Dans les prisons autrichiennes

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Pov Antonin Dolohov 

Nurmengard grouillait de monde. Des camions Moldus déchargeaient des caisses de bois et de métal tout le jour durant, ravitaillant la petite ville qu'était devenue l'ancienne prison. Des éclats de lumière blanche sortaient parfois de certaines fenêtres, à intervalles de temps irréguliers. 

La sécurité avait également été renforcée au maximum. La relève des gardes avait lieu toutes les heures, et l'armement des agents de sécurité semblait réellement destructeur. 

-Qu'est-ce tu fous ? murmura précipitamment MacNair qui était dissimulé en bas du talus derrière lequel ils avaient élu domicile ces deux derniers jours. On a assez d'infos à ramener au Maître, pourquoi tu t'entêtes ? 

-Je veux savoir ce qu'ils ont fait de Grindelwald. Il... j'ai mes ordres. 

Le russe ne précisa pas que Dumbledore et Picquery avaient mentionné avoir des projets pour le mage noir dans une lettre. Il continua d'observer la forteresse pendant quelques instants avant de regarder sa montre. 

Plus qu'une minute. Quelques secondes... 

-Dis à Corban que je l'aime. 

Et sans un regard en arrière, Antonin s'élança vers la forteresse. 

Attrapant une caisse au passage, il se fondit dans la foule d'hommes qui déchargeaient le contenu des camions. Après plusieurs jours sans rasoir, la barbe du russe dissimulait suffisamment ses traits reconnaissables de criminel. 

Suivant la file en baissant les yeux, Antonin grava chaque détail de la bâtisse dans sa mémoire. Après un court trajet, le russe déposa sa caisse avec les autres, avant de s'emparer d'un bloc-notes qui trainait et de continuer son exploration suicidaire. 

Il devait retrouver Gellert Grindelwald. A tout prix. 

 Avançant vers une porte, empli d'une assurance qu'il ne possédait pas, Antonin traversa un attroupement d'hommes sans qu'on lui fasse une seule remarque. Une fois la porte de métal refermée derrière lui, le russe se retrouva nez-à-nez avec ce qui semblait être un vestiaire. 

Quelques minutes plus tard, le mangemort reprit son exploration, son vieil habit sali par la boue remplacé par une longue blouse blanche qui lui allait jusqu'au milieu des mollets et une paire de gants noirs en latex.

Tenant fermement le bloc-notes subtilisé dans ses mains, Antonin monta une volée d'escaliers en se collant parfois contre le mur pour laisser passer d'autres hommes et femmes portant des charges plus ou moins lourdes. 

Finalement, le russe arriva à ce qui semblait être le dernier étage. 

Le sol de pierre était jonché de petits conduits noirs, verts ou rouges fabriqués d'une matière bizarre, qui étaient étonnamment flexibles. Ils étaient reliés à de grosses boîtes de métal constellées de boutons clignotants, qui produisaient un bourdonnement continu. 

Soudain, une figure que le mangemort n'avait aperçu que dans les journaux apparut. Se dissimulant rapidement derrière une console électrique, il tendit l'oreille : 

-Où en sommes-nous sur le plan du traçage ? demanda Nathaniel Picquery en observant un moniteur qui affichait un résultat incompréhensible pour le russe. J'ai besoin de résultats et vite ! Il serait préférable que je les obtienne avant la fin du mois. 

-Nos équipes travaillent jours et nuits pour vous les fournir monsieur, répondit une femme en blouse blanche semblable à celle d'Antonin. Mais notre progression est ralentie depuis que certaines expériences sont désormais interdites sur le patient 203- je veux dire Grindelwald. 

La Sorcière GriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant