κεφάλαιο εικοστό εννιά

209 11 0
                                    

Gaïana,

J'étais bien décidée à arranger les choses avec mon frère. Il m'en voulait pour ce que j'avais fais, et je ne pouvais pas le blâmer. Mais, Ambrosios était mon frère. Je ne pouvais pas le perdre.

Je marchais vers l'immeuble où mon frère se mettait souvent avec ses amis. Je ne savais pas si il était là, mais j'avais envie d'essayer.

Uzmir était devant la porte. Ambrosios était dans le hall avec un de ses amis. Ils discutaient.

— Tu veux quoi ? demandait-il agressivement.
— Je dois parler à mon frère.
— J'crois que t'as pas compris. T'es plus rien pour lui.
— Peu importe ce que tu penses. Je dois entrer.
— Et moi je t'ai dis que lui ne voulait pas te voir.
— Qu'est-ce que tu en sais ? Tu l'as consulter ?

Uzmir ricanait jaune.

— Pas besoin de l'avoir fait. T'es une traîtresse et on aime pas ça.
— Parce que tu n'y as jamais penser toi ? Ne nie pas Uzmir. Ici, tout se sait.
— Et alors ? J'suis resté moi.
— Peu importe. T'y as songer et tu as faillis le faire. Alors, laisse-moi entrer. Ce sont des histoires de famille et tu ne fais pas partis de la nôtre. Alors, pousse-toi. Je ne partirais pas.

Vaincu, Uzmir soufflait et me laissait passer. Le regard d'Ambrosios changeait. Son sourire s'effaçait.

— Qu'est-ce que tu viens faire là toi ?
— Tu es mon frère.
— Étais. C'est plus l'cas maintenant.
— On vit toujours sous le même toit. On a les mêmes parents. Ils ne vont pas nous laisser nous déchirer.
— Fallait y penser avant.
— Ambrosios...
— J'veux rien savoir Gaïana. Tu as choisis ton camp. Tu as préférer ton mec à ton frère. C'est comme ça.

Je luttais pour ne pas pleurer devant lui et son ami.

— Je ne lui ai pas dis pour te trahir.
— Mais peu importe la raison pour laquelle tu es aller le voir ! C'est pas ça le putain de soucis Gaïana !
— J'avais peur ! J'te voyais plus ! On se parlait même plus ! Tu ne t'étais même pas rendu compte que j'étais à la maison toute la semaine ! Mais je savais que tu allais bien. Je t'entendais rentrer le soir. Mais, comme tu rentrais de plus en plus tard, j'ai penser que tu finirais comme Sahale. Alors, je me suis dis que pour ta sécurité, celle de tes amis, celle de Ryad, et pour le bien-être de tout le monde, je pouvais parler de ton plan. Je pensais que ça éviterait une bagarre, des blessés ou pire, des morts. Tu es mon frère Ambrosios. Et crois-moi, je ne voulais pas te trahir. J'ai regretter de lui en avoir parler. Je savais que tu allais me prendre pour une traîtresse. Mais je te jure Ambrosios, que je le faisais pour protéger ceux que j'aime. C'est tout.

Je séchais les larmes que j'avais laissées coulées et sortais de l'immeuble. Je ne savais pas s'il allait changer d'avis, mais il savait au moins ce que je pensais.

— Gaïana ?

Je me retournais vers Uzmir.

— Tu te souviens du jour de tes douze ans ? je fronçais les sourcils, l'ours blanc.
— Oui.
— Tu faisais des cauchemars, tu ne dormais que quand Ambrosios rentrait et venait près de toi. Il a eu l'idée de cette peluche. Il s'était dit qu'avec lui tu dormirais mieux.
— Je me souviens.
— C'était la mienne. J'ai accepté qu'il te l'offre parce que Ambrosios est comme un frère pour moi. Je n'ai jamais réellement penser à le trahir, et encore moins à le faire. J'ai toujours penser à lui avant de faire quoi que ce soit, au bien que ça pourrait lui apporter.
— Pourquoi tu me dis ça Uzmir ?
— Parce que toi et moi, on est pareil Gaïana.

Surprise de ses révélations, je le regardais.

— Ambrosios, c'est notre frère. On veut le meilleur pour lui. Il comprendra.
— J'espère. 

Je tournais les talons prête à partir.

— Merci pour la peluche.

Il me souriait et je rentrais à la maison.

Allongée sur mon lit, je repensais à ma conversation avec Uzmir. J'étais surprise, mais contente qu'il me parle. Il y avait du bon en chacun de nous, finalement.

Relation interdite | RKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant