Chapitre 6 | Questions (1)

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Il m'est impossible de dormir depuis deux jours. Autrement dit, depuis mes retrouvailles inattendues avec mon amour du lycée. Je cogite trop. Je me pose trop de questions. Mon esprit est sans cesse en train de se demander ce qui va se passer. Vais-je retomber dans ce cercle infernal avec Thomas ? Ou bien vais-je réussir à passer au-dessus de ça ?

Je suis épuisée à force de me questionner, ce qui m'angoisse. Je commence à douter de moi-même et de la sincérité de mes sentiments, envers Lisandro ou Thomas.

Ces questions sans réponses me prennent bien trop d'énergie et cela se ressent au travail.

—Comment tu te sens Cassandra ?

Je secoue la tête et reviens vite à la réalité. Je ne me rappelais même pas que j'étais dans l'ascenseur de mon bureau, en compagnie d'Antonio. A vrai dire, je pense que je dormais debout, les yeux ouverts.

—Euh, bien. Je vais bien.

Mon ami n'est pas dupe. D'un regard, il tente de me tirer les vers du nez, mais je n'ai pas envie d'étaler ma vie sentimentale d'il y a dix ans, ici et maintenant.

Heureusement pour moi, nous arrivons à l'étage où travaille Antonio, ce qui l'oblige à renoncer à ses questionnements. Avant de sortir de la cabine, il m'impose :

—On déjeune ensemble ce midi et ce n'est pas une proposition, mais un ordre.

Il sort rapidement de la cabine d'ascenseur, sans même se retourner et me sourire, comme il a l'habitude de faire et file avant que je ne puisse inventer une excuse pour échapper à mon interrogatoire, déguisé en déjeuner.

J'arrive finalement à mon étage et sors de l'ascenseur en abordant mon visage le plus neutre possible, mais quand même habillé d'un léger sourire. Comme tous les matins, ma secrétaire Leila m'accueille avec un sourire rayonnant et m'informe des dernières nouvelles concernant le magazine.

—Bonjour madame Perret ! Comment allez-vous ce matin ?

—Bien et vous Leila ?

—Je vais bien, merci. Alors, les infos de ce matins...

Elle consulte sa tablette et me lit ce qui s'y trouve, en me suivant dans mon bureau. Je l'écoute d'une oreille pas vraiment attentive, à cause de la fatigue que j'ai cumulée en deux nuits. Soudainement, Leila capte toute mon attention lorsqu'elle prononce les mots suivants :

—... de Maître Ricci.

—Pardon ? Je n'ai pas entendu ce que vous avez dit, pouvez-vous répéter ?

Leila s'exécute immédiatement :

—L'entreprise a gagné deux points sur...

—Non, ce que vous avez dit à propos de Maître Ricci, l'avocat français.

—Ah, oui...

Leila glisse son doigt sur l'écran de sa tablette et me relis l'information qui concerne Thomas :

—Le service juridique de la boîte a étudié la proposition de Maître Ricci. Il a été embauché hier après-midi.

Je m'assois de la manière la plus normale possible sur mon siège de bureau, soulageant ainsi le poids que portait mes jambes, prêtes à flancher, puis invite Leila à quitter la pièce. Cette dernière obéit et me laisse seule.

Un étrange sentiment m'envahit. Je suis partagée entre la colère et la peur. Que cherche-t-il en venant bosser dans mon entreprise ? Thomas fait tout cela pour me déstabiliser, c'en est certain ! J'attrape un stylo sur mon bureau et le tripote nerveusement.

Je sens que tous les évènements de ces deux derniers jours me transforment en une bombe à retardement. Je garde tout cela pour moi, je n'ai personne avec qui partager mes pensées. Enfin, il y a Ambre, mais elle est en France et elle travaille. Nous avons assez de mal à trouver un créneau pour se téléphoner avec les six heures de décalage horaire.

D'un mouvement de main, je balaye toutes ces pensées négatives et me lève afin de me rendre à ma première réunion de la matinée, un masque sur mon visage, camouflant mon anxiété.

***

Bonjour ! Comment ça va ?

📌Votre avis sur le chapitre ?

📌Que signifie toutes ces questions selon vous ?

📌Que va faire Cassandra ?

Merci de voter, commenter et d'être là cet après-midi pour la seconde partie du chapitre !

xoxo

Les flammes de la passion | 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant