الفصل الثاني عشر

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Ryad,

Je sortais du commissariat, j'étais fatigué et énervé. Je venais de passer 24H en garde à vue à cause de quelques pochons de beuh sur moi. Ils avaient des soupçons sur moi, et c'était pourquoi ils avaient pu obtenir une garde à vue.

Je regardais mon téléphone et constatais plusieurs appels et messages de Gaïana. J'n'avais pas pu passer la journée et soirée avec elle comme prévu. J'espérais qu'elle ne m'en voudrait pas trop. J'n'arrivais pas à trouver une excuse valable pour lui avoir poser un lapin.

Je l'appelais, elle décrochait après trois sonneries.

- Ryad ?
- Ouais, ça va ?
- Bien et toi ?
- J'suis un peu fatigué. J'peux v'nir ?
- Oui, je suis seule à la maison en plus.
- J'suis là dans une heure.
- D'accord, à toute.

Elle raccrochait et je soupirais. Elle ne m'avais pas demandé où j'étais passé. J'connaissais Gaïana depuis plusieurs mois maintenant, j'savais comment elle se comportait. Elle m'parlerait sûrement de mon absence d'hier.

J'allais chez moi pour prendre une douche, me changer et manger quelque chose puis je marchais jusqu'à chez Doulraa, Ibram's était chez lui. J'savais qu'ils seraient là-bas car l'heure ne laissait aucun doute.

Je sonnais, mon ami venait m'ouvrir, je lui faisais une accolade amicale et faisais exactement la même chose avec Ibram's.

- Alors ?
- Ils ont rien, disais-je directement, du moins rien de plus à part des soupçons.
- Tant mieux.
- J'peux pas rester avec vous les frères, je dois bouger, disais-je en voyant Doulraa me servir un verre.
- Déjà ?
- Ouais, mais on s'voit demain.
- Tu vas où ?
- Chez Gaïana.
- Ça avance avec elle ?
- J'persévère.
- Ok, bah file alors.

Je ricanais, les saluais et quittais le bâtiment pour rejoindre celui de Gaïana. Je sonnais à sa porte, elle venait m'ouvrir et me prenait immédiatement dans ses bras.

- Je suis contente de te voir.

Elle me lâchait, me laissait entrer.

- Je suis toute seule ce soir, je nous ai fait à manger, en plus tu dois être affamé.

Pourquoi ne me posait-elle pas des questions sur où j'étais ? Elle dressait la table, je l'aidais et nous nous installions.

- Ambrosios m'a dit que tu étais en garde à vue. Il le savait d'Uzmir. Mais me demande pas comment il l'a su, je n'en sais rien. Mais je pourrais lui poser la question si ça t'intéresse.
- Non t'inquiètes, pour ça j'sais à qui d'mander mais comme tout se sait ici.
- Ouais, c'est sûr.

Elle soupirait et se concentrait sur son assiette. Elle n'avait pas l'air d'aller très bien.

- Y a un truc qui va pas ?
- J'ai eu une longue conversation avec Ambrosios hier, soupirait-elle.
- Et ?

Elle commençait à me parler de leur conversation, du fait que son frère lui disait de ne pas me fréquenter, de comment il pourrait finir, de ce qu'elle pensait de ses amis, combien il avait l'air mal et comment elle commençait à douter pour notre amitié.

- Eh, j'suis droit. Il est hors de question que j'te fasse sombrer ou que j'te mette dans les affaires.
- Je sais. J'adore passer du temps avec toi, tu me fais rire, tu m'écoutes et tu es un super ami. Mais il a raison, vous êtes pareils.
- Gaïa, ton frère me déteste.
- Je sais. Et je ne comprends pas pourquoi.

Je soupirais.

- Je ne veux pas à avoir à choisir entre toi et mon frère.
- J'te d'mandes pas de l'faire.
- Je sais. Mais j'ai l'impression qu'Ambrosios si.
- Fais-le parce que tu en as envie, pas parce qu'il te le demande. Lui, il ne va pas arrêter de faire ce qu'il fait ni de fréquenter ses amis.
- Tu as raison.

Elle soupirait. Je ne voulais pas qu'elle arrête de me parler, car 1) je tenais à notre relation 2) nous arrivions à nous combler de bonheur 3) je n'oubliais pas ce pourquoi j'avais commencé à lui parler.

- Je suis désolée, c'est tellement stupide.
- Non, j'suis là pour t'écouter.
- Merci Ryad.

Elle commençait à me poser des questions sur les 24 heures précédentes. Je lui répondais honnêtement. Puis nous débarrassions la table, elle faisait la vaisselle tout en discutant avec moi. Elle finissait de se laver les mains et nous allions dans sa chambre.

- Tu dors ici ? proposait-elle.
- Et ton frère ?
- J'ai une clef.

J'acceptais. Je n'avais pas de vêtement de rechange mais dormir avec Gaïana signifiait passer une bonne nuit et je n'avais qu'une hâte c'était de me reposer. Nous allions nous brosser les dents et je retournais dans sa chambre. Elle était dans la salle de bain en train de se préparer pour aller dormir. Une idée me revenait en tête, je l'avais déjà fait, mais je savais qu'Ambrosios était venu ici hier. J'allais dans la chambre de ce dernier et décidais de fouiller dans son armoire et dans son bureau. Gaïa me disait qu'il notait tout ce qu'il avait prévu, je supposais qu'il était assez stupide pour écrire ses mauvais plans, mais je le sous estimait. Je soufflais et retournais rapidement dans la chambre de sa sœur pour ne pas éveiller les soupçons. Je m'allongeais sur son lit, prenait mon téléphone et quelques minutes plus tard, Gaïana revenait, elle fermait la porte à clef et venait s'étendre à mes côtés.

- Je n'aurais pas la force de continuer notre série, disait-elle.
- Ça tombe bien, moi non plus.

Elle ricanait et me serrait dans ses bras.

- Merci d'être là avec moi ce soir.
- T'inquiètes.
- Tu aurais dû être avec ta famille.
- Je les verrais demain. Ils étaient pas là ce soir de toute façon.
- D'accord.

Je caressais doucement ses cheveux. Elle éteignait la lumière, se blottissait contre moi, j'embrassais son front. Seule la lumière de sa guirlande lumineuse encore allumée éclairait la pièce. Gaïana relevait la tête, embrassait le coin de mes lèvres et reposait sa tête sur mon épaule. J'avais envie d'un vrai baiser, mais j'avais peur d'aller trop vite alors je résistais. Je fermais les yeux et rejoignais les bras de Morphée. 

Relation interdite | RKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant