Chapitre 23

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Lou-Anne

C'est quoi ça ? Le temps que je sorte de la propriété, il avait déjà démarré. Je relisai le message une troisième fois. Il ne veut pas me voir avec un autre mec hein ?! J'ai l'impression d'avoir à faire à un petit-ami jaloux. Sauf qu'il n'est pas mon petit-ami. Qui est-il pour moi au juste ?

Je ne trouvai personne au salon. Je décidai donc d'aller me laver et me changer avant de chercher mes parents mais un bruit dans la cuisine me fit changer de direction. A pas hésitants, je m'approchai. Un voleur ? Non, je crois pas, la maison est trop sécurisée. Mais qui alors ? J'attrapai bien mon sac à dos, avec tous les trucs dedans, il ferait assez de dégâts s'il est lancé avec force.

A pas feutrés, j'étais de plus en plus proche de la cuisine, mon esprit imaginant des scénarios digne d'un film Netflix. Si c'est un cambrioleur, je lui lancerai mon sac avec force en plein visage, il serait désorienté, puis je lui donnerai un coup de pied dans le torse, il tomberai en arrière mais avant de toucher le sol, il se cognerai la nuque contre le plan de travail et il s'évanouira. Et c'est comme ça que le grand cambrioleur qui terrorisait les bourgeois de Paris, connu sous le nom de Fantôme et grandement recherché par la brigade policière de Paris fut vaincue par une lycéenne sans expérience en combat à main.

Je prenais un air de fille confiante, sûre d'elle et serrai plus fort mon sac avant de me figer net.

_Ah ! Ah ! Ahhhh !

Mais c'est la voix de... Attends ils...

Je mis ma main sur ma bouche ouverte, ne m'attendant pas du tout à ça. Je courrai dans ma chambre sans demander mon reste et essayai de ne pas approfondir le sujet. Et pour réussir, je devais m'occuper. Décidant qu'il étant de connaître le véritable sens de son message, je lui envoyai:

"Ça veut dire quoi ça ??"

En attendant sa réponse, je surfais sur Instagram en tentant d'ôter ce son de ma mère de la tête et de ne surtout pas imaginer quoi que ce soit, mais connaissant mon esprit créatif, je dois être très occupée pour réussir. Et heureusement, je reçu un message qui m'amenait à me poser d'autres questions.

"Que je ne veux pas qu'un mec te touche."

Un sourire se dessina sur mes lèvres.

"Pourquoi pas ?"

"Parce que je veux pas ?"

"Pourquoi tu ne veux pas ?"

"Je veux pas donc tu fais pas, point barre."

"Mais je suis pas obligée de t'écouter, t'es pas mon mec."

La réponse mit du temps à venir.

"Me cherches pas petite fille."

"C'est moi que tu dis petite fille ?"

"Toi-même."

"Eh bien, la petite fille a décidé de faire tout le contraire de ce que tu dis. Et ce sera facile, avec le nombre de mec qui lui tournent autour. "

Un sourire mutin sur les lèvres, j'attendais son message. Mais je reçu bien mieux. Un appel.

_Al...

_Tu sais que c'est toi qui m'a embrassé n'est-ce pas ?

Et mon audace me surprend encore.

_Euh... Oui.

_Bien. Tu m'as embrassé, je t'ai embrassé, on s'est embrassé. Et quand après je te dis que je veux pas qu'un mec te touche, un mec ne te toucheras pas. Tu t'es toi-même jetée dans la gueule du loup, à toi d'assumer maintenant. Compris ?

_Euh... Oui.

_Bien. Bonne nuit ma petite bourgeoise.

Et il raccrocha. Le téléphone encore collé à mon oreille, je me remémorai cet appel. J'ai pas vraiment compris en fait. C'est juste que l'autorité dans sa voix m'a fait répondre par l'affirmative avant que je n'ai pu réfléchir à ses paroles. Mais maintenant que c'est le cas. Cette réaction n'est-elle pas celle d'un petit-ami possessif ? Une question menant à une autre, je me demandai si je voudrais bien l'avoir comme petit-ami. La tête enfoncée dans mon oreiller, un sourire flotteur sur les lèvres, les yeux rêveurs, je me dis que ce ne serait pas pour me déplaire.

La petite bourgeoise.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant