La Fashion Week se rapproche de plus en plus et le stress du boulot s'accumule au stress que je porte depuis le retour de Lisandro. J'ai une montagne de travail faramineuse, mais je trouve que je gère plutôt bien la situation, vu mon état mental.
Je bosse sans pause jusqu'à ce qu'on toque à la porte de mon bureau. Je connais par cœur cette situation et je connais surtout la manière dont le destin aime jouer avec moi. A coup sûr, il s'agit de Thomas. Une boule de stress se forme dans mon ventre, mon cœur bat à sortir de ma poitrine et mes doigts jouent nerveusement avec un stylo qui se trouve sur mon bureau.
—Entrez, dis-je d'une voix mal assurée.
Je vois la poignée s'abaisser, tandis que la température de la pièce semble exploser soudainement. Celle-ci descend instantanément, lorsque je découvre Leila sur le pas de la porte.
—J'y vais mademoiselle Perret, m'annonce-t-elle d'une voix douce et réservée.
Je suis étonnée, en générale, elle part plus tard que ça. Je consulte l'heure sur mon ordinateur et constate qu'il est deux heures plus tard que ce que je pensais, à savoir vingt heures trente.
—Oui Leila, allez-y. Bonne soirée.
—Merci, à vous aussi.
Elle s'en va. Quant à moi, je range mon bureau et me prépare à partir aussi. J'éteins les lumières et ferme la porte à clé. Je me dirige ensuite vers l'ascenseur et l'appelle. Je n'attends qu'une dizaine de secondes. Lorsque les portes s'ouvrent, je feins l'arrêt cardiaque.
—Ne pars pas ! me demande la personne tandis que je suis sur le point de faire demi-tour.
Je n'en fais rien et appelle l'autre ascenseur. J'appuie frénétiquement sur le bouton d'appel, mais cela ne sert à rien, tant que l'autre ascenseur est à l'étage.
—Thomas, laisse-moi.
Ce dernier semble amusé de me voir dans cet état, en revanche je ne trouve pas ça drôle du tout.
J'entre malgré moi dans la cabine. Plus vite je partirai de ce bâtiment, plus vite Thomas sera loin de moi.
Pour ne pas commettre la même erreur que la dernière fois, j'appuie sur le bouton du rez-de-chaussée, mais Thomas saisit mon poignet avant.
—Hé ! protesté-je.
Thomas me lâche immédiatement et se poste devant les commandes de l'ascenseur, m'empêchant ainsi de fuir de la cabine.
—Que veux-tu ? râlé-je.
Je sais ce qu'il veut et je ne peux pas le lui donner. Du moins pour l'instant. Mais contrairement aux autres fois, Thomas semble plus déterminé que jamais à avoir une discussion, ce qu'il me fait savoir :
—Cassandra, comme tu l'as dit, nous sommes des adultes à présent et nous n'avons plus le temps de jouer à « Je t'aime, moi non plus ».
J'acquiesce :
—Effectivement. Alors, laisse-moi appuyer sur ce fichu bouton d'ascenseur.
—Non, pas tant que tu ne m'auras pas dit la vérité.
—Quelle vérité ?
Thomas lève les yeux au ciel. Il ne semble plus amusé, mais agacé à présent. Peut-être que si je continue, il le sera suffisamment pour lâcher l'affaire.
—Arrête de jouer à ce petit jeu, je n'ai pas toute ma vie. Moi aussi je veux construire quelque chose et ce n'est pas en jouant comme des adolescents qu'on va y arriver.
—Je ne t'empêche rien Thomas. Fais ta vie comme tu le sens.
Dans un instant d'inattention de mon ex-amant, je profite pour appuyer sur le bouton du rez-de-chaussée et l'ascenseur démarre. Je prie pour qu'il aille plus vite que d'habitude. Peut-être que les câble pourraient lâcher, nous arriverons plus vite. Quoique, il y a une trentaine d'étages, nous nous écraserons sûrement au sol. Au moins, si je meurs, plus de Lisandro pour me faire chanter et je pourrai enfin vivre mon amour au grand jour au Paradis. En fait, non. J'irai en Enfer, c'est sûr. Je suis une horrible personne, aucune chance qu'on me laisse entrer au Paradis.
—Tu m'écoutes ?
Thomas agite sa main devant mes yeux et je reviens sur Terre. Mon compagnon d'ascenseur soupire profondément et me questionne :
—Tu n'as pas écouté un seul mot ?
Je secoue négativement la tête et fais mine de n'en avoir rien à faire. Thomas passe ses mains dans ses cheveux et répète :
—Je te disais que tu es la femme avec laquelle j'ai toujours...
Il est interrompu par la sonnerie de l'ascenseur, arrivé à destination. Comme on dit : « Sauvée par le gong ! ».
Rien que les premiers mots de sa phrase suffisaient à ce que je retombe éperdument amoureuse de lui, si ce n'est pas déjà le cas. Je pense que j'aurais pu faire une bêtise (aux yeux de mon fiancé), si j'avais écouté sa déclaration la première fois.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent doucement et pour la seconde fois aujourd'hui, je manque de mourir d'un arrêt cardiaque en découvrant la personne derrière.
Tout mon corps s'affole. Mes jambes tremblent tellement que cela provoque une paralysie de la partie inférieure de mon corps. Mon cœur, n'en parlons plus, bat beaucoup trop fort. Mes mains deviennent si moites que je pourrai remplir une piscine municipale et ma gorge se noue, rendant compliquée l'arrivée de l'oxygène dans mes poumons.
Je sors d'un pas craintif et paradoxalement déterminé, de la cabine d'ascenseur. Chaque pas représente une vraie épreuve de torture, cependant, je n'ai clairement pas le temps de m'apitoyer sur mon sort. Il y a des choses plus graves à régler, maintenant.
Avant qu'un des deux garçons ne disent quoique ce soit, je me défends :
—Lisandro, je te promets, ce n'est ce que tu crois.
***
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Les flammes de la passion | 2
RomanceLe temps est censé être le meilleur remède, mais certaines blessures ne peuvent pas être guéries, même dix ans passés à près de six mille kilomètres de distance. Voilà dix années passées depuis ma rencontre avec Thomas et presque autant de temps que...