chapitre 8

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Nathanaël me fait visiter le reste de l'appartement qui comprend en plus des deux salle que j'ai vu une salle de bain, ou du moins quelque chose qui s'en rapproche en plus vétuste. Il me montre une nouvelle trappe dans le salon, au plafond cette fois, qui mène au toit par une échelle en métal.

- Monte, je te suis.

Le métal est froid sous mes doigts, je me hisse avec quelques difficultés, mais l'humain derrière moi a la bonne idée de ne pas faire de commentaires et de ne pas me proposer son aide. Je l'aurais mal prit. Nous arrivons rapidement sur le toit, et je retiens mon souffle. Si la vue est belle depuis la baie vitrée, celle-ci est incroyable. Un vent froid balais la ville et je ne peux m'empêcher de frissonner quand il caresse mon crâne nouvellement rasé.

Je sens Nathanaël se placer à côté de moi.

- Donc tu es au moins sensible à quelque chose.

Je tourne le tête et fronce les sourcils en le regardant.

- Qui te dis que je suis insensible ?

- Il suffit de te regarder deux minutes. On dirait que tu n'as pas d'émotions Rori. Je ne sais pas ce que tu as vécu avant d'arriver ici, mais désormais c'est derrière toi. Nous avons tous un lourd passé ici, si tu veux en parler on comprendra tous.

- Je n'en suis pas sûre. C'est le musée que je vois là-bas ?

Un peu déstabilisé par le changement de sujet, Nathanaël m'observe un instant avant de me répondre.

- Oui, puis-je demander en quoi ça t'intéresse ? Ou est-ce que tu vas encore m'envoyer sur les roses ?

- Je compte le cambrioler.

J'ai dis ça sur un ton totalement dégagé, mais aussitôt je le vois ouvrir de grand yeux, et je crois que ça m'amuse un peu.

- Tu rigoles là ?

- J'ai l'air de rigoler ?

- Merde, j'aurais du me douter que tu étais folle.

- Je ne suis pas folle.

- Tu as une idée des mesures de sécurité pour rentrer là-dedans et en ressortit sans se faire repérer ?

Je vois qu'il ne me prend pas au sérieux, et je n'arrive pas à comprendre pourquoi je lui ai dit ça.

- Très bien.

Je redescend par la trappe avant qu'il ai eu le temps de dire quoi que ce soit. Dans le salon je trouve Miki occupé à lire une bd. Il lève la tête à mon arrivé, mais ne fait pas de commentaires sur ma mine agacée. Je remarque une cible, posée contre un mur derrière les hamacs.

- C'est pour quoi ça ? Je demande en la pointant du doigts.

Miki me regarde comme si j'étais demeurée.

- Bah pour lancer des trucs dessus. Mais on ne l'utilise pas, parce que Nathanaël et Rowen sont très mauvais.

- Et toi ?

- Ils ont dit que je suis trop petit.

Je hausse un sourcil.

- Je crois qu'ils ont peur de se taper la honte si je suis meilleur qu'eux. Complète-t'il.

- Tu sais je crois qu'il y a une manière de savoir.

Je prends la cible et la suspend à un crochet au mur en appréciant son épaisseur. Parfait pour le lancer de couteau.

- Vous avez des couteaux de lancé ?

Miki hausse les épaules, mais je vois qu'il suit tous mes gestes avec un grand intérêt. Après m'être assurée d'avoir un espace dégagé pour lancer, je sors les poignards toujours accrochés à ma cuisse et mon bras.

le royaume des elfes 2-AuroraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant