Chapitre 29

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Lou-Anne

Il m'avait tenu la main pendant tout le film, la caressant de temps en temps avec son pouce. Je l'avais observé pendant presque tout le film tandis que lui semblait absorbé par ce dernier. Après nous avions manger un morceau et comme il se faisait tard, il a décidé de me ramener chez moi. Et il ne m'a pas lâché la main de tout le trajet. Je n'avais pas osé dire quoi que ce soit, de peur de briser ce moment que je trouvais magique. Il se gara juste devant le portail et nous restâmes assis, dans le silence, pendant environ deux minutes.

_T'as rien à dire ? Dit-il, mettant fin à ce silence qui se faisait gênant.

Je lui jetai un regard en biais avant de dire avec un haussement d'épaules :

_Non.

Silence.

_Et toi ?

_Nan rien; répond-il sur le même ton, désinvolte.

Silence.

_Et la soirée ? Demandâmes nous en même temps.

Nous sourîmes tous les deux et il me fit signe de répondre en premier.

_J'ai été pleinement surprise. Agréablement. Et toi ?

_Aussi... Si on omet la petite rencontre avec ton ex; bougonne-t-il.

Je penchai la tête de côté, la joue sur ma main fermée en poing, le coude appuyé sur le rebord de la portière et le regardai avec un petit sourire.

_Quoi ?

_Alors comme ça on sort ensemble; dis-je avec une petite voix.

_Tu t'attendais à quoi après la pelle que tu m'as roulé ? Hum ?

Sa phrase et sa voix devenue taquine me firent rougir.

_Bah d'habitude les garçons disent que c'est juste un baiser, que ça n'a pas d'importance.

_Eh bien pas moi.

Curieuse, je me poussai à lui poser la question qui me taraudait l'esprit depuis un bon moment :

_Tu aurais eu la même réaction si c'était une autre fille ?

Il resta silencieux et et répondit quand je pensai qu'il ne le fera pas:

_Non.

_Alors pourquoi moi ?

Il émit un petit rire avant de dire:

_Je te trouve plutôt loquace pour quelqu'un qui n'avait rien à dire.

Je rougis une fois de plus face à son regard.

_Je pense que tu devrais rentrer, il est tard.

C'est moi ou il fuit ma question ?

_Ok; dis-je quand même, bonne nuit.

Sur le point d'ouvrir la portière, il m'arrêta:

_C'est comme ça que tu quittes ton coapin après une soirée en amoureux ?

Son accentuation sur le dernier mot me fit sourire et je mis trois secondes pour comprendre à quoi il faisait allusion. Les joues rouges, je m'approchai de lui et posai un baiser sur ses lèvres.

_Eh bien, je vois que t'en as vraiment envie; ironise-t-il.

L'aurai-je vexé ?

Je reposai mes lèvres sur les siennes et les mouvai. Sa main dans mes cheveux, il me rendit mon baiser. C'est haletante que je m'écartai de lui.

_Bonne nuit ma petite bourgeoise; me souhaite t-il avec un sourire.

_Bonne nuit.

J'arrangeai ma coiffure avant de rentrer, ne voulant pas du tout que ma mère sache ce qui vient de se passer, bien qu'elle y pensera.

La petite bourgeoise.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant