Chapitre 19 « Tu ne me reconnais pas, petit homme ? »

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Ce qui se passa ensuite on le raconta à Khaer.

Son combat lui ayant ôté toute son énergie, il s'effondra et perdit connaissance. Des heures plus tard, Khasares ayant repris des forces, réussit à se dégager de la montagne et s'approcha de son allié. Il approcha ses narines du corps blessé du professeur essayant de sentir s'il vivait encore.

— Petit homme, m'entends-tu ?

Aucune réponse ne lui parvint. En observant le torse nu du jeune homme, le dragon remarqua que les plaies qu'il avait reçue avaient été cautérisées par le pouvoir du feu.

« Son pouvoir réagit instinctivement ? Impressionnant. »

Au bout d'un long moment, il vit enfin le thorax du gardien se soulever montrant qu'il respirait toujours, mais avec difficulté, preuve qu'il lui fallait des soins de manière urgente. Le grand reptile prit donc la décision de le prendre dans ses griffes et de s'envoler afin que quelqu'un le soigne au plus vite.

Ses grandes ailes noires se déployèrent et d'une pousser de ses pattes arrières, il se retrouva dans le ciel, au-dessus des montagnes. Le Roi-Dragon ne partit pas trop haut, puisque les humains n'ont pas de poumons adapter à l'altitude.

Bien qu'il soit en mauvais état, il parvint tout de même jusqu'à l'Arbre-Monde en quelques heures. Son arrivée, cependant, causa une grande agitation. Des centaines de gardes se précipitèrent en volant depuis CelestHall, des lames et des arbalètes prêtes à servir. Les Trois Roi-Divin furent même appelés en voyant l'immense créature dans les cieux de la vallée, ils étaient prêts à se battre.

— Je suis le Roi-Dragon Khasares ! Je vous apporte un humain qui a urgemment besoin de soin !

Ce hurlement poussé par l'immense créature fit douter quelques instants les Rois de l'Arbre-Monde. Ils allaient cependant attaquer la créature, lorsque Nagrom arriva en forçant le passage des gardes pour entretenir Tornac. Celui-ci entendant l'histoire de l'affrontement ordonna que l'on accueille le reptile bien que le Roi des Cieux ne s'y oppose fermement.

Khaer fut placé dans une chambre du manoir du Roi des Profondeurs tandis que l'Arbre-Monde entrait dans une frénésie suite à la trahison de l'Association des Alchimistes.

Quinze jours après l'affrontement, devant la salle du trône de Tornac.

Khaer n'était réveillé que depuis quelques heures, mais le Roi des Profondeurs avait insisté pour qu'il soit présent. Après le combat contre le Grand Maître Alsmër, son énergie spirituelle avait été tellement sollicitée, qu'il resta deux semaines dans l'inconscience. Son énergie avait lentement pu se refaire et les deux éléments qu'il avait acquis était maintenant profondément ancré dans son royaume spirituel.

« Je vais enfin pouvoir pratiquer une technique de culture maintenant que j'ai atteint le rang Terrestre. »

Une voix derrière la lourde porte en bois lui ordonna d'entrer. La pièce était remplie de nombreux nobles de part et d'autre de la pièce et au fond de la salle se tenait le Roi sur son trône. Khaer s'avança jusqu'à être devant le roi.

— Majesté, mes respects.

— Khaer... Tu viens de rendre un grand service à l'humanité toute entière. Non seulement tu as permis de mettre à jour le complot de l'Association, mais en plus tu as affronté leur chef. Pour tout cela, je tiens à te remercier.

Khaer remarqua la barre de contrariété sur le visage du roi des Profondeurs.

— Je suppose qu'il y a un problème tout de même.

— Tous les responsables de l'Association se sont enfuis avant que nous n'arrivions. Plus aucun haut gradé et près des trois quarts des membres avec eux.

Une expression de fureur crispa le visage du professeur.

— Ces fumiers !

— De plus, nous sommes allés au lieu de votre affrontement, cependant aucun corps n'a pu être trouvé. Il se pourrait donc que le Grand Maître Alsmër soit toujours en vie.

« Bien sûr... Il avait encore des pierres d'âme sur lui, il s'est régénéré. »

Tornac voyait bien que la nouvelle faisait bouillir le jeune professeur.

— Je comprends que tu sois énervé, mais nos meilleurs soldats sont sur la trace de ces traîtres. Dès que nous aurons des informations, nous enverrons des soldats d'élite anéantir ces fumiers d'alchimistes.

Un scribe entra dans la salle en courant, et se pencha auprès du roi pour lui parler.

— Khaer, il y a une certaine personne qui souhaite te voir.

La porte s'ouvrit avec un fracas et une sublime femme aux cheveux noirs et aux yeux rouges fonça sur le jeune homme et l'enserra dans ses bras. Un parfum de rose flottait dans les airs tandis que le jeune homme peinait à respirer enfermer dans les bras de la jeune femme. Il arriva enfin à se libérer de l'étreinte pour lui parler.

— On se connaît ?

La magnifique jeune femme le regarda avec un sourire radieux.

— Tu ne me reconnais pas, petit homme ?

Soudain, un éclair de compréhension passa dans les yeux du jeune homme.

— Khasares ?!

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