κεφάλαιο εικοστό δύο

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Gaïana,

J'avais enfin fait part du plan d'Ambrosios à Ryad. J'étais consciente que je venais de trahir mon frère. Mais, étrangement, j'étais soulagée. Je me disais que personne n'allait être blessé.

Waël était à la maison. Ce dernier s'était détendu depuis la conversation de la semaine dernière, celle à propos de ma relation avec Ryad.

Nous travaillons sur un sujet en histoire. Etant donné que j'avais été absente une semaine, j'avais besoin d'une remise à jour et Waël était le seul à qui je pouvais demander de m'aider.

— Tu as compris maintenant ?
— Oui, merci.

Il me souriait et je finissais de remplir la fiche.

— Je peux te poser une question ?
— Oui, je t'écoutes.
— Tu connais Ryad ?
— Non. Seulement de vu.
— D'accord.
— Pourquoi ?
— Pour rien.

Je n'osais pas lui parler de sa réaction de l'autre jour. Je me faisais peut-être des idées.

— Tu te sens bien avec lui ?
— Oui, il est génial, vraiment.
— Tant mieux. Ça ce voit que tu tiens à lui, il n'y a qu'à voir ton sourire.
— Ryad est vraiment important pour moi.

Waël me souriait. Nous finissions de travailler sur les cours. Mon ami restait avec moi pour regarder la télévision. À dix-neuf heures, la sonnerie retentissait. Je me levais et allais ouvrir. Mon petit-ami entrait. Il déposait un chaste baiser sur mes lèvres.

— Je te déranges ?
— Non pas du tout.

Nous entrions dans l'appartement. Waël  remettait son manteau.

— J'vais y aller moi, disait-il froidement.
— D'accord. On se voit demain, disais-je.
— Ouais, bonne soirée.

Il quittait l'appartement. Je me retrouvais seule avec Ryad.

— Ça va ? demandait-il.
— Oui et toi ?
Bébé, si ça ne va pas tu peux me le dire. Ce serait normal que tu aies des regrets.
— C'est bon, je t'assure, disais-je doucement.
— Tu ne regrettes pas ?
— Je t'en ai parler pour qu'il ne vous arrive rien.
— Je sais.

Il me prenait dans ses bras, comme pour me rassurer.

— Je l'aurais jamais trahis, ni toi, je pourrais pas te trahir. Mais j'ai trop peur de vous perdre. Je ne veux pas que l'un de vous finisse comme Sahale.
— Gaïa, faut vraiment que tu arrêtes de penser comme ça.
— Mais c'est pas facile. C'est omniprésent. Comment tu voudrais que je fasse ?
— Commence par nous faire confiance déjà.
— Faire confiance ? Parce que tu crois que c'est ce qui va t'empêcher de mourir ? Putain Ryad, c'est beaucoup plus compliqué que ça ! Tu devrais le savoir étant donné que tu es dans ce milieu.
— Et alors quoi ? Tu vas me le reprocher ?
— Non, bien sûr que non ! je soufflais, j'ai peur d'accord ?
— Je sais.
— Et les choses seront encore pire si Ambrosios apprend que je l'ai balancer.
— Il ne le saura pas.
— Et comment tu peux le savoir ? Quand il va s'apercevoir que tu connaissais le plan, il va forcément se poser des questions.
— Mais il ne sait pas que je suis au courant. Tu étais censé être au lycée à ce moment là. Bébé, regarde-moi.

Je détournais les yeux. Je ne voulais pas le regarder, il avait certainement raison. Ryad prenait mon visage en coupe dans ses mains.

— Gaïana, regarde-moi.

Je m'accrochais à son regard.

— Si tu ne lui en parle pas, il ne le saura pas. D'accord ? Je te promets que tout ça restera entre nous. Je ne te trahierais pas.
— Merci Ryad, je soupirais, mais je me sens quand même mal.
— Tu es une bonne personne Gaïa.

Je posais ma tête sur son épaule, Ryad enroulait mon dos de ses bras.

— Ça ira je te promets.

Ambrosios sera forcément au courant un jour que je l'ai trahis. Et je redoutais ce moment. Ryad avait beau être très important dans ma vie, les regrets que j'avais, son amour ne pouvait pas les effacer.

Relation interdite | RKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant