κεφάλαιο εικοστό τρίτο

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Gaïana,

La cité était calme ce matin. Les oiseaux ne chantaient pas. Aucun son de voiture se faisait entendre. Aucun rire, aucun cri retentissait. Il y avait seulement deux, trois garçons qui marchaient.

- Gaïa, tu es déjà debout ?

Mon père venait d'entrer dans la pièce.

— Comment tu te sens ma fille ?
— Ça va, je crois. Et toi ?
— Je vais bien. Ça fait longtemps que l'on a pas eu le temps de discuter toi et moi.
— Tu es partis plusieurs mois.
— Grand-mère avait besoin de moi, tu le sais.
— Ce n'était pas un reproche.
— Je sais.

Il soupirait.

Apparemment, tu as un copain.
— Oui.
— C'est qui ? Je le connais ?
— Ryad. Il vit ici.
— Il fait quoi ?
— Il va au lycée.
— Le même que le tien ?
— Non.
OK. Tu fais attention ?
— Toujours.

Un nouveau soupire passait la barrière de ses lèvres.

— Tu grandis tellement vite.

Je ricanais.

— Comment ça ce passe avec Ambrosios ?
— Bien.
— Tant mieux.

Nous restions assit plusieurs minutes l'un en face de l'autre.

— Tu as prévu quoi aujourd'hui ?
— Je ne sais pas, rien. Peut-être voir Ryad.
— D'accord. Passe une bonne journée ma puce.

Papa se levait et venait embrasser mon front. Je me levais et croisais Ambrosios qui sortait de sa chambre. Je le saluais d'un signe de tête et entrais dans la mienne.

Papa et Ambrosios quittaient l'appartement en même temps. L'un pour aller travailler, l'autre pour mourir plus vite.

Je m'allongeais sur mon lit, fermais les yeux, essayant d'imaginer une vie utopique.

Mon téléphone sonnait, je décrochais.

Bébé, on peut se voir ?
— Où ça et quand ?
— Je suis en bas de ton bâtiment dans cinq minutes.
— Tu peux monter si tu veux.
OK. J'arrive.

Il raccrochait. Quelques minutes plus tard, des coups se faisaient entendre à la porte, je me levais et allais ouvrir. Ryad m'embrassais et nous allions dans ma chambre. Nous nous allongions l'un à côté de l'autre.

— Qu'est-ce qu'il t'arrives bébé ?
— Rien, pourquoi ?
— J'te connais. Je vois bien qu'il y a un truc.
— Je n'arrête pas de penser à ce que je t'ai dis. Je suis complètement angoissée.
— Gaïa, regarde-moi.

Doucement, je tournais mon visage vers le sien.

— Je te promets que tout ira bien.
— Mais comment tu peux en être sûr ?
— Parce que ça serait mal passer si tu ne m'avais rien dis.
— Tu vas finir par croire que comme je l'ai trahis, je pourrais te trahir, disais-je, les larmes au yeux.
— Non, pas du tout. Je sais que tu l'as fais parce que tu as peur pour lui, pour moi. Et je t'assure, que tu as bien fais de le faire. OK ?
OK.

Il posait tendrement ses lèvres sur les miennes, ce qui me rassurait.

— Merci, je chuchotais.

Il esquissait un sourire et m'embrassais de nouveau. Son corps venait  au dessus du mien. Sa main droite venait tenir ma main gauche et entrelacer nos doigts. Ces dernières se posaient sur l'oreiller à côté de moi. Ma main libre venait caressée doucement ses cheveux. Puis, il me faisait basculer pour que les positions s'inversent. J'étais à présent au-dessus de lui, ses mains venaient caresser mon dos et l'intérieur de mes cuisses, tandis que les miennes trouvaient refuge dans sa nuque et ses cheveux.

Ses baisers descendaient le long de ma joue, pour rejoindre mon cou et ma clavicule. Afin de lui laisser plus d'espace, et de pouvoir profitement pleinement de ses baisers, je penchais légèrement la tête.

Nos lèvres se retrouvaient, mes mains glissaient pour saisir son visage en coupe, tandis que les siennes commençaient à se faufiler sous mon t-shirt.

Je me sentais bien, vraiment bien. J'étais parfaitement à l'aise. Mon âme semblait apaisée, rassurée. Mon cœur, lui, battait au rythme de l'amour.

Il était encore trop tôt pour pouvoir complètement l'affirmer, mais j'étais amoureuse de Ryad.

Relation interdite | RKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant