Les flammes de la passion | 2

Chapitre 40 | Nouveau Départ (1)

Je rentre chez moi, après une longue journée de travail, pour le moins surprenante. Je n'en reviens toujours pas du revirement de situation avec Lisandro. J'espère qu'il ne me l'a pas fait à l'envers et que je n'ai pas accordé mon pardon trop vite. Cependant, je me suis remémorée les paroles de Milo à propos des secondes chances.

A peine rentrée dans mon appartement, je balance mes talons hauts et retire ma robe trop serrée. Je me promène en sous-vêtements dans mon appartement, sans risquer de me faire espionnée par quelqu'un. En même temps, qui est-ce qui peut me voir au trentième étage d'un building, à part un pigeon ?

Je me pose sur mon canapé, un verre de vin rouge à la main, devant la télévision. Je me détends prête à passer une bonne soirée, seule dans mon appartement.

Je suis soudainement interrompue, par la sonnette de chez moi. Je me lève vivement de mon canapé, enfile un sweatshirt qui traine dans l'entrée et ouvre la porte. Un livreur me tend une grande boîte blanche, pas très épaisse. Je la saisis et signe le reçu, où mon nom est indiqué, intriguée par ce colis mystérieux. Je souhaite ensuite une bonne soirée au monsieur qui m'a livré la boîte et referme la porte.

C'est étrange, je n'ai rien commandé pourtant. J'analyse le colis, sur lequel rien n'est inscrit, ne me donnant donc aucun indice sur sa provenance et sa contenance. Je secoue légèrement la boîte, en l'approchant de mon oreille. Un bruit sourd en sort, mais cela ne me permet pas de déduire sa contenance.

Je m'assois en tailleur sur mon canapé et pose la boîte devant moi. Trop curieuse pour m'inquiéter s'il s'agit d'un colis piégé ou pas, j'ouvre la boîte.

En retirant le couvercle, je découvre une épaisse couche de papier de soie, sur laquelle est déposée une petite carte. Je lis dans un premier temps la carte :

« Bonjour Cassandra, rends-toi au restaurant One if by land, two if by sea dans Greenwich Village. Porte la robe qui est jointe à cette carte. »

Je fronce les sourcils, en constatant l'absence de signature. Cependant, je reconnais être amusée par cette sorte de jeu de piste.

Je pose la carte à côté de la boîte, puis défait le papier de soie. J'ai le souffle littéralement coupé, en découvrant une magnifique robe rose pâle, à manches trois-quarts et col carré. Des petits sequins décorent la taille de la robe, ainsi que le décolleté. Je la touche du bout des doigts, comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art. D'ailleurs, c'est une œuvre d'art, signée par la maison Dior.

Un immense sourire étire mes lèvres, tandis que mes yeux brillent tels ceux d'un enfant à Noël. J'ignore qui est l'expéditeur de ce colis, mais il m'a offert un sublime cadeau.

Je ne pose aucune question et vais enfiler le vêtement, avant de me coiffer et de me maquiller pour cette soirée mystérieuse.

***

Mon taxi me dépose devant le restaurant de Greenwich Village, autrement dit le quartier où se déroule la série télévisée Friends. Je suis très excitée à l'idée de découvrir la réponse à toutes mes questions.

Le restaurant où je suis invitée semble très chic et très romantique. Je suis surprise, en poussant la porte, de ne voir aucun client dans le restaurant. L'hôtesse d'accueil me souhaite la bienvenue :

—Bonsoir mademoiselle Perret.

J'ignore si je suis plus impressionnée par les immenses chandeliers qui descendent du plafond, ou bien par le fait que l'hôtesse d'accueil connaisse mon nom.

La femme m'accompagne à la table qui m'est destinée, au milieu de la grande pièce vide, puis s'en va. J'avoue être un peu stressée de me retrouver littéralement seule dans ce grand restaurant, qui pourrait faire office de salle de bal, si l'on enlève les tables et les chaises.

Je patiente que mon mystérieux cavalier arrive. Je détaille l'architecture de la salle. On se dirait dans un manoir du XVIIème siècle. Les murs en briques entourent le magnifique vitrail bleu qui me fait face, un escalier en bois se trouve derrière moi, à côté du bar. Ce restaurant installe une ambiance très romantique et très agréable.

Une douce odeur de feu de bois, présente dans la pièce, emplit mes poumons et me calme. J'ai l'impression d'être dans un chalet à la montagne. Chaque détail me met en position de confiance, de la chaleur qui émane des bougies, au doux bruit du parquet qui grince sous les pas du personnel du restaurant.

***

Hello !

Comment ça va ?

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