Chapitre 18

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Pdv Eren :

On marchait dans le parc, le soleil était haut dans le ciel. Des enfants jouaient accompagné de leurs mères dans l'air de jeux. Un des enfants tomba et se mit aussitôt à crier.

- Tch.

- Qu'est-ce qui y'a ?

- Les gosses ces vraiment trop bruyant.

- Pourtant je suis sûr que tu serais un papa poule malgré les apparences.

- Te fou pas de moi. En plus sa met du désordre partout où sa passe.

- Wow... je ne te pensais pas aussi maniaque, ah ah.

J'aimais profondément ce genre de moment de complicité avec Livaï. Comme si on était dans notre petite bulle que rien ni personne ne pouvait éclater. C'était apaisant. Le calme avant la tempête car il faut encor que Livaï discute avec son père et malgré tout. Je savais que ça le préoccupait même s'il cachait bien sont jeux pour pas que je ne m'inquiète davantage mais c'était plus fort que moi.

- Tu vas lui dire quoi à ton père ?

- Ce que je ressens, et je ne suis pas vraiment enchanté de lui dire ce genre de chose.

- Je comprends, surtout si c'est la première fois que tu lui fais face.

- Mais bon, c'est comme ça. Ta mère avait raison tout à l'heure. Sa ma fais réfléchir et il faut que je lui dise sinon têtu comme on est je suis sûr que ça ne s'arrangera pas.

On continua notre marche sans but précis. Nos mains étaient liées l'une à l'autre et le temp était tellement agréable pour un mois de janvier. Un bruit monstrueux résonna à travers mon ventre, Livaï me regardait de haut en bas. Le rouge s'invita aussitôt à mes joux.

- Aller vient, je t'invite à manger.

- Hein ! Mais ça me gêne, ne t'inquiète pas je peux payer ma pars.

- Et alors ? On s'en fiche que tu sois gêné ou pas, ce n'était pas une question mais une obligation.

- On ne dirait pas du tout le Livaï docile du début de notre relation.

Cette phrase pouvait sonner comme un reproche mais pour moi c'était une façon d'exprimer ma surprise face à ce soudain changement de comportement de la part de mon compagnon. J'aimais bien sa nouvelle façon de se comporter. A la fois autoritaire et doux, c'était tellement naturelle pour lui comme s'il avait toujours été comme ça et c'était le cas. Notre conversation hier soir me revint en tête et confirma ma pensée. Livaï me tira légèrement par le bras pour m'inviter à avancer vers la sortit du parc. Pour aller dans le centre de la ville on devait prendre le tram et celui -ci était tellement bondé qu'on passa tout le long du trajet, collé face à face. Livaï était adossé contre la vitre tandis que je m'étais positionné en face de lui pour le protéger des autres passagers qui ne faisaient que de se bousculer pour se frayer un chemin à travers la masse. Cette proximité me permettait d'observé les traits fins de son visage si parfait. Il me fixait et dans ses yeux on pouvait distinguer une lueur de désir. A quoi pouvait-il bien pensé ? Le tram se stoppa, on descendit et je suivis Livaï sagement curieux de savoir où il m'emmenait. Après avoir traversé une bonne dizaine de ruelles on se trouva en face d'un vieux bâtiment rénové. « L'auberge du passant » était écrite sur une pancarte non loin de la porte d'entrée. Je suivis Livaï à l'intérieur où un homme nous accueillit chaleureusement. Il nous guida à une table à l'abris des regards et nous invita à nous assoir. La déco mélangeait ancien et moderne de façons bien pensé. Le serveur nous présenta la carte du menu du jours et nous proposa des boissons pour accompagner le tout. Après avoir pris notre commende il repartit en cuisine.

- C'est beau et ça sent tellement bon. Je pensais que t'allait nous perdre tout à l'heure à force d'empreinter toutes ces ruelles.

- Je connais cette ville comme ma poche donc nan pas moyen que je me perde.

Le serveur revient avec nos boissons. On le remercia et il repartit. Je sirotais tranquillement mon jus exotique tout en fixant Livaï qui me regardait toujours avec cette lueur au fond de ses yeux. Le repas se passa en silence. Seulement des regards complice et amoureux était échangé. Même sans parler on profitait du moment passé tous les deux. Livaï paya l'addition et on sortit du restaurant.

- Merci pour le repas, c'était excellent.

- Ne t'inquiète pas tu me rembourseras en nature plus tard.

Un souri coquin s'afficha à son visage tout en me fixant toujours avec cette lueur dans ses yeux qui était devenue une flame brûlante de désir.

- A...attend quoi ? C'était ça ton plan depuis le début ? Je comprends ce regard que tu me lançais depuis le trajet en tram maintenant.

Le rouge de mes joux commençait à devenir une couleur naturelle chez moi depuis que Livaï prenait tous ces initiatives. Il était 14h, il fallait vite qu'on rentre avant que les parents de Livaï ne partent. Le tram du retour était moins bondé que celui de l'aller cependant une phrase me torturait l'esprit « tu me remboursera en nature ». Le ton qu'il avait employé était tellement sensuelle. Je revivais la soirée d'hier intérieurement.

- A quoi tu penses ?

- A...à rien.

Il posa sa main sur ma cuisse et sa tête sur mon épaule. Ma réaction était si prévisible, automatiquement je détournai le regard vers le sol rouge de gêne.

- C'est bien ce que je pensais.

Il glissa un regard en coin qui voulais tout dire. Le tram s'arrête puis nous descendions pour nous diriger vers la maison de Livaï. Celui si me prit la main pour chercher du soutien que je lui offrir volontiers en caressant sa main dans la mienne avec mon pouce. La porte de sa maison était devant nous et Livaï l'ouvrit tout en signalant sa présence. Le père de mon petit ami était seul assis à une table.

- Tu te décides enfin à rentrer.

- Ravis que ça te face plaisir, fit-il avec ironie. Enfin bref je suis surtout revenue avant que vous partiez toi et maman pour pouvoir m'expliquer avec toi.

- Qu'as-tu à dire ?

- J'aimerais que tu sois fier de moi un jour dans ta vie, que tu ne sois pas constamment à m'ignorer comme tu l'as si bien fait depuis ma naissance. Je sais que je te déçois beaucoup du fait que je sois avec un homme mais je suis comme ça et sa changera pas. Je ne m'attends pas à ce que tu comprennes ou change ta façon de penser mais j'espère au moins essayer d'arranger les choses entre nous.

- Ecoute fils, je peux tolérer que tu sois gay mais je n'arriverais à l'accepter.

- C'est déjà ça.

- Ta mère et moi avons discuté de tout ça hier et je reconnais ne pas avoir été le père que tu espérais. Je n'ai jamais eu la fibre paternelle mais ce n'est pas pour autant que je ne te prêtais pas attention même si je ne le montrais pas.

- C'est vrai ?

- Oui, d'ailleurs ta mère et moi on s'est beaucoup disputé à ce sujet, ah ah.

Le père de Livaï avait pris un ton plus détendu comme si se parlé avait démêler un nœud qui c'était installer dans la durée à cause du silence. Il se grata la tête puis continuas.

- J'espère que tu pardonneras ton vieux père. Je suis désolé.

Pdv Livaï :

J'ai attendu ces mots pendant des années. J'étais soulagé de les entendre et c'était ceux que je voulais entendre.

- Merci papa...

Un amour chocolatéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant