PROLOGUE

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Dans une somptueuse villa située au nord de Milan, un homme sirotait tranquillement son thé.

Vêtu d'un peignoir, le soleil se reflétant sur des lunettes aussi rondes que lui. Il semblait être tranquille et à l'abri de tout danger dans ce lieu reculé et peuplé de garde du corps.

Néanmoins, au beau milieu de ses pensées, le cinquantenaire se faisait rejoindre par un autre homme, plus jeune et plus grand que lui. C'était un de ses employés et il saisissait avec surprise le téléphone qui lui était tendu.

« Qui est-ce ?, murmura-t-il.

— Il a dit qu'il voulait vous parler de Sodjo Allen. »

Les yeux de l'homme se plissaient alors qu'il ramenait le téléphone à ses oreilles.

« Qui êtes-vous ?

— Vous savez, Sodjo est une femme douce, gentille, généreuse, droite et honnête. Surtout honnête. C'est quelqu'un de bien... vraiment. Mais la vérité est qu'on ne peut pas obtenir une justice totale lorsqu'on est quelqu'un de bien... Vous n'êtes pas d'accord ? Ce monde est bien trop hypocrite. Bien trop mauvais. Alors, pour remédier à cette faille dans le système, il existe des Hommes comme moi.

— Qui êtes-vous ?!, s'indigna le résidant de la villa. Répondez !

— Oui, heureusement que pour ce genre de travail, il existe des Hommes comme moi. Je ne suis pas une petite douceur comme elle... Moi... Je ne suis pas quelqu'un de bien.

— Qu'est-ce que c'est que cette plaisanterie ?!

— Vous auriez mieux fait d'aller en prison, monsieur.

— C'est elle qui vous a dit de m'appeler, c'est ça ?! C'est ça, n'est-ce pas ?! Quand j'aurais raccroché, j'irais moi-même la tuer. Je lui tirerais une balle dans la tête et je tuerais aussi son mari et ses enfants. Mieux ! Je les tuerai d'abord puis ce sera son tour. Et ensuite, je vous retrouverais et je-

— Adieux. »

L'appel se coupait et bien qu'il était un homme au sang-froid, il s'était levé de sa chaise, paniqué. Il hurlait sur ses sbires en leur disant des phrases incompréhensibles et puis...

Que venait-il de se passer au juste ?

C'est toujours les plus gros criminels qui ont le plus peur de la mort.

Nicky Larson \/ Quel est notre lien ? | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant