Pov Abelforth DumbledoreOn croisait tout un tas de gens étranges à La Tête de Sanglier. Des truands, des voleurs, des escrocs, mais jamais de mages noirs, comme les élèves de Poudlard se prêtaient à dire. Les seuls clients d'Abelforth étaient des exclus de la société, mais certainement pas des fous dangereux.
C'étaient simplement des pauvres bougres qui avaient fini mendiants et abandonnés de tous et qui n'espéraient plus rien de leur misérable existence.
Aussi, lorsque Carmen Zabini débarqua, le barman fut quelque peu surpris.
Il la connaissait bien sûr, qui n'avait pas entendu parler de la veuve la plus célèbre des Sangs-Purs ? Où qu'elle aille, elle ne passait pas inaperçue.
La femme fatale portait une bure en soie noire qui lui couvrait une partie du visage ainsi que le haut du corps, tandis que le reste de son habit consistait en un simple pantalon et une paire de bottes de cuir noir.
Elle s'approcha du bar et héla Abelforth qui s'approcha, trop heureux d'avoir une excuse pour aborder une cliente si fortunée. Les affaires restaient les affaires.
-J'aimerais réserver une chambre.
-Une chambre ? répéta le barman d'un air incrédule. Je... oui, oui très bien. Parfait ! Souhaitez-vous une vue-
-Les détails m'importent peu, donnez moi ce qui vous arrange, coupa Zabini avec un petit geste de la main élégamment méprisant. Commençons par louer pour une semaine, cela vous convient-il ?
Abelforth assura que c'était la chose la plus censée qu'on lui avait donnée à entendre depuis bien longtemps et qu'il allait s'empresser de suivre les précieux conseils de sa noble cliente avant de s'éclipser une fois la clé de la chambre délivrée à la Sang-Pur.
Il était tellement survolté par ce qui venait de ce passer qu'il ne remarqua même pas l'arrivée d'un homme, qui traversa l'établissement jusqu'à suivre à la trace la femme fatale qui venait de monter à l'étage.
Une fois dans la salle du fond, le barman regarda derrière son épaule avant de faire signe à Ariana. Le portrait de sa jeune sœur pivota et laissa la place à un couloir, dans lequel s'engagea le propriétaire de l'établissement.
Cela allait certainement plaire à son frère !
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Pov Blaise Zabini
Washington ressemblait à une ville en carton-pâte.
Les rues de la ville étaient tellement désertes qu'il semblait au Serpentard qu'une épidémie de peste s'était abattue sur le pays. Les avenues étaient larges, bétonnées à l'extrême et taillées au couteau, toutes présentant les mêmes arbres au feuillage cubique et bâtiments de glace.
On ne pouvait faire plus dystopique.
Son père ne semblait pourtant pas être rebuté par l'apparence froide de la ville.
Assis à ses côtés sur la banquette arrière d'un véhicule Moldu -une voiture s'il se souvenait bien- qui devait probablement avoir été modifiée par magie si l'on en croyait l'absence suspecte de bruit qui s'en dégageait, Picquery lisait le journal local sans prêter attention à son entourage.
"Il est toujours inattentif au monde extérieur lorsqu'il se concentre" remarqua le garçon en notant soigneusement cette information dans un coin de sa tête.
Contrairement au seigneur des ténèbres, qui lui aussi connaissait des moments d'absence il fallait l'admettre, le président américain affichait toujours une attitude détendue et un semblant de bonhomie, là où le mage noir ne dégageait qu'une aura terrible et dissuasive.
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La Sorcière Grise
FanfictionÀ l'aube de la deuxième guerre des sorciers, le seigneur des ténèbres fait revenir à lui ses plus fidèles lieutenants. Mais une jeune fille reposant dans les plus profonds cachots d'Azkaban lui est également amenée. Une jeune fille étrangement liée...