10 ans plus tôt
New-York City. La ville qui me faisait le plus rêver. Je n'arrive pas à croire que je pose enfin mes valises ici et que je vais y vivre comme une vraie new-yorkaise. A peine je viens de m'installer dans ma chambre, sur le campus du Fashion Institute of Technology, en plein milieu de Manhattan, déjà je m'imagine dans les séries américaines.
Cela fait une semaine que j'ai quitté Nice, mes parents, mes amis et surtout, que j'ai quitté Thomas Ricci. Notre baiser d'adieu à l'aéroport date de sept jours, pourtant j'ai l'impression que nous nous le sommes échangé hier. Je pose délicatement le bout de mes doigts, au bord de mes lèvres et immédiatement, les multiples sentiments que j'avais ressentis à l'échange de ce baiser, refont surface. La tristesse, l'excitation, la peur, la passion. Mon rythme cardiaque s'accélère, donnant le tempo à la danse des papillons dans mon estomac. Je sais qu'officiellement nous ne sommes plus ensemble, pourtant, je le considère toujours comme Mon Thomas. Nous nous appelons tous les jours en vidéo, afin de faire le point sur ce qui se passe et surtout ne pas rompre le contact.
Hier, il m'a informé qu'il était bien installé à Paris, chez son frère Gauthier, qui étudie aussi à la capitale. Sa rentrée n'est que mi-septembre, tandis que la mienne est demain matin, soit trois semaines avant la sienne. Il m'a promis qu'il serait disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre, si je ressentais le besoin de me confier à lui, durant ce nouveau chapitre de ma vie.
Je consulte l'heure sur mon téléphone. Il est dix-huit heures douze ici, ce qui signifie qu'il est minuit douze en France. Sans même me poser la question qu'il dorme ou non, j'appelle Thomas et attends qu'il décroche. Je n'ai qu'à compter deux sonneries, avant de voir sa petite tête s'afficher sur l'écran de mon téléphone.
—Hey, chuchoté-je, alors que ma colocataire est absente. Comment ça va ?
—Salut Chérie, me répond Thomas d'une voix enrouée.
Je me contente de le contempler à travers l'écran, ce qui suffit à reboucher temporairement, ce vide qui se trouve dans ma poitrine. A chaque appel, il me manque un peu plus que la veille. Je ne sais pas comment c'est possible.
Son visage est rayonnant, même à travers l'écran de mon téléphone. Je ne quitte pas du regard ses lèvres roses que je me languis d'embrasser de nouveau, dès que nous reverrons.
—Qu'y a-t-il Chérie ?
Je m'extirpe de ma rêverie et me reconcentre sur ses yeux bruns qui ne cessent de me communiquer des pensées amoureuses.
—Rien, j'avais seulement envie de te voir.
Un sourire fend les lèvres de mon interlocuteur, le rendant encore plus sexy qu'il ne l'est déjà. Tel un miroir, j'adopte la même réaction.
Je l'interroge :
—Que faisais-tu ?
—Je viens de sortir de la douche.
Nous affichons en même temps un sourire rempli de sous-entendus. Je donnerai n'importe quoi pour prendre une douche avec Thomas, là, tout de suite. La chaleur me monte aux joues, mais redescend rapidement, lorsque Thomas efface mes illusions :
—Mon frère est juste à côté, Chérie.
Je tire la moue. Il me manque. Son corps d'Apollon me manque.
—Tant pis, soufflé-je.
Thomas et moi n'avons pas besoin de longs discours pour être sur la même longueur d'onde. Je pense qu'il y a toujours eu cette connexion entre nous deux.
Nous restons dix minutes sans rien dire, juste à nous contempler et à nous envoyer quelques sourires. Ce simple moment me permet d'évacuer le stress de la rentrée qui me ronge.
—J'aimerai tellement que tu viennes à New-York.
Thomas hoche la tête et complète :
—Moi aussi Chérie, mais...
—Alors viens !
Je sais bien que ce n'est pas possible, mais il s'agit de mon souhait le plus cher.
—Cassandra, soupire Thomas déçu. Crois-moi, si je le pouvais, je sauterais dans le premier avion pour venir te voir. Mais je dois rester à Paris, afin de préparer ma rentrée qui arrive à grands pas.
—Alors je viendrai à Paris, affirmé-je.
—J'y compte bien !
Nous poursuivons notre appel quotidien en parlant de tout et n'importe quoi.
—Bon, ma colocataire va rentrer, dis-je à contre-cœur en consultant l'heure sur ma montre. On se rappelle ?
—Quand tu veux Chérie.
Un sourire sincère vient fendre mes lèvres. Avant de mettre fin à notre appel, je chuchote :
—Je t'aime.
—Et moi encore plus.
J'appuie sur la touche rouge de mon téléphone et Thomas disparaît aussitôt. La seconde qui suit, ma colocataire rentre dans la chambre, les bras chargés de sacs de vêtements.
—J'ai acheté de quoi refaire ma garde-robe pour la rentrée et j'ai trouvé des pièces pour toi Cassandra !
—Merci Courteney, la remercié-je.
Je me lève de mon lit et l'aide à ranger ses sacs.
***
Bonjour ! Vous allez bien ?
📌Vos avis ?
📌Voilà le premier flashback de Cassandra, qu'en pensez-vous ?
📌Des théories sur ce qui a pu séparer les deux tourtereaux ?
📌Des pistes pour la suite ?
Je suis consciente que le chapitre n'est pas très long, désolée, mais je ne me voyais pas de découper le chapitre juste après. Mais ne vous en faites pas, la suite arrive cet après-midi !
Merci pour vos votes et commentaires !
xoxo♡
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Les flammes de la passion | 2
RomanceLe temps est censé être le meilleur remède, mais certaines blessures ne peuvent pas être guéries, même dix ans passés à près de six mille kilomètres de distance. Voilà dix années passées depuis ma rencontre avec Thomas et presque autant de temps que...