Chapitre 39

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Lou-Anne

Six jours plus tard:

Enfermée dans ma chambre, je n'arrivais même plus à pleurer. Je ne faisais que ça ces derniers jours, pleurer. Et il semblerait que je n'ai plus de force pour le faire. Je me sens... lasse.

Après notre dispute d'il y'a six jours ~parce qu'il y'en a eu d'autres~, mon père était venu dans mes chambre, pour me prendre mon téléphone et mon ordinateur, m'empêchant ainsi de parler à la seule personne qui pouvait me consoler, à la seule personne à laquelle je voulais parler. Le lendemain, il y'avait un silence de mort pendant le petit-dej'. Mon père s'était levé de sa chaise et m'avait ordonné de le suivre en voyant que je n'entamais pas mon repas. Ma mère m'avait prise dans ses bras avant que je ne le suive. Me sursurant des mots censés me rassurer. Mon père m'avait déposé à l'école et le soir, il était venu me chercher.

Il en est ainsi depuis qu'il l'a su.

A l'école, j'avais enfin pu entendre cette voix qui m'a tant manqué la veille. Il m'avait rassurer, me disant que tout s'arrangera. Je voulais le voir, me blottir dans ses bras, sentir la chaleur de son corps contre le mien... Et même ça, je ne le pouvais pas.

Fatiguée et énervée, j'ai voulu fuir au bout du quatrième jour, n'en pouvant plus de la constante surveillance de mon père, de son hostilité. Mais Souleymane m'a persuadé de ne pas me faire.

"Penses à tes parents mon cœur, ils seraient fous d'inquiétude."

Il m'avait dit des phrases de ce genres mais je n'en démordait pas. Puis, il avait trouvé la phrase.

"Si tu fuis Lou, ton père me détestera encore plus et il n'en sera que plus déterminé à nous séparer."

J'avais arrêté de me nourrir, n'ayant plus d'appétit. Ma mère a bien insisté, mon père m'a ordonné, mais je refusais. Ce n'était pas par acte de rébellion, je n'arrivais juste pas à avaler une quelconque nourriture. Et là encore, Souleymane avait intervenue. Il ne veut pas que je tombe malade. Il veut me savoir en bonne santé. Il dit que ça le rassurerait. Alors, j'ai essayé de faire de mon mieux.

Mais aujourd'hui, différemment des autres jours, je ne ressens pas que de la colère ou de la tristesse mais aussi de la curiosité... et de l'espoir.

Souleymane m'a promis qu'on se verrait aujourd'hui. Je ne sais pas comment il compte s'y prendre, mais il semblait sûr de son coup. Alors, j'attendais. Et quand le téléphone que Laura m'a donné de la part de mon petit-ami ~téléphone que j'ai pris soin de bien caché~ s'alluma, ma curiosité n'en fut que plus grande. Le message ouvert, je lus ceci:

"Tes parents sont endormis ?"

Etonnée par sa question, je lui répondis tout de même.

"Oui je crois. Pourquoi ?"

Lui par contre, ne répondit pas à ma question.

"Juste deux choses. Fermes la porte de ta chambre à clé. Et ouvres ta fenêtre."

Non... attendez. Il ne va pas faire ce à quoi je pense.

Si, il l'a fait; me dis-je en le voyant debout dans ma chambre, un grand sourire sur les lèvres.

_Salut chérie.

La petite bourgeoise.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant