κεφάλαιο εικοστό εφτά

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Gaïana,

La porte claquait tardivement. Ambrosios savait être plus discret. Je pouvais entendre ma mère et mon frère discuter.

— C'est quoi ça ? demandait Ambrosios.
— Le remboursement pour le rendez-vous chez le médecin.
— Pour qui ?
— Ta sœur.
— Quand est-ce qu'elle était malade ?

Intérieurement, je priais pour que mon frère ne fasse pas le rapprochement.

— Attends, cette semaine , elle était à la maison ?
— Bah oui. Tu ne l'as pas vu ?
— Non.
— Qu'est-ce qu'il y a Ambrosios ? Pourquoi tu sembles paniquer ?
— Pour rien maman.

La porte de ma chambre s'ouvrait. Le côté du lit gauche s'affaissait.

— Gaïana, chuchotait mon frère, je sais que tu ne dors pas.
— Qu'est-ce qu'il y a ? Murmurais-je.

Je me tournais vers lui, apercevant quelque traits de son visage. La lumière de ma guirlande lumineuse éclairait la pièce.

— Est-ce que tu étais là le mardi à quinze heures ?
— Pourquoi ?
— S'il te plaît repond.

Légèrement endormie, je lui répondais positivement.

— Gaïa, t'en es sûre ?

Je me redressais, frotter mes yeux.

— Je sais que tu veux dormir. Mais je veux savoir ce qu'il c'est passer. Est-ce que tu étais là le mardi à quinze heures ?
— Oui, j'étais là, j'étais malade.
— Qu'est-ce que tu faisais ?
— Pourquoi ?

Je faisais le lien, et immédiatement je comprenais qu'Ambrosios avait fait le rapprochement.

Je commençais à triturer mes doigts sous l'angoisse.

— S'il te plaît Gaïa, dis-moi ce que tu faisais.

Immédiatement, je fondais en larmes. Les regrets enfouies dans mon corps durant tout ce temps ressortaient à travers mes pleurs. Il semblait comprendre, puisqu'il se levait dans un bond et avec une main sur son visage, il commençait à faire les cents pas très rapidement.

— Je suis désolée, pleurais-je.
— T'es désolée ?! Tu crois que tes putains d'excuses vont changer quelque chose ?!
— J'avais peur.
— Peur de quoi Gaïana hein ?! Que je touches à ton connard de mec ?!

Mes parents entraient dans ma chambre en entendant mon frère me crier dessus.

— Oh Ambrosios ! Ça ne va pas ? Pourquoi tu hurles sur ta sœur !
— Je parle avec elle !
— Tu n'as pas à lui hurler dessus !

Ambrosios soupirait, et quittait la chambre.

— Tu vas où ?
— Loin de cette traitresse.

Je me levais et courais après Ambrosios.

— S'il te plaît, attends ! je pleurais encore.
— Non.

Je le suivais à travers l'immeuble.

— Laisse-moi t'expliquer s'il te plaît.
— Pour que tu me racontes des conneries ?
— J'avais peur. Pour toi, pour lui.
— Rentre, tu vas avoir froid.
— S'il te plaît Ambrosios, je pleurais à chaude larmes, tu es mon frère.
— Ça ne t'as pas empêcher de me trahir.
— Je suis désolée, tellement désolée. Je veux pas que tu finisse comme Sahale. Je ne veux pas que Ryad finisse comme lui.
— Ce ne sont pas tes putains d'histoires. Tu n'aurais jamais dû entendre notre conversation. Et encore moins la balancer à ton connard de mec.
— C'est plus mon copain.
— Et en plus, vous êtes même plus ensemble. N'importe quoi.
— Ambro...
— Je ne veux plus que tu prononces mon prénom. Tu veux que je sois honnête avec toi Gaïa ? Tu as de la chance d'être ma sœur parce que sinon je n'aurais pas hésité à te mettre une balle entre les deux yeux.
— Ambrosios...
— Dans cette histoire tu es celle qui a perdu le plus, je crois. Ton mec et ton frère.
S'il te plaît, je veux juste te dire pourquoi j'ai fais ça.
— Moi je le sais. Parce qu'il comptait plus que ta famille.
— C'est faux.

Il entrait dans un immeuble. Je le suivais.

— Ambrosios, s'il te plaît, je veux juste qu'on discute. Laisse-moi deux minutes pour t'expliquer. Après tu te feras ta propre idée.
— Vas-y. Je t'écoutes.
— J'avais peur. J'étais terrifiée. J'aimes pas vos histoires. Et j'ai toujours peur que l'un de vous finisse comme Sahale. Alors, quand tu as expliquer ce que tu voulais faire, j'ai longuement hésité. Mais, je me disais que si Ryad était au courant, tu n'aurais rien et lui non plus.
— Alors pourquoi ça c'est finit ? Parce qu'il a eu ce qu'il voulait ? Des infos ?
— Tu avais raison, au début il ne me fréquentait pas pour moi, mais plutôt pour toi. Je l'ai appris aujourd'hui.
— Tu me trahis pour un mec qui te l'as mise à l'envers aussi. C'est le karma.
— Tu vas m'en vouloir longtemps ?
— Si je meurs, ce sera ta faute. Alors, ouais. Parce que si tu n'étais pas intervenue, je n'aurais pas besoin de redoubler d'effort pour ma sécurité. Maintenant rentre à la maison. Et ne compte plus sur moi pour quoi que ce soit. Je veux pas d'une sœur comme traitre. Donc techniquement, tu n'es plus de ma famille.
— Ambrosios.

Il m'ignorait et montait les escaliers. Les larmes coulaient le long de mes joues. C'était en pleurant à chaude larmes que je rentrais chez moi. Mes parents me posaient des questions mais je les ignorais. J'appelais Ryad.

— Gaïa ?
— Toi et moi, c'est définitivement fini.

Je raccrochais. Et je réfléchissais. Ce n'était pas lui qui avait fais n'importe quoi, c'était moi. Et je me remettais à pleurer.

Mon téléphone ne cessait de vibrer, mais je ne répondais pas. Je tentais de m'endormir avec le cœur brisé.

Relation interdite | RKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant