Chapitre 40

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Lou-Anne

Je sautai dans ses bras, un cri sortant inconsciemment de mes lèvres. Il me rattrapa en plein vol, les mains sous mes fesses. Entourant mes jambes autour de sa taille et croisant mes poignets derrière son cou, je l'embrassai avec amour et passion. Il me rendit mon baiser avec la même ardeur, nouant nos langues sans tarder.

_Lou ? Entendis-je tout d'un coup, me faisant sursauter.

Merde !

Souleymane voulut me faire descendre mais je restai aggripée à lui, n'ayant aucune envie que l'on se sépare.

_Lou ? Répète mon père.

Je ne répondis pas, comme j'avais pris l'habitude ses derniers jours. Il actionna la poignée pour ouvrir la porte, sans succès.

_Lou, ouvres cette porte; ordonne t-il.

_Non.

Il eut un moment de silence. Surpris que je lui réponde ou par ma réponse?

_Lou, ouvre cette porte tout de suite.

_J'ai dit non. Même dans ma chambre je ne peux plus être tranquille ?

Souleymane enfouit sa tête dans mon cou pour me faire petit baiser afin de me calmer.

_Pourquoi t'as crié ?

Je gardai le silence... jusqu'à ce que j'entende la voix de ma mère.

_Tout va bien chérie ?

_Oui maman. C'était juste un cri de colère.

_T'en es sûre ?

_Oui maman.

_D'accord. Bonne nuit.

_Bonne nuit maman.

J'imagine bien mon père qui bougonne parce que je ne lui parle plus de ma même façon.

Nous attendîmes deux minutes, le temps de nous assurer que mon père soit parti. Pendant cet intervalle de temps, mon amant s'était assis sur mon lit, toujours moi dans ses bras. Persuadée que mon père est retourné auprès de ma mère, je reposai mes lèvres sur les siennes. Nous ne cessions de nous embrasser, ne nous séparant que pour retrouver notre souffle. Je ne sus comment je me retrouvai au dessus-de lui, une de ses mains au dessus de ma tête et l'autre sous une de mes jambes, mais cela m'importait peu.

_Heu... ; fit mon partenaire, en s'écartant, avant de me tourner le dos.

_Quoi ? Demandai-je, inquiète.

_Ri... Rien. Ils sont où euh... les toilettes ?

Je lui pointai du doigt ma salle de bain et il détala en vitesse. Les sourcils froncés, inquiète, je me demandai qu'est-ce qui s'est passé, avant de me souvenir de cette petite bosse que j'ai senti deux secondes contre moi. Oh.

Mon visage inquiet fut remplacé par par un autre, mutin. A son retour, il fronça les sourcils quand il remarqua l'expression de mon visage. Mais ne recevant pas de questions, j'en conclus qu'il préfère ne pas s'aventurer sur un terrain inconnu.

Il revint me retrouver dans ma lit, et je me blottis instantanément dans ses bras qui m'avait tant manqué. Sa chaleur me fit un bien fou, tout autant que ses caresses. Et nous restâmes là, silencieux contre l'autre, nous échangeant des baisers de temps en temps.

La petite bourgeoise.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant