Chapitre 47 Un au revoir

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Cinq jours passèrent après la violente bataille qui avait ravagé la vallée de l'Arbre-Monde. On compta sept mille cinq cent onze morts dans les rangs des soldats qui avaient vaillamment combattu pour la survie de l'Humanité.

Les Roi-Divin se mirent en marche de la reconstruction. Il fallait maintenant prévoir un avenir pour tous. Et c'est comme ça qu'une grande réunion se passa dans la salle du conseil de TreeWorldHall. Les personnes conviées étaient : Jolan Ligfôl, Tornac Alatreonalis, Draren Kevbëorn, Nagrom Bellevan, Videuroy, Khasares et bien sûr l'homme ayant stoppé la guerre, Khaer Len.

— Je refuse que cette créature reste en vie !

Jolan avait hurlé en écrasant son poing sur la table. La question abordait était celle de Tae. Khaer, qui était resté silencieux jusqu'à maintenant se leva de sa chaise lentement.

— Faites attention à ce que vous allez dire maintenant Jolan.

— Ce monstre doit mourir en punition du mal infliger à l'Humanité !

Soudain, la pression changea dans la pièce. Khaer émettait une forte aura de danger.

— Vous serez donc mon adversaire.

— Vous vous retourneriez contre nous ?

Les marques du dieu du temps commencèrent à parcourir les bras du jeune homme. C'est très calmement qu'il prononça la phrase qui suivit.

— Pour ma femme, je serais prêt à tous vous tuer.

Pour la première fois de leurs vies, les trois Roi-Divin connurent la peur. Une peur viscérale comme celle de l'obscurité. Ils se rendirent compte que Khaer était devenu si puissant après la bataille, qu'ils ne seraient peut-être pas en mesure de le battre même s'ils s'y mettaient à trois.

Draren fit redescendre la pression.

— Cependant, tu dois comprendre qu'il est impossible pour nous de la garder ici.

— Je comprends tout à fait, j'ai d'ailleurs déjà la solution à ce problème.

Le lendemain, Porte Est.

Ils étaient tous là. Khasares et les enfants. Ils ne les avaient pas conviés, mais ils voulaient être présent pour lui dire au revoir. Car c'était en ce jour que Khaer partait pour un voyage dont il n'était pas sûr de revenir un jour.

Tae était enchaînée derrière lui. C'était un véritable crève-cœur de devoir traiter ainsi l'amour de sa vie, mais malheureusement, elle ne le connaissait pas encore et surtout elle se trouvait être une véritable menace pour tous dans son état actuel. C'était la raison de son départ de l'Arbre-Monde. Il partait sur le continent d'Osmund, loin à l'est là où sa femme ne pourrait faire de mal à personne.

— Khaer, tu es vraiment obligé de partir ?

Khasares avait été la plus farouche des opposantes à son départ. Elle avait été jusqu'à menacer Jolan de l'émasculer s'il refusait que Tae et Khaer restent à TrogloHall. Cependant, elle savait au plus profond d'elle-même que c'était nécessaire. Il tapota sa tête.

— Oui, c'est le seul moyen. Mais je compte sur toi à l'avenir, mademoiselle la professeur de la classe des génies de l'Arbre-Monde. Félicitation, sache que j'ai consigné énormément de techniques à faire parvenir à tous dans ma classe je compte sur toi dorénavant.

Elle hocha la tête. Mais l'adieu le plus déchirant fut avec ses élèves. Ses élèves à qui il aurait voulu apprendre lui-même. Ils s'accrochaient, tous à lui en pleurant lui faisant monter les larmes aux yeux. Il s'accroupit pour être à leur niveau.

— Vous êtes de prodigieux élèves, les meilleurs que j'ai pu voir dans ma vie. Sachez que lorsque je reviendrais, je compte sur vous pur être tous devenu d'incroyable personne.

Ils hochaient la tête en silence. Ils ne pouvaient pas s'accrocher à leur professeur pour toujours et ne purent qu'accepter sa décision.

C'est ainsi que Khaer Len, le Gardien de l'Humanité, le Réincarné, partit de l'Arbre-Monde ce jour. Il emmena avec lui une démone aux cheveux bleus et ne se retourna pas, car il savait que son foyer l'appellerait toujours.

Sous l'Arbre-Monde.

Les deux soldats avaient été commissionnés pour explorer la faille créée par le coup de Khaer en mode Dieu du Temps. C'est après trois heures de marche infructueuse qu'ils trouvèrent enfin une pièce.

La salle était entièrement faite d'Onyx et d'obsidienne. La lumière ne filtrait qu'à peine de la crevasse. Et un trône fissurait d'où des cordes en or pendait, trônait au centre de la pièce.

— Tu vois ça ? Aucune carte ne répertoriait de salle aussi profonde. Nous sommes au moins à deux cents mètres sous l'Institut.

Son collègue ne lui répondait pas. Il lui tournait le dos en fixant la crevasse.

— Tu me rép... Argh !

Sa tête roula sur le sol. L'autre soldat ne fit absolument pas attention à la créature encapuchonnée de noir qui venait de tuer son équipier. Il sortit de la crevasse et inspira profondément. Un sourire malsain se dessinant sur son visage tandis que des yeux noirs venaient remplacer ceux qu'il avait lorsqu'il était entré dans la grotte. Ses cheveux devinrent noirs comme la nuit et il rit lugubrement en regardant le ciel étoilé au-dessus de lui.

— Je suis enfin libre.

FIN

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