Fable Of Time And Humanity

Chapitre 35 Kaenyr Tyroch

Le fils du Roi des Cieux ne comprenait plus rien. Cela n'aurait jamais dû arriver. L'homme face à lui devrait être mort et lui devrait être en train de préparer l'ascension de son maître au titre suprême.

— Mais, tu...

Khaer le gifla violemment.

— Je ne veux pas entendre ta voix, sale traître.

Le gardien se releva et s'adressa à Jolan.

— Qu'allez-vous faire de lui ?

Le Roi des Cieux le regarda droit dans les yeux. Khaer comprit qu'il serait intransigeant concernant cette trahison, même si c'était son fils.

— Je vais le conduire de ce pas à Draren Kevbëorn. Je le laisserais rendre sentence lui-même.

— Père, je vous en supplie...

Une nouvelle gifle lui parvint, cette fois venant de son géniteur. Le traître manqua d'air tant le roi le frappa fort et il perdit connaissance. Jolan fit signe à un de ses hommes de s'approcher. Celui-ci était grand et portait des cheveux noir et mi-long. Son aura était très dense, tellement dense que pendant un instant il crut qu'il était également de rang Roi-Divin. Il ne manquait presque rien à ce militaire pour franchir ce cap et dépasser le pinacle du rang Divin.

— Khaer, je vous présente Kaenyr Tyroch. Il est le général des armées de l'Arbre-Monde, vous ne verrez aucune objection à ce qu'il récupère notre prisonnier ?

« Un Tyroch ? Intéressant. »

Il comprit aussitôt pourquoi il trouvait cet homme si remarquable, il était un descendant du premier Roi de l'Humanité. Les Tyroch étaient une des plus anciennes familles de l'Arbre-Monde et nombre de ses membres occupèrent les rangs des Roi-Divins pendant le premier millénaire qui suivit la Grande Guerre. Puis la branche se déchira dans des luttes internes qui finissent par les affaiblir pendant près de cinq cents ans.

Mais quand il voyait l'homme en face de lui, il se dit que même affaiblit-ils étaient encore incroyablement puissant. Si Kaenyr était née cent ans plus tôt, il n'aurait fait aucun doute qu'il serait un des Roi-Divin de cette époque. Il lui tendit la main et lorsque le général lui rendit le salut militaire il put entrapercevoir son âme. Elle était aussi pure qu'un cristal de lumière.

— C'est un honneur de vous rencontrer, général.

Le militaire sourit de bon cœur.

— C'est moi qui devrais vous dire ça. J'aurais dû moi-même vous remercier pour les services que vous avez rendus en découvrant le complot du Grand Maître Alstrom.

Les deux hommes se tenaient face à face et comme un courant électrique passèrent entre eux. C'était comme-ci leur rencontre était prédestinée. Le général lui lâcha la main et après avoir donné l'ordre à ses soldats de récupérer le traître, ils s'en furent.

Le Roi des Cieux et Khaer se retrouvèrent seuls dans la grande pièce. Le premier semblait pensif.

— Si j'étais vous, je ne me tracasserais pas pour cela. Vous n'êtes pas responsable des décisions prises par votre fils.

— Vous me réconfortez ? Haha, moi le Roi des Cieux me fais réconforter par un gamin ayant à peine la trentaine. Je dois vraiment être dans un état pitoyable.

Khaer ne le prit pas mal et il sortit de la pièce en souriant.

— Vous pourriez être étonné de ce que ce gamin, comme vous dites, a pu voir dans sa vie.