Chapitre 19

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Gaël se tenait derrière elle.

« Merde mais à quoi tu joues ?

- Je me suis dit que tu aurais besoin de ça...

- Un briquet ?

- Tu as l'air de ne pas en avoir. Et tu as l'air d'en avoir besoin. Ajouta-t-il en désignant la cigarette éteinte qu'elle avait entre les doigts.

- Merci... Elle prit le briquet, le regarda, et regarda sa cigarette. Avec un demi-sourire, elle regarda Gaël.

- Tu as besoin d'aide peut-être ? Sans un mot elle lui tendit sa cigarette et l'alluma, avant de la lui présenter.

- Merci, je crois que je suis encore capable de me la placer au coin de mes lèvres... »

Elle tira sa première taffe, toussa un peu, et se mit à rire. Alors que Gaël la rejoignait elle s'arrêta brusquement.

« Qu'est-ce que tu fous là ?

- Je viens t'aider.

- M'aider ? À quoi ?

- C'est pas ton genre de quitter une soirée à une heure du matin, sans personne, pour rentrer chez toi.

- C'est mon genre de quitter une soirée à une heure du matin sans personne, pour aller autre part que chez moi ?

- Non, mais bon. Je m'inquiétais pour toi.

- Oui c'est sûr que je ne suis absolument pas partie à cause de toi.

- Justement, tu es partie à cause de moi, et là il neige, il est une heure du matin, et tu es une fille de 17 ans toute seule. À cause de moi.

- Je peux rentrer chez moi ?

- Ta mère dira quoi si elle te voit rentrer chez toi maintenant ?

- Je n'ai pas l'intention de remonter chez Marion.

- Qui a parlé de remonter chez Marion ?

- Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?

- Qu'est-ce que tu veux Qu'On fasse tu veux dire.

- Tu as conscience que je suis partie à cause de toi, c'est ce que tu as dit ? Parce que là je n'en ai pas vraiment l'impression.

- Pourquoi ?

- Si je suis partie à cause de toi tu es bien la dernière personne que je voulais voir me rattraper.

- Ouais les autres m'ont dit pareil, mais bon quand même j'ai été con laisses moi gérer.

- Tu gères très mal.

- Je sais. Viens, on marche, ça sert à rien de rester là, et on va geler. »

Malgré elle, elle dût admettre qu'il avait raison, et elle lui emboîta le pas.

Ils marchèrent quelques minutes dans la neige, en silence, s'éloignant de chez Marion, se rapprochant de chez eux. Arrivés à l'entrée de la résidence, Gaël se tourna vers Noée.

« Vient on se casse. On va ailleurs. Je sais pas où mais ailleurs.
- Il est une heure et demie, qu'est-ce que tu veux qu'on foutes dehors ?

- Crois moi si tu me fais confiance tu découvriras qu'il y a plein de choses à faire la nuit dehors ici.

- Comme ?

- Tais-toi et suis-moi.

- Et si je ne veux pas ?

Pulsions - en réécriture -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant