Lou-Anne
Souleymane et moi profitions de chaque moment libre que nous avions. Grâce à lui, je me suis améliorée en maths et maintenant, j'expliquais même certaines notions à Laura. A l'école, j'avais fais d'Amy ma petite protégée. Je faisais donc mon possible pour qu'elle ne subisse plus d'harcèlements. Elle est devenue plus receptive avec moi, bien qu'elle reste encore méfiante, mais je ne lui veux pas. A vrai dire, je suis étonnée qu'elle ne me crache pas toutes mes atrocités au visage, mais il faut croire qu'elle a vraiment bon cœur.
Mes fréquentations ont aussi changé depuis quelques temps. Quand je n'étais ni à la maison, ni avec mon amour, j'étais avec Laura et parfois Mariam. Et j'ai même appris quelques trucs. Le tchip par exemple. Bon, j'avoue que souvent ça ne fait pas le bruit attendu mais, parfois si. Ou encore le twerk. Je ne suis certainement pas aussi douée que Mariam, mais je me débrouille. D'ailleurs, le grognement de monsieur me le confirma.
_Lou, arrêtes ça ou tu ne vas pas assumer !
Je rigolai, de nervosité et de fierté. Nerveuse, parce que je sens parfaitement la bosse dans le bas de mon dos. Nous nous lavions les dents devant le lavabo. L'une de ses mains tenait sa brosse à dents et l'autre ma hanche, me collant à lui. Et en remuant mes fesses, j'avais réveillé quelque chose en lui. Je lui lançai un regard de défi accompagné d'un petit sourire à travers le miroir devant nous. Il grogna avant de me serrer la hanche comme s'il se retenait. Il se rinça la bouche et lava sa brosse à dents. Moi, j'avais déjà fini. Je ne savais d'ailleurs pas pourquoi il se retenait. S'il n'y avait pas ces signes qui me disait le contraire, j'aurai vraiment cru que je ne lui fais aucun effet.
*****
Blottis l'un contre l'autre dans le lit devant une série, je posai cette question qui me brûle les lèvres depuis des semaines:
_Pourquoi tu te retiens ?
_Pourquoi je me retiens de quoi ?
_De me toucher.
Il plongea sa tête dans mon cou et embrassa ce dernier.
_Ce n'est pas te toucher ça ? Hum ?
_Non. Pas ce toucher là.
De par son silence, je compris qu'il m'encourageai à continuer.
_Comme dans la salle de bain ce matin. Tu te retenais. Pourquoi ?
Il souffla:
_Je ne veux pas tout gâcher avec toi.
_En quoi faire l'amour gâcherait quoi que ce soit entre nous ?
Il me serra encore plus contre lui mais ne répondit pas. Et après des minutes dans le silence, je sus qu'il ne comptait pas le faire.
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La petite bourgeoise.
RomanceUne petite blanche aux parents riches qui habite dans le cinquième arrondissement de Paris, belle, magnifique même, intelligente, souriante et qui garde toujours la tête haute. Oui, c'est moi. "Les noirs, ne sont que des esclaves, nos esclaves. Ils...