Relation interdite | RK

κεφάλαιο τριάντα ένα

Gaïana,

Une nouvelle réunion de famille : c'est ce qui nous attendais.

Ambrosios était assit sur une chaise, nos parents face à lui. Je regardais la scène, adossé au plan de travail de la cuisine.

— Nous avons pris une grande décision. Ambrosios, tu vas aller vivre chez ma sœur en Ardèche.
— Quoi ?
— Nous ne voulons pas d'un criminel comme fils. Tu peux avoir des ennuis, nous pouvons en avoir. Nous refusons de voir notre garçon en prison. Alors, tu iras chez ta tante dans sa ferme.
— Mais...
— Nous avons tout prévu. Tu n'as pas à t'en faire. Quant à toi Gaïana, commençait ma mère en se tournant vers moi, tu arrête de voir Ryad. Il n'est pas bon pour toi. Regarde où ta famille en est. Donc nous nous laissons pas le choix.
— Je peux pas partir, commençait Ambrosios.
— On en serait pas là si tu te comportais comme un adulte.

Mon frère allait partir à six heures de chez moi. Et je devais arrêter de voir Ryad. Je ne pensais pas que deux mauvaises nouvelles pouvaient arriver ainsi.

Ambrosios relevait les yeux vers moi, tous les deux avions le regard triste. Mais lui allait pouvoir être remit sur le droit chemin.

— Vous êtes sous notre responsabilité. Nous vous aimons. Nous voulons votre bien. C'est pourquoi nous agissons ainsi. Ce n'est pas négociable. Plus de Ryad, plus de drogue, plus d'ennui.

Mon cœur se brisait, je n'arrivais pas à imaginer de continuer à vivre sans Ryad. J'étais jeune, je manquais de maturité mais je savais que je l'aimais. Et devoir le quitter une seconde fois, contre mon gré cette fois-ci, me brisais encore plus.

Ma mère me regardais, caressais doucement mes joues et prononçait de sa voix douce :

— Tu rencontreras quelqu'un de bien, plus tard. Ryad n'est pas l'amour de ta vie. Tu l'aimes certainement beaucoup, mais ça va passer. Ce sera dur, mais tu t'en remettras. Tu es jeune, tu as la vie devant toi. Je ne fais pas ça contre mais pour toi.

Elle quittait la cuisine, mon père nous adressait un regard et suivait ma mère. Ambrosios était assit, il semblait réfléchir.

— On y va.

Nos parents revenaient avec plusieurs valises.

— On part maintenant. Il fait nuit, il n'y a plus personne dehors. Personne ne saura où tu es.

Ambrosios me regardais une dernière fois et quittais l'appartement, contre son gré.

Je m'asseyais sur la chaise autour de la table à manger. Je passais une main sur mon visage. J'appelais Ryad. Il me répondait au bout de la troisième sonnerie.

— Ouais ?
— Il faut que je te parle, tu peux venir s'il te plaît ?
— J'arrive.

Il raccrochait et quelques minutes plus tard, j'allais lui ouvrir.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

Je lui expliquais alors la situation. Se voir en cachette, n'était pas la solution. Ici, tout se savait. Alors, si nous tentions, le monde serait au courant.