Un grain de sable dans les rouages

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Pov Lord Voldemort

Depuis le début de la journée, il se passait des choses étranges.

Tout avait commencé avec Rodolphus, qui avait déboulé précipitamment dans la cuisine, fourré de la nourriture dans sa bouche à la va-vite et transplané on ne sait où.

Il était revenu au manoir Malfoy quelques minutes plus tard, Carmen Zabini sur ses talons, courant tous deux en échangeant une conversation précipitée.

Puis, l'agitation générale s'était emparée de Rabastan. Il avait mis le manoir sans dessus-dessous pour trouver "une potion dont il avait besoin pour une recrue mangemort de bas étage".

Clairement, on prenait Lord Voldemort pour un imbécile. Mais il avait été impossible de briser les barrières d'Occlumentie de Rabastan. Les Lestrange étaient parfois trop compétents.

Aussi, lorsque Nagini glissa jusqu'à son bureau pour lui dire qu'il fallait absolument qu'il écoute ce qu'elle avait à lui dire, il ne fut pas surpris.

-Le grand maigre a failli me marcher dessus et n'a même pas eu peur quand j'ai fais semblant de le mordre ! annonça le serpent, outrée.

-Le  "grand maigre"... tu veux dire Rabastan ? Celui qui joue du piano ? demanda le mage noir en faisant semblant de prêter attention.

Nagini ne s'était pas embarrassée à apprendre le nom de chaque mangemort. En réalité, son répertoire se résumait à Lina, Bellatrix et Voldemort, ce qui laissait des surnoms grotesques aux autres, sur leurs apparences physiques.

Mais cette fois-ci, ledit Voldemort n'avait pas le cœur à écouter les complaintes incessantes du reptile qui lui servait d'animal de compagnie.

Il se leva et décida d'aller constater par lui-même dans quel état se trouvaient ses principaux généraux.

-Où sont-ils tous passés ? demanda-t-il à Nagini qui passait le plus clair de ses journées à se balader à travers le manoir Malfoy.

-Dans la chambre de Bella, répondit le reptile. Ils arrêtent pas de courir partout, comme les souris avant que je les mange. 

Ne s'attardant pas sur cette métaphore douteuse, le mage noir traversa le manoir d'un bon pas, se demandant bien ce qui pouvait causer une telle agitation.

S'il y avait eu des cris de prisonniers, il ne se serait pas inquiété, mais là...

Il entra dans les quartiers de sa mangemort sans frapper, tout simplement parce qu'il était Lord Voldemort et que la vue de Bellatrix dans le plus simple appareil ne le choquerait pas le moins du monde.

Pour les autres, il prenait ses précautions.

Malheureusement pour la partie pervertie de l'esprit du seigneur des ténèbres, il ne trouva que Carmen Zabini.

Habillée, pensa le mage noir en remerciant les premiers dieux qui lui venaient en tête.

-Vous !! s'écria-t-elle dès qu'elle le vit. Je vais vous frapper tellement fort à l'entrejambes que vous allez comprendre ce que ça fait d'être une femme !

Carmen se serait sûrement jetée sur lui si Rodolphus n'était pas intervenu, la ceinturant par derrière.

-Mais enfin, ce n'est pas de sa faute ! Enfin si, techniquement, mais-

-Lâche-moi !!! Je vais le castrer et on n'aura plus de problèmes !!

Longtemps après cette histoire, Carmen et Rodolphus racontaient encore à toutes les soirées mondaines la magnifique Poker Face que leur avait sortie le seigneur des ténèbres.

La Sorcière GriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant