κεφάλαιο δεκαοκτώ

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Gaïana,

Nous étions lundi. Je rentrais des cours accompagné de Waël, comme d'habitude.

— Les rumeurs disent que tu sors avec Ryad.
— C'est vrai.
— Ça fait combien de temps ?
Vraiment pas longtemps.
— Et vous vous connaissez depuis ?
— Je dirais six mois environ.
— Cool, disait-il froidement.

Je froncais les sourcils. Son visage s'était soudainement fermer. Il ne souriait plus et j'ignorais pourquoi il agissait de la sorte. Il savait que j'étais amis avec Ryad, alors pourquoi réagissait-il de cette manière ?

— Qu'est-ce qu'il y a ? demandais-je.
— Rien, j'dois y aller. On s'voit demain, bonne soirée.

Il me laissait seule devant la porte de mon immeuble, j'étais totalement confuse.

Je soupirais et rentrais chez moi. Je pensais voir Ryad devant ma porte, mais il n'y était pas.

— Salut toi.

À peine avais-je inséré la clef dans la serrure que sa voix se faisait entendre. Je souriais et il venait m'embrasser.

— Tu passes la soirée avec moi ? demandais-je.
— Ouais.

Il souriait et entrait chez moi. Je prenais de quoi grignoter et boire puis nous allions dans ma chambre.

— Ça ce voit que c'est le printemps.
— Pourquoi ?
— Je ne t'ai jamais vu autant en robe.
— Tu vas t'y habituer.

Je lui donnais un sablé au chocolat. Nous nous asseyions sur mon lit. Nous échangions quelques banalités sur notre journée.

— Alors, c'était comment l'anniversaire de ton frère ? Il aimer ses cadeaux ?
— Ouais, il était trop content.  On a bien choisit.
— On fait une bonne équipe, je souriais.
— C'est vrai.

Il embrassait ma tempe.

— Je fais mes devoirs mais tu peux rester.
OK.

Il me souriait et prenait son téléphone. Je travaillais mais nous discutions quand même.

La porte claquait, je regardais l'heure. Qui pouvait bien rentrer à cette heure-ci ? Ma porte s'ouvrait sur Ambrosios.

— Gaïa... il relevait la tête et ses yeux se noircissaient en apercevant Ryad sur mon lit, Ryad, disait froidement mon frère.

Mon petit-ami avait relevé la tête dès qu'il avait entendu la voix de mon frère.

— J'peux t'voir Gaïa ?

Je me levais et suivais mon frère dans le salon.

— Tu peux m'expliquer ce qu'il fout ici ? C'est vraiment ton mec ? Uzmir vient de me dire que c'est la nouvelle rumeur.
— Ryad est mon petit-ami, que tu le veuilles ou non. Il a le droit d'être avec moi ici. On ne fait rien de mal.
— Mais qu'est-ce qui tournes pas rond chez toi putain ? il tapait la paume de sa main contre mon front, t'es encore plus conne que je le pensais.
— Déjà, je t'interdis de me retoucher comme tu viens de le faire. Et tu as bien changer de discours entre temps. De toute façon, ce n'est pas comme si que je te demandais ton avis. J'aime Ryad, et lui aussi.
— T'es naïve. Quand tu comprendras qu'il t'utilises, ce sera pas la peine de venir me voir. En attendant, j'veux plus l'voir ici.
— Non mais tu te fiches de moi Ambrosios ?! Et pour ça tu n'as surtout pas à t'en faire. Vu que tu n'es jamais là, tu ne risques pas de le croiser.

Je quittais le salon pour retourner dans ma chambre.

— Tu vas le regretter Gaïana.

La porte claquait de nouveau et je soufflais. Mon frère m'avait réellement énervé.

Je claquais la porte de ma chambre.

— Il est vraiment trop con.
— Gaïa, soupirait Ryad, tu ne devrais pas te prendre la tête avec ton frère à cause de moi.
— Mais il ne comprend pas que toi et moi c'est du sérieux. Pour lui, tu vas forcément me faire du mal, ou tu es avec moi juste pour m'utiliser. Je ne sais même pas pourquoi il pense ça.
— Tu ne penses pas qu'il a raison de se méfier ? J'veux dire, c'est dans son droit de flipper. Par rapport aux affaires, à toi, à moi, aux autres.
— Mais si tu es avec moi, c'est que tu tiens à moi pas vrai ?
— Bien sûr, il répondait comme si c'était évident, mais ça ne veut pas dire que lui le comprend.
— C'est pénible.
— Je sais.

Ryad se levait et venait me prendre dans ses bras. Il embrassait ma tempe.

— Notre relation n'est pas normale.
— C'est juste que c'est comme... interdit. Ton frère et moi, on ne peut pas dire qu'on s'apprécie. C'est comme si que tu sortais avec l'ennemi de ton frangin.

Je ricanais. Mais il n'avait pas tort d'un côté.

— Mais tu ne vas pas me quitter, n'est-ce pas ?
— Non. T'es trop importante pour que je te laisses tomber à cause de ton frère.

Je m'écartais doucement de lui et l'embrassais chastement. Ça ne devait pas lui suffir car il approfondissait le baiser. Doucement, il me poussait vers mon lit où je me retrouvais allongée, lui au dessus de moi. Nos baisers se faisaient plus intenses, son toucher plus intime. Mes mains passaient dans sa nuque, remontant dans ses cheveux. Et quand ses baisers descendaient petit à petit, le long de mon cou, de mon épaule, descendaient davantage, je le repoussais doucement.

— Je suis désolée, mais je ne suis pas vraiment prête pour ça.
— J'ai été trop entreprenant ?
— Je ne sais pas vraiment.

Je me redressais, il s'asseyait face à moi.

— Je ne ferai rien sans ton accord. Et je veux surtout pas que tu te sente obligé de faire quoi que ce soit.
— Je sais Ryad. Mais... si..., je me taisais, n'osant pas finir ma phrase.
— Si quoi Gaïa ?
— Et si jamais... je... je... ne te suffisais pas ? Est-ce que tu... tu irais voir ailleurs ou... tu penses que tu pourrais attendre ?
— Non, j'attendrais.

Il saisissait mon visage en coupe dans ses mains.

— Entre nous, c'est une histoire de confiance. Pas vrai ?
— Si, je disais doucement.

Il me souriait et posais ses lèvres sur les miennes.

Relation interdite | RKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant