Lou-Anne
Deux semaines avaient passées depuis notre dernier rendez-vous. Nous nous étions parlé tous les jours et hier, il m'a proposé de dormir chez lui. Oui. Chez lui.
Il m'a proposé de venir me prendre, mais j'ai refusé. Je ne veux pas prendre le risque que mon père le voie. Et puis, j'ai dit que j'allais passer la nuit chez Laura. J'ai dit la même chose à ma mère, bien que je suis sûre qu'elle n'y a pas cru. Mais je ne veux pas créer de disputes entre mes parents. Si je dis à ma mère où je vais mais que je cache à mon père et qu'il finit par le découvrir... je ne veux même pas imaginer.
Mon père, pour s'assurer que je dormais bien chez elle, l'a appelée. Il a demandé à parler avec son frère puisque ses parents étaient en voyage. En ce moment, je ne vous cache pas que mes mains ont commencé à trembler. Et je ne sais pas ce que Laura a dit à son frère mais il a confirmé.
Maintenant, je suis en route pour son appartement. Et je ne peux m'empêcher de me poser des questions. Qu'est-ce qui va se passer ? Va-t-il seulement se passer quelque chose ?
Arrivée à destination, je trouvai sans mal une place pour garer ma voiture. On est Samedi après tout. Je montai à son étage et soufflai un bon coup avant de toquer. Une voix grave me répondit, avant que la porte ne s'ouvre.
_Salut; dis-je, un brin nerveuse.
Il s'empara de mon menton et me donna un chaste baiser avant de répondre :
_Salut.
Il me détailla de la tête aux pieds en souriant, puis s'écarta pour me laisser entrer. Je découvris avec surprise un inconnu sur le canapé. Je pensais que nous serions seuls. Ce dernier me détailla de la tête aux pieds en souriant grandement. Les joues rouges, je fis de même, avec plus de discrétion. Je lui trouve un air de ressemblance à Laura.
_C'est bon ? T'as fini de la mater ? Intervient une voix derrière moi, avant que je ne sente le poids de mon sac, où j'avais mis quelques affaires, disparaître de mon épaule droite.
_Je ne la matais pas; se défend l'accusé. Je me pose juste certaines questions.
_Garde-les pour toi.
L'inconnu rit avant de me tendre la main.
_Charles Leblanc; se présente-t-il.
Je lui serai la main avant de dire:
_Tu ne serais pas le...
_Frère de Laura ? Me coupe-t-il. Si.
Je deviens rouge tout-à-coup, gênée. C'est lui qui a dit à mon père que je dormais chez sa sœur et voilà qu'on se retrouve ici, chez un mec.
Comme s'il avait compris la raison de ma gêne, il dit:
_T'inquiètes. Faites juste pas de bébés et ça devrait aller.
Je dois sans aucun doute ressembler à une tomate mûre.
_Ça suffit. Je pensais que tu voulais regarder le match.
Charles bougonna avant de retourner au canapé, mais avant, il me dit:
_En tout cas, je suis enchanté d'enfin te rencontrer.
Souleymane me prit la main et me guida vers ce qui semble être une chambre. Il ouvrit une porte et en effet, c'en est une. Il me signe d'entrer en premier et ferma la porte derrière lui. Je parcourus la chambre des yeux. Elle n'est ni trop grande, ni trop petite, juste à la bonne taille. Je ne finis ma petite inspection que l'on me ceintura la taille. Je me retrouvai la dos contre un torse dur et une tête vint se loger au creux de mon épaule.
Son souffle sur ma peau me fit frissonner, mes jambes flageolèrent quand ses lèvres se posèrent sur mon cou et je crus m'évanouir quand il me donna un coup de langue.
_J'adore ton parfum; souffle-t-il d'une voix rauque.
J'adore ta voix.
_Soul ?!
Merde.
Je l'entendis grogner dans mon coup avant de dire:
_Il va partir à la fin du match. Mets-toi à l'aise d'ici là.
Je hochai la tête et il me retourna pour m'embrasser les lèvres avant de partir. En attendant son retour, je répondis aux messages de Laura qui me bonbardait de questions. Je ne sus combien de temps je parlais avec elle, mais je m'endormis avant le retour de mon copain.
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La petite bourgeoise.
RomanceUne petite blanche aux parents riches qui habite dans le cinquième arrondissement de Paris, belle, magnifique même, intelligente, souriante et qui garde toujours la tête haute. Oui, c'est moi. "Les noirs, ne sont que des esclaves, nos esclaves. Ils...