Chapitre 45 Sous le corps d'un géant.

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Knyp voletait au-dessus des rangs ennemis, cherchant la moindre trace du Vizir. Le professeur avançait dans les rangs des démons, se battant avec eux à l'aide des marteaux de guerres, causant de lourds dommages. Il se sentait comme cherchant une aiguille dans une boule foin immense.

Il sentait les combats intenses ayant lieu partout autour de lui. Son adversaire n'était nulle part et partout à la fois. Son pouvoir immonde emplissait l'air d'une odeur de mort délétère. Il avait pris soin de mettre des traces de son aura sur tous les membres de son arme. Ainsi il était impossible de le retracer efficacement.

— Maître !

Le sang de l'enseignant ne fit qu'un tour en reconnaissant la voix de Talia près de lui. La petite avait désobéi et se trouvait attaquer par quatre démons. Leurs longues griffes faisaient souffrir la jeune fille aux cheveux d'ébène qui pleurait en regardant son mentor.

La rage de Khaer explosa en se précipitant vers le groupe. Les créatures n'eurent aucune chance face aux marteaux qui les pulvérisèrent. Le réincarné se pencha vers la petite fille qui se vidait de son sang. Ce n'était pas possible. Elle tendit sa main vers sa joue en expirant un dernier souffle.

— Non... Non... NON !

— Monsieur !

Alors qu'il regardait son élève quitter ce monde, c'est la voix de Lafy qui résonnait alors. Il ne put que se retourner pour voir la fillette se faire découper en deux par un glaive. Ensuite, il vit mourir Tina, pulvériser par un rocher. Les jumeaux se firent dévorer par le démon supérieur. Oryan éviscérer. Khasares se fit briser les ailes. Nagrom eut le cœur arraché. L'horreur continua ainsi pendant ce qui lui sembla des heures. Jusqu'au moment où il comprit.

— Je sais que ceci est une illusion.

Le monde autour de lui se fissura.

— Montre-toi Alsmër !

Tout explosa autour de lui. Les enfants n'étaient pas morts. Ni aucun de ses amis. Cependant face à lui se tenait une créature abjecte qu'il connaissait. Le Vizir l'observait de ses yeux aux reflets rouges emplis de démence. Il tenait une machette dentelée d'où le sang d'innocent perlait.

— Tu m'as percé à jour. Tu as aimé cet avant-goût de l'avenir que je prépare pour ce monde ?

Le professeur n'était que répugnance face à ce monstre. Il était l'être humain qu'il exècre le plus dans ses deux vies réunies. Tout en lui le répugnait. Et en tant que Gardien de l'Humanité, il allait se débarrasser de lui pour toujours.

— Aujourd'hui, je vais t'éliminer.

Khaer voulait le battre au plus vite. Après tout, le Vizir n'était que de rang Divin, c'était une personne qu'il avait déjà anéantie par le passé. Il le frappa de toutes ses forces avec les marteaux de guerre, infusé à l'énergie élémentaire. Le souffle de l'impact balaya le sol derrière lui.

Cependant, le Vizir n'eut aucune réaction. Le coup ne le fit pas vaciller. Son regard de fou s'accompagnait maintenant d'un sourire de malade. Il claqua des doigts et un pique de ténèbres frappa le professeur, l'embrochant à la cuisse. Celui-ci cria sous l'impact.

— Non... C'est impossible !

Pourtant sous ses yeux, Alsmër venait d'utiliser l'élément des ténèbres.

— J'ai percé au rang de Roi-Divin ! Crains-moi maintenant, car ce monde m'appartiendra bientôt.

L'onde de pouvoir qui frappa Khaer fut dévastatrice. Son royaume spirituel lui-même fut ébranlé. Il cracha du sang, ses organes semblant avoir été frappés directement à l'intérieur de son corps. Il ne pouvait pas se permettre de garder des forces pour la suite face à un tel ennemi.

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