الفصل الرابع والعشرون

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Ryad,

Sept heures trente.

Nous avions désertés les lieux. Ambrosios et son équipe auront une très mauvaise surprise en voyant une pièce totalement vide. Ce n'était pas ce à quoi ils s'attendaient.

Nous étions chez Achraf.

— Donc là elle est où la marchandise ?
— T'inquiètes, ça on a géré.
— Ouais mais...
— Fais-nous confiance.

Nous ne préférions nous taire car Achraf pouvait être une véritable balance sans le vouloir. Mais il faisait du bon travail alors il restait dans notre équipe.

Je quittais l'immeuble. J'avais envie de rejoindre Gaïana mais elle devait être au lycée.

Doulraa me regardait.

— Alors, avec ta meuf, ça dit quoi ?
— Ça ce passe.
— Cool.

Je ne savais pas trop quoi dire de plus. Je ne m'étais imaginé pouvoir ressentir quoi que ce soit pour elle. Mais, pourtant c'était le cas. J'avais mis du temps avant de m'en rendre compte. Mais ces sentiments étaient bien là.

Je regardais l'heure sur mon téléphone. Je soupirais en voyant qu'elle finissait dans une heure.

— T'es encore avec elle par rapport aux affaires ou parce que tu l'aimes ? demandait Ibram's.
— Un peu des deux je crois.

Ils hochaient la tête. Ils avaient envie de me chambrer, mais la situation était trop compliquée.

N'empêche t'es dans la merde, disait Doulraa.

Il avait parfaitement raison.

— J'sais. Mais faut que ça reste entre nous.
— Bah ouais, comme d'habitude, t'inquiète, disait mes amis.

Je m'inquiétais effectivement. Waël était pratiquement devenu son meilleur ami, il allait forcément se douter de quelque chose.

— À quoi tu penses Ryad ?
— À Gaïana, se moquait Ibram's.

Je ricanais.

N'importe quoi.
— Ah il pensait à sa meuf !
— Mais nan, pas du tout.

D'une certaine façon, si. Mais je ne voulais pas leur avouer. Car, leur dire, c'était leur parler de mes doutes, de mes peurs et je préférais garder ça pour moi.

Nous passions le reste de l'heure à rire, à discuter, parler affaire, régler les problèmes, travailler.

À dix-huit heures quinze, Gaïana et Waël passaient le seuil de la cité. Ils discutaient et je les observais. Son ami lui faisait la bise et elle entrait dans son immeuble.

Je saisissais mon téléphone et pianotait dessus.

Moi
T'es rentrée ?


Je savais très bien que oui, étant donné que je l'avais vu par moi-même.

Gaïa
À l'instant. Tu viens ?

Moi
J'arrive

Je rangeais mon téléphone dans ma sacoche.

— Bon, j'y vais. À plus.
— Tu vas où ?
— À ton avis abruti, répondait Ibram's en riant.

Je ricanais et me dirigeais chez elle. Je sonnais à sa porte et rapidement elle venait m'ouvrir.

— Salut, elle m'embrassait.

Gaïana se décalait et me laissait entrer. Nous allions dans sa chambre. 

— Alors ta journée ? demandait-elle.
— Ça va. Et la tienne ?
— Je veux la vérité Ryad.
— Et je te l'ai dis. Ça c'est bien passer. Grâce à toi.
— Ambrosios n'est pas venu te voir ?
— Non.
— Ryad... il va pas te laisser tranquille. J'avais su ce qu'il allait faire parce qu'il était venu l'après-midi et j'étais malade ce jour-là.
— Je sais. Mais ne t'inquiète pas, ok ?

Ma copine passait la main dans ses cheveux, angoissée.

— Eh bébé,  disais-je doucement en prenant son visage en coupe dans mes mains, je gère, vraiment. Il n'arrivera rien à ton frère.
— Et toi ?
— Ibram's et Doulraa sont là.

Elle était inquiète. Je ne pouvais pas lui en vouloir.

— Ryad, il faut que tu trouves une autre voie, disait-elle.
— Je sais, j'y travaille bébé.

Gaïana venait dans mes bras. J'embrassais son front.

— Tu peux dormir ici ce soir ? demandait-elle.
— Ouais.

Ma copine souriait. Nous nous installions sur son lit. Nous discutions. La trouvant loin de moi, je posais une main dans son dos et la collait contre moi. Pendant qu'elle me parlait, je regardais ses lèvres. Et, soudainement, je l'embrassais. Elle répondait immédiatement au baiser. Elle se redressait, venait s'asseoir sur mes cuisses, ses jambes de part et d'autre de celles-ci. Ses mains se promenaient dans mes cheveux, dans ma nuque. Les miennes, glissaient dans son dos, allaient également dans ses cheveux, sur sa nuque.

Je souhaitais que ce moment ne s'arrête jamais. J'avais l'impression que j'étais là où je devais être. Avec Gaïana. Je ne pouvais pas être plus heureux, plus apaisé, qu'à ce moment précis.

Pourtant, ce n'était pas parce que les sentiments étaient présents, que tout allaient bien se dérouler. Bien au contraire. Et ma relation avec Gaïana allait forcément en pâtir...

Relation interdite | RKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant