Lou-Anne
Deux jours plus tard, on se revoyait à nouveau. Et le troisième jour, je l'embrassai, en pleine bouche, dans un grec. Surpris, il ne réagit pas. Et je me rendis compte que ma réaction était peut-être trop disproportionnée. Sur le point de lui tourner le dos, je me dis rattraper et... et je crois que c'est le meilleur baiser que j'ai eu dans ma vie. Nos lèvres de détachèrent une minute plus tard. La minute la plus courte de ma vie. J'osai lever le regard vers lui et je découvris son sourire taquin et ses yeux pleins de malice. Je baissai les yeux en souriant et partit m'asseoir, avec Souleymane aux talons.
*****
Aucun de nous ne prononça un mot pendant qu'on mangeait, mais on se surprenait parfois à regarder l'autre, nous faisant sourire à chaque fois. Dans la voiture, nous trouvâmes un sujet de conversation, la beauté de la médecine. Evidemment, ce n'est que mon point de vue.
_Je te le dis. Votre truc là, c'est du charabia. Un jour, en dernière année, je suis entré dans une classe qui faisait la biologie, j'ai cru qu'il faisait un cours en chinois tellement les mots étaient incompréhensibles.
_Pff. Parce que vous les mathématiciens, on comprend ce que vous faites peut-être. Tu ne vas peut-être pas l'admettre, je sais d'ailleurs que tu ne le feras pas, mais de tous les scientifiques, le mathématicien est le plus grand menteur.
Il voulut argumenter mais je le stoppai tout de suite. Eux, les mathématiciens, doivent être remis à leur place.
_Attends, je t'explique. Déjà, votre définition de la mathématique nous dit tout. La mathématique est une science imaginaire. Vous imaginez, vous utilisez la théorie et inventez des réponses. Ce que vous faites n'existe pas parce que ce n'est pas réel. Et pour nous convaincre, vous ajoutez devant votre consigne irréel, admettons que, si et seulement si et j'en passe.
Il voulut encore argumenter et je le coupai une fois de plus car je commence à me fatiguer et je sais que si je ne l'arrête pas, il ne va pas le faire:
_Ça suffit. On arrête là parce que je sais que tu vas toujours trouver quelque chose à dire. Vous, les mathématiciens êtes tellement entêtés.
Le regard posé sur lui, je le voyais ouvrir et fermer la bouche sans dire un mot avant de secouer la tête. Finalement, nous fûmes plongé dans le silence jusqu'à ce qu'il en décide autrement:
_Tu embrasses plutôt bien pour une pucelle.
Dire que je suis devenue aussi rouge qu'une tomate mûre serait inutile. Il ne se gêne vraiment pas hein!?
_Qu'est-ce t'en sais de si je suis pucelle ou pas ?
_Je l'ai sentit.
Le regard interrogateur, je le questionnai, un brin de raillerie dans la voix:
_Parce que t'as un radar qui détecte les pucelles à proximité ?
Un sourire séduisant sur les lèvres, il me répondit avec une voix plus basse que la normale, faisant se dresser mes poils:
_Il ne marche qu'avec toi poupée.
Les joues rouges, les poils dressés, un bien-être d'origine inconnu dans le cœur; je fus déçu de voir que nous étions déjà arrivé. Nous restâmes une minutes dans le silence à regarder ma demeure, comme si chacun ne voulait pas quitter l'autre. Ou est-ce juste moi ? Sachant que je vais bien finir par rentrer, je pris mon sac et lui dit:
_Au revoir et merci pour aujourd'hui.
Il hocha juste la tête et m'accorda un sourire. Je descendis de la voiture et me dirigeai vers chez moi en sentant son regard sur moi. Une fois à l'intérieur de la propriété, mon téléphone vibra, me signalant l'arrivée d'un nouveau message.
"Je veux pas te voir avec un autre mec."
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La petite bourgeoise.
Storie d'amoreUne petite blanche aux parents riches qui habite dans le cinquième arrondissement de Paris, belle, magnifique même, intelligente, souriante et qui garde toujours la tête haute. Oui, c'est moi. "Les noirs, ne sont que des esclaves, nos esclaves. Ils...