec, sérieux ? Arrête tes bêtises. Ce n'est pas à cause de moi que tu trompes ta fiancée, c'est seulement ton égo mal placé qui...

—Ferme la Ricci !

***

Hello, ça va ?

📌Avez-vous apprécié le chapitre de ce matin ?

📌Que pensez-vous de ce combat de coqs, ou plutôt de taureaux vue la rage qui se dégage des deux hommes ?

📌Comment tout cela va aboutir ?

📌Des idées pour la suite ?

Merci de voter et commenter !

xoxo

Les flammes de la passion | 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant