Chapitre 11

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"Donc c'est de ma faute si tu es devenu stupide ? Si tu es devenu cette pâle copie d'un imbécile hautain et inintéressant ?

- Maintenant tu me remets en question, tu considères savoir mieux que moi qui je suis ?

- Oh s'il te plait, ne me fais pas croire que cette coupe de cheveux coiffés au gel, ces vêtements ridicules et ordinaires et cette manière de parler, de tenir, c'est le garçon que j'ai rencontré !

- Si tu ne m'avais pas superbement ignoré tu aurais pu constater par toi-même comment j'ai changé.

- Si tu n'avais pas raconté à tout le monde que je n'étais qu'une stupide erreur de ton enfance et que je n'étais plus rien j'aurais plus eu envie de continuer à te connaître ! À cause de toi tout le monde m'a regardé de haut pendant des années !

- Mais qu'est-ce que...

- TU AS RUINÉ LA MOITIÉ DE MON ADOLESCENCE ! À cause de toi, je me suis sentie exclue et détestée pendant, des mois ! Des dizaines de filles, TES amies ! les filles qui te voulaient toi ! sont venues me demander si j'étais bien "ton ex", après toutes les choses horribles que tu avais raconté sur moi ! Et je ne savais pas si j'avais ne serait-ce que le droit de dire que je te connaissais, après tout ce qui se disait déjà ! Je savais qu'on me traiterait de menteuse quelle que soit ma réponse ! Si je répondais que je te connaissais alors on me disait que j'étais hautaine, et ridicule. Si je répondais que je ne te connaissais pas, alors on me disait que j'étais hautaine, et ridicule.

- Noée je...

- Laisses-moi finir ! Par ta faute, je me suis sentie ridicule, blessée, et humiliée. Et le pire dans tout ça c'est que je t'ai aimé pendant des années ! J'ai continué de t'aimer encore et encore, et toujours plus ! J'ai souffert pendant des mois, je cachais mes larmes quand je te croisais, et toi tu passais devant moi et tu n'en avais rien à faire ! Et depuis quelques mois, tu te comportes comme si nous étions les meilleurs amis du monde ! Tu as joué avec moi au lycée, puis à la FAC à nouveau je n'étais plus personne ! Et là, alors que je décide enfin de partir de chez mes parents, d'aller habiter ailleurs avec mon copain, parce que oui, enfin, je réussis à passer au delà de ta ridicule petite personne, là enfin, tu décides qu'il est temps qu'on parle, comme s'il ne se passait rien ! Comme si on était deux amis d'enfance qui se sont perdus de vue !

- PUTAIN NOÉE ! ÉCOUTES-MOI MERDE ! Ce n'est pas de ma faute si tu as vécu tout ça ! Je n'ai rien dit moi ! Je ne sais pas qui a raconté toutes ces choses sur moi, mais moi pendant des années je n'ai pas osé parler de toi ! Je n'osais pas, parce que j'avais honte !

- Wow, c'est ça tes excuses ?

- Non tu ne comprends pas, je n'avais pas honte de toi ! Je me sentais ridicule de ne pas être capable de revenir vers toi, ridicule parce que j'avais l'air assuré mais que je n'osais pas aller parler à la seule fille qui ne m'idolâtrais pas !

- Tu en as des problèmes dis-moi...

- Tu te moques de moi ? Ça a été horrible, parce que je voyais bien que mon silence te faisais souffrir, je te voyais passer devant moi, je voyais tes larmes sécher sur tes joues et je n'avais qu'une envie c'était de les sécher... Noée tu ne comprends pas ! On peut redevenir proches comme lorsque nous étions petits !

- Arrêtes de dire n'importe quoi, il n'y a plus rien entre toi et moi. On a essayé d'être proches au lycée, et on a franchi un pas qu'on aurait pas dû franchir. Et puis on a continué à s'ignorer pendant deux ans encore. Et là, simplement parce que ma mère a quelque chose à récupérer chez la tienne, je suis chez toi. Simplement pour cette raison. Maintenant, je vais attendre que ta mère rentre et je vais rentrer chez la mienne, faire mes bagages et aller m'installer avec MON COPAIN dans une ville autre que celle-là !

Pulsions - en réécriture -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant