Mon cœur est brisé en mille morceaux. La douleur que je ressens est pire que ce que j'ai ressenti lorsque Lisandro m'a traitée comme une moins que rien ou lorsque j'ai perdu Hugo. Thomas était celui que j'aimais au plus profond de moi. Je pensais qu'il était mon âme sœur. En venant ici, j'espérais avoir la fin rose que je souhaitais, mais le découvrir avec une autre ne faisait pas partie de mes plans. Comment cela est-il possible ?
Tandis que je me morfonds, j'entends des pas approcher sur ma droite. Je lève la tête et aperçoit Thomas. Une partie de moi espère qu'il est là pour me dire qu'il a fait une erreur et quand il m'a revue, il a réalisé que c'était moi et personne d'autre. Cependant, la partie réaliste de mon être ne se leurre pas.
—Cassandra, dit-il en arrivant à mon niveau. Que fais-tu ici, à Nice ?
Je ravale mes sanglots et me lève du bout du trottoir sur lequel j'étais assise. Par correction, Thomas me tend sa main pour m'aider, mais je me débrouille sans lui. Une fois debout, j'essuie du bout des doigts mes yeux séchés par les larmes et réponds à sa question :
—Je suis venue pour toi, Thomas.
Thomas expire et serre ses lèvres. Les poings posés sur ses hanches, il réfléchit. Il ne devait pas s'attendre à me voir à Nice. Actuellement, je suis censée être à six mille quatre cent quinze kilomètres d'ici.
—Mais pourquoi ? Pourquoi être revenue en France alors que tu m'as rejeté ?
Je sens ma gorge se serrer et ma vue se retrouve brouillée par les larmes. Je n'en laisse aucune couler et explique :
—Parce que c'est toi que j'aime.
Durant une seconde, il analyse mon visage à la recherche de la vérité. Il ne doit pas me croire, en même temps je ne lui en veux pas, je me suis mal comportée avec lui à New-York. Puis contre toute attente, Thomas se met à rire nerveusement. Il pose ses mains sur son crâne et accroche ses doigts dans son cuir chevelu. Il recule un peu de moi et tourne sur lui-même, en levant la tête vers le ciel.
—Tu te fous de moi ? crache-t-il. Cassandra, dis-moi qu'il s'agit d'une mauvaise blague !
Je secoue négativement la tête, tout en me concentrant pour ne pas pleurer de nouveau. Thomas poursuit, l'air excédé :
—Pourquoi alors m'avoir rejeté si tu m'aimais ? Ne me dis pas que tu ne t'étais pas rendue compte, car à New-York je le voyais que nos sentiments n'avaient pas disparus !
—Mais c'est toujours le cas !
Je m'approche de lui et pose mes mains de part et d'autre de son beau visage, malgré ses traits tirés par la colère. Il se défait de mon emprise et secoue la tête.
—Je n'y crois pas. Tu changes de mec, comme tu changes de tenue. Ce n'est pas croyable !
Je me mords l'intérieur des lèvres, touchée par sa remarque blessante. J'essaye de ne pas la relever, mais c'est plus fort que moi, il faut que je me défende :
—Non, tu t'entends parler ? Je peux dire la même chose de toi !
—Aucun rapport entre nous deux. Tu n'as jamais été capable de faire des choix, concernant l'amour. Cet abruti de Lisandro te lavait le cerveau, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure, mais tu as été trop bête pour ne pas t'en rendre compte !
—Oui, c'est vrai que Lisandro n'a pas été correcte, mais je ne te permets pas de me traiter ainsi ! Lisandro faisait pression sur moi, il me tenait prisonnière. Crois-moi que j'aurais donné n'importe quoi pour te choisir toi.
Thomas ricane dans un soupir et secoue la tête en disant dans sa barbe :
—Tu n'avais qu'à le faire.
—Je l'aurais fait si c'était aussi facile. Mais je ne pouvais pas !
Je lis dans le regard de Thomas toute sa déception, mélangée à la tristesse et à la colère.
—Je ne comprends toujours pas, reprend Thomas, ce qu'il pouvait avoir sur toi, qui fasse que tu m'aies rejeté.
Je secoue la tête et ravale mes larmes. Je ne peux le lui dire et cela l'exaspère.
—Tu pensais vraiment pouvoir revenir comme une fleur, me lâche-t-il en me faisant face.
—Oui, enfin non. Je savais que ce ne serait pas facile et que j'aurais à me racheter, mais en aucun cas je n'aurais pensé que tu te serais jeté sur la première fille qui le ressemble de loin.
Ses yeux sortent de leur orbite, tandis qu'il réplique :
— « La première venue » ? Mais j'hallucine.
Thomas pince ses sinus et poursuit :
—Que croyais-tu ? Que j'allais gentiment attendre que tu rompes avec Lisandro et que tu reviennes vers moi ? Non, mais tu n'es pas le centre du monde Cassandra !
Ses remarques me font l'effet d'une claque en plein dans la figure. Pourquoi est-il aussi violent envers moi ? Je tente d'apaiser les charges qu'il a contre moi :
—Non, je ne te demandais pas de m'attendre ou quoi que ce soit, mais je pensais que tu m'aimais.
—Oui, c'était le cas.
L'utilisation de l'imparfait me pique et je pense qu'il l'a fait exprès. J'essaye d'en faire abstraction et poursuis :
—Alors pourquoi avoir retrouvé quelqu'un aussi vite ? Si tu m'aimais autant tu l'affirmes, tu ne serais pas avec cette...
—Fais gaffe à ce que tu vas dire, me prévient Thomas.
—Fille, continué-je. Alors pourquoi ? Thomas, je ne comprends pas !
Thomas desserre ses poings et plus calmement, il m'explique :
—Tu le sais aussi bien que moi que l'amour est très complexe. La passion l'est encore plus. J'étais venu à New-York avec le même objectif que toi en venant à Nice. Je me suis battu pour que tu ouvres les yeux et alors que tu allais enfin faire un choix rationnel, l'autre abruti t'a envoutée de nouveau et tu m'as repoussé. J'ai été blessé au plus profond de mon être.
—C'est pour ça que tu es rentré en France ?
—Non, je suis rentré pour quelque chose de plus personnel.
La fille, sûrement.
Cette pensée semble être sortie de ma bouche voix haute et je vois Thomas se tendre de nouveau.
—Non, Cassandra. Je suis rentré ici parce que mon père va sortir de prison.
***
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Les flammes de la passion | 2
RomantizmLe temps est censé être le meilleur remède, mais certaines blessures ne peuvent pas être guéries, même dix ans passés à près de six mille kilomètres de distance. Voilà dix années passées depuis ma rencontre avec Thomas et presque autant de temps que...