𝐊𝐞𝐯𝐢𝐧
Vancouver, University of British Columbia
Quelques jours plus tard
09h17
Mme Roy : Monsieur Moon, c'est à vous. Avait elle dit le son de ma chaise griffant le sol résonnant dans la salle alors que je m'approchais de la petite estrade me plaçant à la place de l'étudiant précédent devant le micro de l'amphithéâtre. Nous vous écoutons. Croisait elle les jambes ses mains reposant sur ses genoux.
Moi : L'amour...Ne puis-je m'empêcher de sourire. L'amour est un sentiment particulièrement intrigant, pour nous autres humains. Commençais-je. C'est un cocktail explosif de rires, de pleurs, de désir, d'angoisse et de plaisir, une sensation confuse que l'on éprouve à l'égard d'une personne et pas d'une autre. N'est-elle donc pas tout simplement la réaction chimique de nos hormones en ébullition ? Demandais-je avant de reprendre regardant alors chacun des élèves présent. L'amour idéaliste, n'est pas moins que l'amour jeune, celui que l'on vit généralement au collège ou au lycée. Pour beaucoup, c'est notre premier amour... nous sommes plein de rêves, d'innocence et...de naïveté. Ricanais-je doucement aux réactions enjoué des étudiants. L'idéalisme romantique nous vient d'une méconnaissance des réalités du monde, et d'un construit social acquis dès l'enfance qui nous fait rêver d'un amour de conte de fées. Nous voulons, inconsciemment, que toutes les relations, amicales ou amoureuses, soient parfaites, pures et éternelles...Cet idéal auquel nous nous accrochons peut nous faire vivre de belles histoires, dans toute la candeur de notre jeunesse... mais au final nous sommes invariablement confrontés à la désillusion, et pour beaucoup, à la souffrance. Ce n'est certainement pas du temps perdu, bien au contraire, c'est même nécessaire : c'est cela qui nous fait grandir, et nous nous rendons compte que parfois, même si elle est moins « parfaite », la réalité n'en est pas moins belle, même dans ses « imperfections ». Pris-Je une respiration avant de reprendre le sourire du professeur s'entendant à mon discours. Quand l'idéalisme vole en éclats après sa confrontation douloureuse avec la réalité, commence une nouvelle étape, caractérisée par le doute, la souffrance et la solitude, le sentiment d'abandon. Après la désillusion, nous nous retrouvons sans défense, et l'amour finit par devenir une nécessité, il se change en un besoin vital pour notre âme. Mais, là aussi, nous nous trompons, et nous péchons par excès d'individualisme. Croisais-je alors mes doigts entre eux. L'amour ne doit pas être égoïste, même si c'est pour se protéger, car ce type de relation finit lui aussi par nous rendre malheureux en fin de compte. En voulant panser la plaie, guérir l'ancienne blessure consciemment ou inconsciemment, nous nous engageons dans une voie ou nous aimons plus pour nous-même que pour l'autre. C'est un amour fort, intense, passionné, mais qui est finalement destructeur et toxique qui peut vite tomber dans toutes sortes d'abus car nous sommes trop dépendants l'un de l'autre. Repris-je mon souffle avant de reprendre. Après avoir été trop dévoué pour l'autre, puis trop centré sur soi-même, nous nous rendons compte que les deux voies ne fonctionnaient pas, nous avons mis de l'eau dans notre vin, nous avons compris qu'il existait un point d'équilibre entre tout donner pour l'un ou tout garder pour soi : nous avons grandi, mûri, et nous nous sommes rendu compte que : l'amour n'est plus un besoin vital, on sait que l'on n'est pas obligé de vivre à deux pour être heureux... et c'est précisément à ce point-là de notre vie que nous sommes capables de tomber véritablement, éperdument et profondément amoureux. Complicité, compréhension mutuelle et sincérité sont les clés de cet amour, qui est peut être la chose la plus proche de cette notion fantasmée d'"amour vrai". Croisais-je mes doigts. Vous êtes en couple, et c'est cela qui vous rend heureux au quotidien...voilà ce que j'appelle le vrai amour bien loin de toute ses romances diffuser à la télévision. Concluais-je sous les applaudissements des élèves alors que je refermais mon calepin.
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𝐓𝐑𝐎𝐔𝐁𝐋𝐄𝐌𝐀𝐊𝐄𝐑
Fanfiction[𝐓𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́𝐞] "𝐋𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐟𝐨𝐢𝐬, 𝐜'𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐣'𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥𝐥𝐞𝐫𝐚𝐢𝐬..." 𝙳𝚎́𝚋𝚞𝚝 𝙳'𝚎́𝚌𝚛𝚒𝚝𝚞𝚛𝚎 : 𝟸𝟶𝟸𝟷/𝟶𝟷/𝟸𝟾 𝙵𝚒𝚗 𝚍'𝚎́𝚌𝚛𝚒𝚝𝚞𝚛𝚎 : 𝟸𝟶𝟸𝟷/𝟶𝟺/𝟸𝟶 - Trigger Warning : Mutila...