κεφάλαιο εικοστό

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Gaïana,

Étant malade, j'avais décidée de ne pas aller en cours de l'après-midi. J'avais prévenu mes parents pour éviter qu'elle ne s'inquiète en recevant l'appel du lycée.

J'étais dans ma chambre, allongée sur mon lit.

La porte claquait, plusieurs voix se faisaient entendre.

— Ta sœur sort encore avec Ryad ?
— Ouais.
— Tu vas rien faire pour les séparer ?
— J'attends qu'une chose, c'est qu'il lui brise le cœur, répondait Ambrosios froidement, juste pour lui prouver que j'avais raison depuis le début.

Ils allaient dans la chambre de mon frère. Les murs étaient fins, je pouvais pratiquement tout entendre.

— Tu as prévu quoi alors ? Tu as vu ce qu'ils attendent ? Achraf va être blindé.
— Je sais. Mais j'ai un plan. Il s'en sortira pas cette fois, je te le garantis. Alors, voilà ce qu'on va faire

Une boule naissait dans le creu de mon ventre. Ambrosios et son équipe allait s'en prendre à Ryad. Devais-je lui en parler ? Je refusais de trahir mon frère. Certes, il se comportait comme un idiot depuis le début. Mais il restait mon frère et j'avais l'impression que partager son plan avec mon petit-ami allait être une trahison. Ambrosios faisait partit de ma famille. Est-ce que ça valait le coup de le perdre pour une histoire d'amour ? Mais il ne saurait jamais que c'est moi n'est-ce pas ? Et si ça pouvait éviter des blesser peut-être qu'en parler à Ryad était une bonne idée ?

Le plan était parfaitement clair, j'avais tout suivi. Mon frère était organisé, et j'avais les lieux, les dates même les heures. J'avais une chance de sauver Ryad, de faire en sorte que ni mon frère ni mon petit-ami se blesse, se fasse arrêter.

— On fait une bonne équipe, disait Uzmir.
— Ouais, c'est pas nouveau ça mon frère.

Ils ricanaient. Ils avait l'air si fiers de leur plan, si heureux. Et j'allais leur gâcher cet instant de bonheur. Je repensais à Sahale et je refusais que les personnes que j'aimais le plus ne finisse comme lui.

J'avais une décision difficile à prendre, qui aurait certainement de grande conséquence sur mon avenir, sur celui de ma famille et de mon petit-ami. Mais sur le moment, celle-ci me paraissait le mieux adaptée à la situation. J'avais bien pris le temps de peser le pour et le contre.

Je fermais les yeux, souffrant de mes maux de tête et de ventre.

Je me réveillais à dix-neuf heures. Je me levais, Ryad m'avait envoyer beaucoup de message mais il savait que j'étais malade alors je supposais qu'il comprenait pourquoi je ne répondais pas. 

Après avoir reprit un médicament, j'allais à la douche. Je mangeais très rapidement et allais me coucher.

Ryad m'appelait.

— Ça va ?
— Pas trop. Et toi ? demandais-je.
— Tu es seule ?
— Oui. Mes parents rentrent que dans une heure.
— Tu veux que je viennes ?
— Te déranges pas pour moi. Et je ne veux pas que tu me vois comme ça. Et je ne veux pas non plus prendre le risque de te contaminer.
— T'es sûre ? Ça me dérange pas Gaïa de venir.
— C'est gentil Ryad mais je vais aller dormir de toute façon. Je suis épuisée.
OK. Mais on se voit demain ?
— Si je vais mieux, oui.
— Ça marche. Repose toi bien.
— Merci Ryad. À demain.

Nous raccrochions et sans que je puisse contrôler quoi que ce soit, je sombrais dans un sommeil profond.

Relation interdite | RKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant